Du Maroc à la Syrie : une colère de tous temps, de tous camps

Mare nostrum. Elle fut un peu gréco-phénicienne, romaine, ottomane… Franco-britannique… Même Américaine quand la France se vit donner le Liban pour « fardeau » présumé exploitable afin de laisser la Syrie s’émanciper. Elle n’est plus nôtre, et si la Libye ne le démontre pas déjà, la Syrie pourrait nous le faire ressentir.

Qu’on ne se méprenne pas : relayer les nombreuses interrogations juridiques que soulèvent le décès d’un fils de Kadhafi et d’enfants en bas âge, ou l’élimination de Ben Laden, assortie d’autres morts, ne vaut pas appui aux mouvements terroristes. S’en tenir à la dénomination de « victimes collatérales », en revanche, cela revient à fouler au pied quelques valeurs présumées être l’apanage (obligé, naturel, n’est-il pas ?) des démocraties et des « sociétés occidentales », non ? Quelques nécessaires rappels ménagent peut-être l’avenir.

Il ne sert pas en revanche à grand’ chose de rabâcher l’argument du « deux poids, deux mesures » à propos de la Libye, du Bahreïn, de la Syrie, voire de la Corée du Nord. Les marges de manœuvres des dites sociétés occidentales sont fort limitées, celles de leurs dirigeants aussi, les intérêts des grandes sociétés (ici, « firmes ») industrielles et financières sont parfois contradictoires. Les super-héros des comics américains peuvent intervenir pratiquement partout, pas les pays européens et nord-américains. Tant bien même leurs dirigeants seraient de purs chevaliers blancs, uniquement animés par un idéal arthurien, le réalisme ne plaide pas non plus pour une realpolitikqui consisterait par exemple à réactiver des réseaux insurrectionnels dont, parfois, le terrorisme est surtout la marque d’une impuissance. C’est une tentation alors que la possibilité de convaincre « la rue » de Tunisie ou d’Égypte, voire du Maroc, supposerait que « la rue » de France, de Grande-Bretagne, du Canada et d’ailleurs puisse persuader ses homologues de sa sincérité. En France, en tout cas, « la rue » attend 2012 et une relève qui, vue du Caire, de Tunis, d’Afrique, du Proche Orient, n’est pas forcément crédible.

Petit prologue forcément suspect : « Sauvez-le, ancêtres, sauvez mon fils, il n’avait que treize ans ; il s’était seulement trompé de combat, pas de colère ». C’est l’invocation de Kheïra, mère de Rafiq l’Algérois qui vient de commettre un attentat suicide après avoir été endoctriné par ceux qui font mentir un dieu de leur cru. C’est un extrait de la page 301 de l’édition française (Michalon éd.) du Mensonge de Dieu, du journaliste algérois Mohamed Benichou. On avait un temps cru que ce pavé romanesque historique serait insidieusement censuré en Algérie ; le début de polémique avec Khalida Toumi, ministre de la Culture, a été clarifié. Koukou éditions sortira normalement ce livre en Algérie sous le même titre qu’en France et au Canada. Il faut souligner que, notamment, le précédent ouvrage de l’auteur,Bouteflika, une imposture algérienne, avait été interdit. Or, ce Mensonge de Dieu est un véritable brûlot pour certains, du fait de son titre « blasphématoire », encore plus sans doute en raison de cette courte phrase : il ne s’est pas trompé de colère. Ne l’avons-nous pas alimentée en laissant nos dirigeants pactiser avec les régimes marocain, algérien, tunisien, libyen ?

Colère syrienne, donc. Colère dévoyée aussi d’Adil el-Atami qui aurait choisi pour cible le restaurant l’Argana de Marrakech car, selon la sécurité intérieure marocaine, il serait plus fréquenté par des « chrétiens » que l’objectif initial, un autre établissement. Aduk el-Atami aurait agi à peu près seul… Les innocents tués étaient sans doute surtout des inconscients : sommes-nous si inconscients d’ailleurs quand nous allons profiter du soleil et des bas prix du Maroc et de la Tunisie ? Sauf à y être forcés par le chômage ou de misérables retraites, nous savons quand même à peu près à quoi nous en tenir sur nous-mêmes. D’autant plus que nous sympathisons mieux avec cette « rue » aspirant à plus de liberté, moins de corruption, et sans doute aussi pour partie à un mode de vie moins étriqué que ce que proposent les fondamentalistes musulmans, pour certains de vils charlatans. Ou, pour d’autres, des illusionnés, auto-illusionnés parfois. Qui croit vraiment au fond que notre tourisme, même présumé « humanitaire », n’est pas surtout d’abord alimentaire pour les régimes en place ?

Comme disait un temps (et redira) Sarkozy du PS et d’autres : je suis forcément du côté des coupables, n’ayant que mépris pour les victimes. Il se trouve que l’Argana m’était beaucoup plus abordable que la Mamounia ; que l’ancien Tati de la rue de Rennes à Paris (6 tués en sept. 1986) avait davantage ma clientèle (fort euphémisme) que les fourgueurs de fringues de l’avenue Montaigne (aucune victime à ce jour). Alors, suspect de quoi, ce prologue, au juste ?

Syrie vue par Alexandre Najjar, l’éditorialiste de L’Orient littéraire, supplément du libanais L’Orient-Le Jour… « La révolution syrienne n’est-elle pas cannibalisée par les obscurantistes Frères musulmans ? Des observateurs frileux conseillent la prudence : au choléra (l’islamisme), ils préfèrent encore la peste (la dictature). Or, il existe aussi une troisième “maladie”,contagieuse, mais salvatrice : la démocratie. N’ayons pas peur de la liberté ! ». Et certes « le pire des régimes à l’exception de tous les autres » (Churchill) est largement moins redoutable qu’un autre, en tout cas quand il n’est pas trop dévoyé, qu’il ne profite pas trop qu’aux mêmes.

Le problème est que la vision démocratique turque de l’actuel pouvoir et peut-être la future vision égyptienne ne vont pas tout à fait « coller » à l’idéal démocratique islandais. Cette vision vaut peut-être cependant de vaincre quelques frilosités, en espérant mieux, à la longue…

Ziad Majed, un Syrien réfugié à Paris, a interrogé quelques figures de la diaspora syrienne : Farouk Mardam-Bey (historien), Borhan Ghalioun (universitaire), Subhi Hadidi (critique littéraire), qui sont peut-être à milles lieues de prêter l’oreille à la « rue » damascène ou alépine mais qui relayent sans doute l’opinion de certaines élites. La Syrie, à leurs yeux est un régime tribal similaire à celui de Kadhafi. Avec un clan Assad tout aussi a priori désireux de rejoindre « l’impérialisme mondial » (selon F.-M. Bey) que pouvait l’être le clan Kadhafi. Allah, vu de Syrie, serait aussi heureux en Palestine qu’un autre en France s’il n’y avait pas les Palestiniens.

Pour B. Ghalioun, le régime est « une institution purement sécuritaire ». Elle tient par un clientélisme qui n’est pas sans rappeler celui instauré par les Kadhafi, et le sentiment que partageait la famille Ben Ali qu’en fait tout le pays leur appartenait en mains « propres ». Ce n’est plus une patrie mais « une propriété privée et familiale ». Un peu comme au Maroc, cela peut avoir quelques avantages : je me souviens, voici quelques années, avoir erré dans la nuit à Damas, me réchauffant aux braseros des gardes de la « famille ». Sécurité totale, dommage que la fermeture de tous les hôtels abordables équivalait à un véritable couvre-feu. Marine Le Pen aimerait pouvoir promettre la même quiétude dans les banlieues et les quartiers parisiens dits populaires.

L’armée est totalement encadrée par des officiers alaouites, sans qu’on puisse y voir se profiler un général Mohamed Oufkir (imposé par la France en tant qu’aide de camp à Mohamed V du Maroc, séïde d’Hassan II jusqu’à ce qu’il s’en détache et finisse « suicidé »). Pour S. Hadidi, le pays est divisé en trois composantes : « ceux qui sont trop préoccupés par la quête de leur pain quotidien pour exercer une quelconque activité politique (…) les vénaux [d’un vaste réseau de clientélisme] (…) des intellectuels et des activistes opposants [considérés] comme des "imbéciles attachés à des principes". ». Bref, la France en nettement plus tranché, contrasté, le « vaste réseau » local n’ayant pas, ici, tout à fait déjà tout accaparé.

S. Hadidi cite l’adage « Hafez al-Assad nous gouverne par-delà le tombeau. ». Davantage que Boumédienne en Algérie, pourrait-on commenter. La « foule silencieuse » s’en accommode en se comparant avec celle de l’Irak ou du Liban. Hadidi s’interroge de savoir si l’option « de pousser à l’extrême la tension confessionnelle et de soulever la crainte d’un chaos global », dans un pays encore plus divisé en groupes religieux et « nationaux » ou « familiaux étendus » (Circassiens, Kurdes, &c.) que la Libye, ne risque pas de tenter une fraction du pouvoir. Cela en espérant que le renforcement d’un « islam salafiste non jihadiste » puisse l’emporter et qu’un « islam obscurantiste fidèle au régime » puisse passer pour fédérateur.

B. Ghalioun ne croit pas trop à la viabilité de cette option et il relève que les Frères musulmans, réprimés mais dont certains restent discrètement actifs, prônent une voie « à la turque » qui semble en phase avec la branche égyptienne fortement embourgeoisée, prête à jouer le jeu de qui lui garantira les avantages acquis sans risquer une forte répression de l’armée.

Comme peut-être certains Libyens de Tripoli, les alaouites pensent qu’un nouveau pouvoir les marginalisera totalement. Mais il reste des « imbéciles attachés aux principes » chez les alaouites, il y a en leurs sein(s) de formidablement riches et d’immensément pauvres.

F. Mardam-Bey souligne que les chrétiens, nombreux à Alep et Damas, craignent d’être submergés et de subir le sort des chrétiens irakiens. Le régime et ses réseaux renforcent cette peur. De plus, des mesures sécuritaires particulières sont instaurées dans ces deux villes, empêchant les manifestants de converger vers leurs centres.

La Turquie tient à conserver les flux d’affaires interrégionaux et prône donc l’apaisement tandis que le régime laisse entendre qu’il pourrait lâcher les bédouins shawaya tels des mineurs roumains sur des étudiants de Bucarest et des grandes villes (en juin 1990 et sept. 1991, le nouveau pouvoir crypto-communiste recyclé utilisa les mineurs pour mater les manifestants).

S. Hadidi veut croire que les classes moyennes inférieures, comparables à celles de Tunisie, ayant des contacts avec l’extérieur (dont avec les étudiants immigrés, sans doute), l’emporteront, soutenus par « le courage exceptionnel des gens de la rue ». Acceptons-en l’augure.

L’intégrale de l’entretien est en ligne. Mediapart, qui l’a repris (accès sur abonnement), le chapeaute en signalant « le revirement de la chaîne Al-Jazeera » (peu favorable initialement aux rares insurgés armés ou aux manifestants) et le durcissement de ton de la Turquie qui a laissé les Frères musulmans syriens s’exprimer depuis Istanbul. Les « imbéciles » (idéalistes, voir supra) des pays voisins et du Golfe se sont aussi manifestés.

En sait-on vraiment beaucoup d’avantage que voici un trimestre sur la Syrie ? Dans le même numéro de L’Orient littéraire, Youssef Mouawad évoque Jankélévitch : « c’est exactement ce je-ne-sais-quoi et ce presque-rien d’étrangeté qui créent le malentendu et qui désignent victimes expiatoires et boucs émissaires. Quelque chose en nous pousse à la réduction, à la simplification, au nivellement, à la conformité, à la coïncidence ; ainsi, il nous revient de remettre de l’ordre dans le chaos des choses et d’abolir nuances et dissemblances. ».

L’autre version, c’est que des colonels se font assassiner, que l’ancien vice-président Abdel Halim Khaddam serait le Abdel Jalil (du CNT libyen) syrien (il est à Paris, hébergé par la famille libanaise Hariri), et que lui et Rifa’t Al-Assad (« oncle mafieux et déchu », selon un site chrétien, de Bachar El Assad), seraient les fomenteurs et financiers de troubles. « La présence de ces mercenaires a fait que nos jeunes des quartiers chrétiens de Homs, Rableh, Qusayr, Dmaineh, Jousseh, ont formé des comités populaires pour fermer l’entrée des ruelles et villages et s’assurer de l’identité de tout arrivant. Ils témoignent que les forces de sécurité elles-mêmes acceptent d’être fouillées. Nos jeunes de Homs ont poursuivi et attrapé des fauteurs de troubles, qui étaient des étrangers de nationalités irakienne, libanaise ou égyptienne, » rapporte une certaine sœur Agnès-Mariam de la Croix (sur Géostratégie). Vu d’ailleurs, il s’agirait peut-être, comme dans la Tunisie de la fin de Ben Ali, de gens payés pour instaurer un chaos qui profiterait en fin de compte au régime, les gens étant lassés de ces exactions.

À Banias, au contraire, l’armée syrienne aurait tiré sur des manifestantes – et tué – et procède, sans là, aucun doute, à une vaste purge (arrestations, tortures…). Seuls les quartiers sunnites auraient été investis. L’armée est très largement alaouite (70 % des effectifs), avec des unités formées de druzes et de chrétiens en majorité pour les moins en pointe. Il faudrait vraiment que les manifestations deviennent massives ou qu’une partie de l’armée bascule pour que… La suite serait fort incertaine. La suite inclurait possiblement un soulèvement séparatiste kurde qui pourrait être très mal vu depuis la Turquie et l’Iran… La démocratie, oui, mais pas pour tout le monde.

Il y a bien évidemment de réelles aspirations à plus de libertés, à beaucoup moins (ou pas, idéalement) de corruption. Il existe aussi sans doute en Syrie des gens qui veulent bénéficier d’un changement de régime et prêts à inciter des exaspérés à créer les conditions d’une guerre civile.

Rien n’est simple. On peut toujours, par exemple, espérer que les Frères musulmans, s’ils venaient à pouvoir faire tirer les marrons du feu par les Syriens de la « rue », pourraient instaurer un régime moins autocratique, moins étouffant. Avec une façade démocratique qu’on estimerait « convenable » (comme le fils Assad fut estimé longtemps être un prometteur réformateur). Cela peut prendre du temps, ou s’accélérer, avec une Europe adoptant une politique au jour le jour, comme en Libye – en dépit de fumeuses apparences – et éventuellement basculer pour peu qu’Israël (enfin, ses actuels dirigeants) se sente soudainement menacé et « obligé » d’intervenir.

Je ne sais si le jésuite Paolo Dall’Oglio, installé depuis 30 ans en Syrie et dont le visa de retour du Vatican lui a été refusé, a tort ou raison. Il estime que « ce qui compte, c’est que la guerre civile n’éclate pas en Syrie. Malgré la grande souffrance que j’éprouve pour les victimes des violences de ces dernières semaines, il reste vrai que la Syrie ne peut changer que graduellement, et par un processus de réconciliation nationale, dans le cadre d’une dynamique de pacification régionale et d’émergence d’une vraie société civile. ». Cela suppose beaucoup de patience. Aussi, nombre de victimes, des dissensions à la tête du régime, &c. Depuis 2006, les États-Unis soutiennent des groupes d’opposants en Syrie ; espérons que, pour une fois, ils ne se soient pas trop fourvoyés sur la nature et les visées de leurs interlocuteurs. Ou plutôt, peut-être, au contraire, espérons-le et qu’il s’agisse, une fois ne serait pas coutume, de démocrates sincères, différents de ceux que nous subissons parfois nous-mêmes. De ceux qui n’aident que pas, exclusivement, que ceux qui leur ressemblent, et leur renvoient l’ascenseur. La colère est parfois telle qu’elle peut pousser à se fourvoyer de camp, comme l’écrit Mohamed Benchicou. À tout âge… et en toutes périodes de soubresauts.

Auteur/autrice : Jef Tombeur

Longtemps "jack of all trades", toujours grand voyageur. Réside principalement à Paris (Xe), fréquemment ailleurs (à présent, en Europe seulement). A pratiqué le journalisme plus de sept lustres (toutes périodicités, tous postes en presse écrite), la traduction (ang.>fr. ; presse, littérature, docs techs), le transport routier (intl. et France), l'enseignement (typo, PAO, journalisme)... Congru en typo, féru d'orthotypographie. Blague favorite : – et on t'a dit que c'était drôle ? Eh bien, on t'aura menti !

6 réflexions sur « Du Maroc à la Syrie : une colère de tous temps, de tous camps »

  1. Une feuille qui ressemble à s’y méprendre à un ti papyrus bien précieux Tombeur. Précieux pour qui tous ceux et celles ici qui se prétendraient reporter commentateur de l’info. .

    A lire le delirium communautaire d’effet de conjoncture du ressassement de toutes insatisfactions s’épanchant sur ce site… Jef, ton assiduité, toujours me semble-t-il pertinente, est planté là en maître, affûté comme une lame de boucher professionnel (M.O.F – Meilleur Ouvrier de France). Tu cisèles à ta raison l’esprit de l’info comme lui découpe sa bête avec la précision d’un coutelas communiant avec les chairs qu’il tranche.

    beau travail
    belle réflexion qui ne peut laisser aucune place que celle qui exprime le vrai sens de l’info.

    bien à toi l’artiste – je m’aperçois feuille après feuille, pige après pige, que souvent chez toi la singularité de ta verve claire se conjugue au présent du plus que parfait.

    à te lire encor et encor , merci.

    Tentaculairement tienne

  2. lire: affûtée (l’assiduité)

    l’oeuvre de la chair exprime ou s’exprime avec la sublimation de toute dualité, mais la nature humaine laisse le plus souvent libre cours à ses propres insatisfactions en vilipendant ou en écrasant l’autre ; à défaut de saisir dans l’autre sa propre image , il l’assujettit à son égotique complexe de supériorité masquant son profond complexe d’infériorité face à la différence… Humain, trop humain!

    sourire

    il y va de l’impermanence de toute chose, mais comme le disait notre prophète philosophe poète du [i]gai savoir[/i] ou de [i]l’éternel retour[/i] du même!

    Levons l’encre comme étendards de nos chairs pour déchirer le voile de notre soumission à notre seule image.

    Que celui qui ne voit qu’en lui-même le bon sens de tout désir me jette sa première volée d’amertume en guise de sublimation de sa propre incertitude: d’éros en thanatos diront les freudiens, du souffre et du mercure pour les alchimistes sublimant le cinabre en leur athanor conceptuel. De la chair à l’esprit de la chair: il n’y a de fusion qu’avec l’autre que pour ce qu’il est, et non pas avec ce que l’on voudrait qu’il soit.

    une aventure au coeur de notre condition!

    ô plaisir

  3. [quote]L’Egypte est un don du Nil….[/quote]

    Neuf morts et plus d’une centaine de blessés, samedi 7 mai au soir, dans un quartier de l’ouest du Caire.

    [b]Les églises auraient été attaquées au motif qu’une chrétienne supposée vouloir se convertir à l’islam y serait enfermée. Des polémiques alternant accusations et démentis sur ce thème alimentent depuis des mois une montée des tensions entre communautés. [/b] :'( :'( :'(

  4. Oui, J’ai3ans, cela ne m’a pas échappé.
    Cette histoire de jeunes femmes coptes voulant se convertir à l’Islam est tout bonnement incroyable pour les femmes coptes de la bourgeoisie (ou des classes moyennes, sachant que les coptes des quartiers très populaires forment la majorité de la communauté). Et elle est sans doute mise en doute par nombre de femmes musulmanes éduquées qui, certes pas autant que les coptes, trouvent l’islam pesant.
    Tu es une copte, tu tombes sur un chauffeur de taxi salafiste, c’est tout juste s’il ne t’insulte pas : mais il ne t’épargne pas ses remarques. C’est en tout cas le témoignage d’une amie universitaire qui parcourt un peu le monde entier et craint parfois d’aller retrouver sa famille cairote. Et je ne doute pas de sa sincérité.
    Une amie Algérienne, universitaire aussi, a dû fuir les « barbus ». Elle refusait le voile et était véritablement harcelée à Oran.
    L’islam rigoriste, dont pas mal de chefs de file sont de parfaits hypocrites, est extrêmement dur à supporter pour les femmes voulant un tant soit peu s’émanciper (pour certains hommes aussi…).
    Les coptes se sentent parfois « immigrés de l’intérieur » alors qu’ils peuvent s’estimer plus égyptiens que la majorité. En Irak, les chrétiens se sentent assiégés en permanence.

  5. Pour diagnostiquer ou analyser, il faut faire la différence entre les pays et rerspecter leur caratéristiques.
    Un ùarocain ni ^pas un algérien, un tunisien ni pas un libyen
    Un saoudien ni pas un maghrébeen;
    Nous sommes des musulmans arabes ou bèrebères l’islam est unique mais le social diffère avec l’histoire, la géographie, la culture ????
    N’ayez pas peur d’écrire les critiques spécifiques pour chaque pays et de montrer les avantages de certains leaders pour motiver les autres.
    Essayer d’^tre positif rien que pour encourager ceux qu ont démmarer dand le bon sens.

  6. Pour Zzin : l’islam est unique ? Mm’oui, avec un seul texte de référence, j’admets.
    En tout cas, pour la Syrie, il faut tout prendre avec du recul.
    Exemple : qui ne dit mot, consent, dit l’adage…
    En fait, si les conversations (téléphoniques et autres) sont surveillées, il est évident qu’on ne va pas avoir d’avis contre le régime.
    Extrapoler que toutes celles et ceux qui préfèrent parler de tout et de rien, ou minimisent fortement les manifestations sont opposés vraiment au régime (au point de vraiment souhaiter une insurrection, par ex.), c’est aller vite en besogne.
    Ce qui ne veut pas dire qu’elles et ils souhaitent le maintien du culte du président « providentiel », du flicage permanent, et qu’on s’accommode bien de la corruption.
    Même les Syriens de l’étranger ont de fortes difficultés à obtenir des informations fiables.

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