Dopage et baseball : même combat ?

La publication du rapport Mitchell aura fait du bruit. Attendu depuis des mois dans le monde du baseball, il aura eu au moins le mérite de dévoiler des noms de joueurs qui avaient fait usage de produits dopants. Dans le lot, Clemens, Petitte, Dykstra, Gagné, Lo Duca et autres … pour la plupart, des joueurs connus dans ce monde. Cette enquête qui a durée 20 mois et publié en Décembre dernier par l’ancien sénateur George J. Mitchell, avait été demandé par le gourou de la MLB, Bud Selig en 2006. En tout, c’est 89 joueurs actuels ou anciens, soit en MLB ou dans les ligues mineures, qui ont été mis dans la ligne de mire du sénateur. Certains comme Roger Clemens (actuellement aux Yankees de New York) se défendent déjà de n’avoir jamais rien absorbé comme substances, comme des stéroïdes ou des hormones de croissances.Cependant, ce rapport n’est qu’un détail dans l’histoire du dopage dans le baseball.

 

Il faut le savoir, ce sport est le deuxième mondial, après le cyclisme, à avoir autant de contrôles positifs à des substances interdites. Pourquoi ces solutions dangereuses adoptées par ces joueurs ? plusieurs raisons comme la longueur plus importante de carrière pour un joueur, la remise en forme d’une blessure assez grave, ou des problèmes de santé comme l’insomnie (comme Barry Bonds, cité aussi dans le rapport, et qui est aujourd’hui certainement, le plus connu autours du dopage, surtout après son record de homeruns). On peut même trouvé des joueurs en ligues mineures (MILB, minors league baseball) qui veulent aller plus vite que la musique pour atteindre des résultats concrets, et aller en MLB beaucoup plus rapidement.

Peut-on alors dire que le baseball est forcément une histoire de dopage ? la réponse est non. Comme tous les sports, il y a des nombreuses zones d’ombre sur ce sujet épineux. Après, dire que tous les joueurs de baseball sont dopés, c’est faux. On peut trouver des gros frappeurs ayant jamais rien pris et qui ont des résultats à la batte. On peut aussi des lanceurs très convaincants qui ne prennent rien non plus. Comme dans tous les sports, nous trouvons des joueurs dopés, et d’autres non. Ce qui est le plus malheureux, c’est maintenant l’amalgame que font des personnes sur ce sport. Il est évident que le rapport Mitchell aura jeté de l’huile sur le feu. Pour autant, la mauvaise pub est présente, comme pour le cyclisme. Ce qui peu avoir plusieurs effets néfastes sur la santé générale du baseball : la crédibilité des joueurs en général surtout en phase avec des bons résultats (homeruns, RBI, runs …), les contrats publicitaires, les retransmissions télé à long terme, l’assistance des gens dans les stade. Tout ceci peut coûter cher. Il faut encore trouver ici, une histoire d’argent, car c’est aussi ça qui fait vivre le sport mondial.

Alors aujourd’hui, quelles sont les solutions ? le durcissement des lois anti-dopages évidemment. Le chef Bud Selig, avait donné son accord sur des pénalisations comme au départ des dizaines de matchs suspendu et à terme, la suspension définitive des joueurs concernés. Des enquêtes viennent aussi d’avoir lieu comme avec Roger Clemens. D’autres ont déjà avoué comme Andy Pettite (NY Yankees). Dernier en date, Miguel Tejada (cité aussi dans le rapport Mitchell) qui fera l’objet d’une enquête approfondi également. Le baseball aura aussi un recrutement plus strict du personnel des équipes, qui devront faire des listes de tous les colis qu'ils envoient ainsi que leurs destinataires.

Depuis le 10 Janvier dernier, la MLB ainsi que la NFL ont accepté de s’unir au comité olympique des USA pour financer des recherches en plus sur le dopage, et de contrer l’usage des produits dopants pour l’amélioration des performances dans le sport.

La lutte anti-dopage rentre aussi en ligne de compte dans ce sport plus que jamais. Même en France, la FFBS (Fédération française de baseball et softball) a décidé de mettre au point une suspension de 9 mois de retrait de licence pour usage de canabis.

Le baseball et le dopage, c’est donc une longue histoire qui n’est pas encore prête de s’arrêter.