Selon une étude, la résistance du corps humain à un rétrovirus infectant les chimpanzés et d’autres primates, développée il y a trois à quatre millions d’années, pourrait être responsable de la vulnérabilité de l’homme au SIDA.
Dans le cours de l'évolution des primates, l'immunité à ce virus, appelé Pan troglodytes endogenous rétrovirus, pourrait nous avoir rendu plus vulnérables, l'immunité humaine, ce rétrovirus est d'abord apparu avec le séquençage du génome du chimpanzé par une équipe de scientifiques de l'université de Washington.
L’équipe dirigée par M. Michaël Emersan a montré que la défense antivirale humaine contre ce pathogène dépend d’un gène appelé TRIM5Aa. Ce gène produit une protéine qui neutralise et détruit le PtERV1 avant qu’il ne produise des copies de lui-même.
Les chercheurs ont ainsi découvert que des modifications génétiques du gène TRIM5a le rendaient plus efficace pour combattre le SIDA, mais affaiblissaient en même temps sa capacité à neutraliser le PtERV1, et vice versa.
"Pour comprendre le phénomène de notre propre système immunitaire, il nous faut étudier la manière dont il neutralise les virus plus anciens que ceux d'aujourd'hui comme le VIH, ce nouveau champ de recherche s'appelle le Paléovirologie".