qui caracole en tête des sondages.

C’est une bonne farce plutôt de droite que de gauche, l’étiquette socialiste ne suffit pas en elle même, il faut encore que l’on constate que DSK l’est dans ses actes, or tout montre le contraire aux yeux d’une gauche de gauche, même si des arguments valables de son comportement au sein du FMI montrent que la rigueur qu’il préconise, par exemple pour la Grèce, ne peut être évitée et qu’elle apparait comme la seule solution pour elle, comme pour d’autres d’ailleurs. L’Espagne venant d’annoncer un ensemble de mesures semblables baisse de 5 % des salaires de ses fonctionnaires et 13.000 suppressions de postes. Le Portugal aussi, gel des salaires dans la fonction publique, suppression de certaines allocations et un vaste plan de privatisation dans les transports, l’énergie les assurances et la poste. La contagion d’une politique d’austérité fait son chemin en mettant l’économie de la zone euro au plus bas, ce qui va à l’encontre de toute croissance, le degré zéro de l’économie quand on n’a plus d’argent on n’achète plus. Et le comble de cette politique est que l’euro poursuit sa chute face au dollar, une dévaluation sans l’avouer mais avec de l’austérité. Or, le FMI, n’a proposé de l’argent à la Grèce qu’au taux de 3,5 % alors que nous prêtons à 5%, ce qui aux yeux de certains montre que DSK est socialiste et que pour d’autres ce n’est pas un argument qu’il l’est, le FMI n’est pas un organisme à faire du profit comme dans une banque. Or, il n’applique que des politiques ultra libérales dont les populations subissent les dégâts collatéraux, baisse des dépenses sociales, d’éducation, au nom de la rigueur budgétaire.

Caracolant avec les grands de ce monde, multimédiatisé par ses contacts, il ne donne pas le sentiment d’être à gauche, d’ailleurs on ne voit pas de différence entre lui et Sarkozy. Cet aspect le sert au sein de la droite qui le plébiscite pour ceux qui ont assez de Sarkozy déçus par sa politique, mais le dessert à gauche sauf dans son cercle des fidèles socialistes qui voient en lui celui qui peut gagner contre Sarkozy. Cela met en porte à faux la direction de PS qui est bien à gauche, l’investiture DSK serait contraire à la politique de Martine Aubry. D’ailleurs n’a-t-elle pas tout fait avec la coalition de gauche du PS du tout contre Ségolène qui voulait le réformer pour l’ouvrir à d’autres plus au centre, pour la rejeter.

En outre, cette euphorie actuelle sur DSK est bien orchestrée pour justement le placer comme premier possible de battre celui qui l’a aidé à être si haut placé dans le cercle mondial. Mais elle est plus de droite que gauche et c’est ce qui est mauvais pour lui, car il a besoin de son parti pour être désigné comme le candidat de la gauche, et là, il devra montrer qu’il est vraiment de gauche chose qu’il ne fait pas actuellement soumis au devoir de réserve de par sa fonction au FMI. En outre, ceux à droite qui voient actuellement en lui un successeur à Sarkozy pourraient lui retirer leur préférence s’il venait à montrer qu’il adopte le programme de gauche du PS, et si de plus Sarkozy venait à remonter la pente. Il va pendant une année diriger le G 20 et l’on sait bien que cette fonction lui va comme un gant, il saura s’en servir.

DSK qui risque de se trouver sans cet appui le jour du vote ce serait finalement le piège de la droite sur le seul présidentiable du PS possédant cette aura économique mais pas politique. La machination de Sarkozy aurait ainsi réussit.

Il ne sait donc pas encore déclaré pour 2012 laissant planer le doute qui le sert m’ayant pas à prendre position sur les problèmes actuels, on peut donc tout supposer. Or, lors d’un dîner en petit comité avec ses amis il avance pour la première fois son appétit présidentiel, Libération.fr.

«Révèle ce dîner du 03 février dans un restaurant parisien non loin de l’Hôtel de Ville. L’affaire est sérieuse, je ne veux pas que cette réunion soit rendue publique……».

Il squeeze ainsi toute critique de droite comme de gauche mais cela ne pourra durer bien longtemps, il lui faudra en avril 2011 prendre une décision. Descendre de son piédestal pour se présenter aux primaires socialistes sera pour lui un coup de poker ou il a plus à perdre qu’a y gagner m’ayant pas l’estampille de gauche de Martine Aubry ni sa cote actuelle d’autant plus qu’elle passe pour avoir remis son parti en ligne. L’éloignement de DSK de la politique du PS ne le sert pas,  bien au contraire, qu’à-t-il fait pour le PS pendant ces années au FMI ? Martine Aubry est la cheville ouvrière de son redressement il est donc logique qu’elle en récolte le fruit. Son poste de secrétaire général lui a été offert par la coalition du tout contre Ségolène avec la condition qu’elle ne briguerait pas l’investiture socialiste. Tiendra-t-elle parole en estimant que ses fonctions actuelles lui sont suffisantes. N’oublions pas que la campagne présidentielle est quelque chose d’éprouvant pendant six mois ou il faut aller d’un coin à un autre de la France, serrer des mains faire des sourires même si l’on n’en a pas envie. Martine Aubry a-t-elle le punch et la santé pour le faire ? DSK me parait très enveloppé il aurait pris 20 kilos et ce n’est pas la volonté qu’il a montré pour gagner lors de la primaire socialiste en 2005 qui fera croire qu’il en veut, et pour être président il faut montrer qu’on veut l’être. Tentera-t-il cette manœuvre se serait descendre de plusieurs crans pour affronter les primaires de son parti, ce n’est pas le genre du personnage. Et s’il venait à être désigné bonjour les dégâts le Front de gauche sous la houlette de Mélenchon ferait feu de tout bois sans parler du NPA. Jean-Luc Mélenchon n’a-t-il pas déclaré si DSK se présente je fais 15 % !

Le poste de Directeur du FMI est soumis à renouvellement tous les cinq ans de plus selon sa promesse de faire la totalité de son mandat, il est donc exclu de la présidentielle 2012, mais peut envisager 2017. Mais un retour anticipé de 6 mois avant l’élection en 2012 est envisageable ces deux prédécesseurs au FMI ont démissionné prématurément de leur mandat pour retourner à la politique nationale, l’un pour devenir président de l’Allemagne, l’autre pour se présenter aux élections au Portugal. Or, s’il termine son mandat au FMI rien n’est sûr qu’il soit renouvelé à ce poste c’est donc pour lui une situation délicate tant pour la primaire socialiste que pour son poste de directeur général du FMI.

Il est évident que le choix du FMI par DSK après l’élection de Sarkozy, l’a placé en dehors de la politique nationale, voyant dans la perte de cette élection, puisque non choisit par les primaires de son parti, ce seul recours pour exister comme d’ailleurs d’autres l’on fait, lassés d’attendre une problématique victoire socialiste à la présidentielle. Revenir pour lui après de telles fonctions est hautement hasardeux pour 2012, mais pour 2017 il a toutes ses chances, s’il reste au premier plan politiquement, et non pas seulement économique. Mais il devra prendre une position claire pas assise entre deux chaises lui permettant de pencher d’un coté ou de l’autre suivant la direction du vent.