Le temps me manque, mes mots se perdent. Comment te dire que tu me manques déjà alors que tu es tout près de moi ? Serres moi fort, écrase mon corps contre le tien, ne relâche pas l’étreinte. Laisse-moi respirer chaque grain de ta peau, pour que jamais je n’oublie cette volupté infinie. L’horloge joue contre moi, ses aiguilles tournent aussi vite que le vent filant dans tes cheveux, les heures défilent, les jours passent, et toi tu me chuchotes tout bas ces mots que j’aime temps. Tu me tiens la main, comme deux gamins, un peu d’insouciance pour oublier ce départ. J’aimerai encore me noyer dans cette étincelle qui se réveille lorsque tes yeux se posent sur moi. Emmène-moi dans ce monde qui est le nôtre, laisse-moi encore une fois, voyager au creux de tes bras. Je veux sentir ton souffle chaud au contact de mon cou, entendre ton cœur battre au rythme du mien. Tu me manques déjà, pourtant tu es là, nous ne formons qu’un.

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Qui me protégera des voleurs de rêves, des monstres sous le lit, des petits monstres de la nuit ?  La place que tu prends bien au chaud dans mon cœur et dans mon esprit, surement. Tu es mon plus beau souvenir, le plus beau des cadeaux.
Laisse-moi t’aimer encore une fois, encore une nuit, moments de folies, surmontons les aiguilles du temps, montrons lui qu’il y a des valeurs bien plus importantes que la force du temps : les sentiments, l’instant présent, l’insouciance.

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Profitons avant que le temps ait raison de nous, nous emporte avec lui. Profitons avant que le temps nous sépare. Le temps n’est passé assez puissant pour effacer les sentiments que deux personnes éprouvent l’une pour l’autre. Nous serons meilleur que lui, tu verras, mais en attendant tiens moi encore la main, rien qu’une fois, plus fort. Mes mots se perdent. J’ai peur.

« Qu’importe le temps, qu’importe le vent, mieux vaut ton absence que ton indifférence. » Serge Gainsbourg