D’où vient ce malaise dans l’enseignement?

Depuis de nombreuses années, les familles déplorent la lente dégradation de l’éducation de leurs enfants, une dégradation inéluctable en apparence mais d’ou semble-t-elle venir?

On juge assez sévèrement le personnel enseignant. S’il est vrai que leur manque de qualification est flagrant (ce n’est pas parce qu’on a passé leur concours à Bac +5 qu’on recrute  de meilleurs enseignants bien au contraire!) et que leur comportement face aux élèves est ridicule (des professeurs qui parlent de "permis à points" à leurs élèves de seconde afin de sanctionner leur comportement, ce qui fait plus que rigoler les adolescents et les incite à se conduire encore plus mal dans la course à celui qui perdra ses points le plus vite!), ils ne sont pas la seule cause du problème.

Est-il admissible qu’un élève de collège se mette à chanter et à danser au bout de 5 minutes de cours parce qu’il s’ennuie? L’une des causes est le comportement de la famille: soit les parents s’en moquent complètement et soutiennent leur odieuse progéniture, soit ils font semblant de sévir mais l’enfant sait bien qu’il ne risque rien et peut donc continuer tranquillement à faire le colwn en classe.

On se réfugie trop souvent derrière l’aspect social: l’enfant vient d’un milieu défavorisé, il a du mal à s’adapter donc son comportement est un cri de détresse. C’est surtout l’expression d’un manque de coup de pied dans le derrière! L’enfant sait bien mieux que les adultes quelles excuses inventer pour justifier ses bêtises, et surtout il sait qu’on ne peut rien lui faire en raison de la protection des mineurs.

Dans ces conditions, pourquoi les forcer à aller en cours? S’ils n’ont pas envie d’étiduer, qu’ils aillent donc en apprentissage même si les parents refusent d’en entendre parler pour des raisons de prestige. Les adolescents ne voulant pas travailler, l’idée de se lever pour aller chez un patron n’est pas une perspective réjouissante en soi. Pourquoi? Depuis qu’ils sont à la crêche, on leur donne l’habitude d’apprendre en s’amusant. Même en grandissant, on leur a mis dans la tête qu’il fallait jouer, que la vie n’était qu’un jeu. Les mots "efforts", "travail"  et "pénibilité" les rendent malade.

Croyant bien faire, les ministres, soutenus par des associations qui croient oeuvrer pour le bien des enfants, s’ingénient à simplifier et à alléger des programmes qui deviennent rachitiques et perdent progressivement tout sens. Les élèves n’apprennent plus rien mais trouvent toujours que c’est difficile! On pourra alléger autant qu’on voudra, ils continueront à trouver cela pénible car ce n’est pas qu’un jeu. On nous donne en exemple le modèlé éducatif du Danemark ou autre pays du nord de l’Europe. Qui donc voit que ce modèle éducatif conduit uniquement à faire de charmants bambins des adultes stupides qui sauront certes tenir un stylo et compter sur leurs doigts mais qui ne pourront pas aller plus loin?

Dans une société moderne où les technologies de pointe envahissent la vie de tous les jours, à ce rythme il sera impossible pour la jeunesse de pouvoir même utiliser un téléphone portable car cela sera bientôt trop compliqué pour leur cervelle atrophiée par le manque d’entraînement. Quant à trouver un métier, ne rêvons pas: ils n’ont en aucunement envie et sont loin d’en avoir les capacités de toute façon.

A force de démocratie on est en train de créer une idiocratie où les dirigeants les premiers sont les plus stupides Mais, rassurez-vous, notre ministre de l’Education Nationale est certain qu’un peut de soutien scolaire peut remédier à tout cela, surtout si c’est sa propre oeuvre Educastream qui s’en occupe. Cependant, il se garde bien de choisir des enseignants français pour remonter le niveau des petits français!

A l’approche des élections de 2012, qui aura le courage de dire qu’il faut:

– redonner leur place aux parents/adultes : qu’ils soient à nouveau respectés et écoutés des enfants.

– redonner leur place aux enseignants: qu’ils se contentent d’enseigner les matières classiques, pas la sexualité ou la politique! stop à l’embrigadement de la jeunesse par des enseignants obtus qui s’en servent juste pour les manipuler.

– en revenir à des méthodes anciennes mais qui ont fait leurs preuves ainsi qu’à des programmes qui apprennent à penser.

– ne pas vouloir systématiquement que 80% d’une tranche d’âge aient le bac: on peut aussi trouver un travail honorable par l’apprentissage et sans avoir de bac général!

– briser ce cycle de l’enfant-roi: un enfant ne doit pas donner son avis sur tout, un enfant ne doit pas passer tout son temps à jouer. Il doit avoir des limites pour se construire.

– mette en accord tous les appareils de la société: un enseigant ne peut pas dire à un élève "tu te conduis mal" quand la justice dit le contraire, les associations encore autre chose et les parents ont un autre avis encore!

– et surtout, arrêter de mettre dans la tête des gens que ceux qui parlent d’un peu de sévérité et de bon sens sont des fascistes qu’il faut bannir!

Après, pas étonnant que des pays comme la Chine mènent le monde car ce n’est pas un travailleur européen qui serait prêt à se donner de la peine juste pour mériter un salaire. Non, l’occidental a trop pris l’habitude d’être grassement payé à rester chez lui devant un écran divertissant! A méditer.

 

5 réflexions sur « D’où vient ce malaise dans l’enseignement? »

  1. [b]ENTIÈREMENT D’ACCORD AVEC VOUS.

    Réapprenons les « bonnes manières » à nos enfants.

    Bon sang de bon soir, il n’y a pas de honte à revenir en arrière, dans les méthodes éducatives, et dans la discipline en classe.[/b]

  2. Il fut un temps où enseigner était plus simple qu’aujourd’hui.
    Petit, notre institutrice n’hésitait pas à nous emmener dans la nature pour la « leçon de chose ».
    On nous apprenait à observer, à distinguer cette flore et cette faune.
    Ramener une couleuvre ou un lapin dans la classe, étaient choses courantes.
    Faire un peu de culture dans des pots de fleurs sur le rebord des fenêtres, cela aussi était possible.
    On nous apprenait à apprendre!
    Aujourd’hui sortir un groupe d’élève relève d’un parcours du combattant horrible!
    Et pourtant l’institutrice ou l’instituteur n’avaient-ils pas leurs lettres de noblesse qui faisaient qu’ils étaient respectés puisqu’il détenaient le savoir?

    A cette époque on savait ce que voulait dire l’école publique.

    Aujourd’hui on a trop souvent dit aux enfants leurs droits mais oublier de leur préciser qu’ils ne peuvent exister sans toute une série de devoirs ou d’obligation.
    Si bien que face à toute cette société de sur-consommation, ils se permettent d’EXIGER !
    Un comble qu’acceptent beaucoup trop de parents qui pour avoir la paix cèdent à leurs caprices.
    Alors oui, je suis pour l’uniforme
    Alors oui je suis pour remiser les portables à l’entrée de l’école etc…
    A-t-on fait mieux aujourd’hui?
    Réponse: NON

    Qu’attend-on pour remettre les vraies valeurs de l’école de la République sur le devant de la scène?

    L’éducation des enfants c’est de la responsabilité des parents.
    L’instruction, celle des enseignants.

    Lorsqu’on aura déjà compris cela, on pourra revenir à des valeurs essentielles.

  3. [b]Merci Ludo, d’avoir développé ce que je pense réellement :
    Vous avez tout dit.
    Totalement en symbiose avec VOUS
    GBQC
    Sophy[/b]

  4. Programme Seduisant mais:

    [quote]pourquoi les forcer à aller en cours? S’ils n’ont pas envie d’étiduer, qu’ils aillent donc en apprentissage …[/quote] idéal, quand le gosse vient d’un milieu aisé, le reve pour les enseignants mais la porte ouverte à l’exploitation des gosses pour des travaux penibles comme aux USA ou en chine(esclavage moderne).

    Il faut aussi parler du stress des gosses (auxquels on demande des perf plus que de l’acquisition de connaissance: un commentaire de Siempre dans l’article de Sophy etait excellent

    Que dire du harcelement de gosses par d’autres gosses: un article de la Depeche relate le mobbing de 2 jumelles dans un lycee privé catholique(enfants qui n’ont pas encore appris le respect des autres dans leur difference de moche)
    [url]http://www.lepost.fr/article/2011/02/04/2394880_grenade-a-l-ecole-on-leur-dit-qu-elles-sont-moches-grosses-et-mal-habillees.html[/url]

    De mon temps (fin des années 60 debut 70), il valait mieux ne pas montrer qu’on etait médiocre et rendre des copies blanches pour etre respectée des autres eleves

    Quoique que fassent parents et enseignants, quelque soit le succedané de programmme servi, il y a un phenomene de groupe qu’il faut comprendre pour le combattre

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