Depuis l’arrestation de Dominique Strauss Kahn et la tempête médiatique, qui s’ensuivit, les journalistes, mais aussi les leaders d’opinion semblent incapables de délivrer une information sans une référence, aussi minime soit-elle, à ce cataclysme.
Sans « l’Affaire Dominique Strauss Kahn », Christine LAGARDE n’aurait pas été appelée pour prendre la tête du Fonds Monétaire international (F.M.I.). Bénéfice collatéral donc pour notre ministre des Finances donc, qui a souligné la présidence bénéfique de son prédécesseur. On a déjà oublié les vives critiques, que la majorité présidentielle décochait, avant l’épisode du Sofitel, envers celui, que l’on raillait comme le meilleur représentant de la « gauche caviar ». Par un mécanisme bien connu des écoliers, le jeu de la chaise musicale a commencé au moment même de l’annonce de cette nomination, puisque le Ministère de l’Economie suscite bien des convoitises. Sans « l’Affaire Dominique Strauss Kahn », Martine AUBRY n’aurait pas brigué l’investiture de son parti pour l’élection présidentielle. Là, même l’intéressée ne sait pas si il s’agit d’un dommage ou d’un bénéfice, provenant directement du séjour de D.S.K. dans cette suite de luxe. A cause de cette affaire, les candidatures à cette primaire socialiste se multiplient, tant la personnalité de Dominique Strauss Kahn semblait s’imposer à gauche. Accusera-t-on l’époux d’Anne Sinclair d’avoir à nouveau divisé le parti ? Rejettera-t-on la défaite électorale sur ce dernier ? Bref, l’actualité semble aujourd’hui pouvoir être analysée sous un seul prisme : que se serait-il passé si Dominique Strauss Kahn n’était pas condamné à se terrer dans sa prison dorée ? L’électrochoc a entrainé l’auto analyse des médias – doit-on tout dire ? – , la réapparition de la difficile question des rapports Homme / Femme – L’Homme d’aujourd’hui est-il trop misogyne ? -,…Quand à la canicule, personne n’a encore osé rejeter la faute sur l’économie mondiale, et sur son représentant ?