DOMINIQUE STAUS KHAN: Qui pense vraiment à lui?

 

 L’affaire DSK défraie la chronique depuis un certains temps, et alimente tous les foyers de débat dans tous les milieux français. Coupable ou non coupable, il faudrait encore des mois pour que tout le monde soit édifié sur la tragédie de la vie d’un homme, précédemment superbe et à qui on avait prédit toutes sortes d’avenir radieux.

Mais en attendant, on parle, on polémique, on accuse ou on plaint l’accusé le plus célèbre du monde de la politique et des finances de ces dix dernières années. Dominique Strauss KHAN, c’est bien de lui qu’il s’agit, est assigné à domicile aux Etats unis  pour agressions sexuelles sur une employée d’hôtel. A en croire les voix qui s’élèvent ça et là, soit pour l’accuser, soit pour le défendre, on se rend compte que dans tous ce bourbier, personne ne pense réellement à l’ex-directeur du FMI.

Car toutes ces voix qui s’élèvent, vise des objectifs plus calculés qu’elles n’en ont l’aire. A commencer par la classe politique française, et plus précisément à l’UMP, où personne n’ignore que Dominique Strauss KHAN était il probable adversaire de Nicolas Sarkozy pour la conquête de l’Elysée en 2012. On se souvient qu’aux premières heures de l’affaire, la droite française avait prôné la mesure dans les propos et le respect de la présomption d’innocence.

Cependant, nul n’est dupe, et cette épine dorsale que constituait khan sur le chemin de Sarkozy ne pouvait pas mieux disparaitre que par ce scandale. Sa trop grande médiatisation d’ailleurs achève de rendre la route  pour un deuxième mandat presque sans obstacle. Et au sommet du G8 à Deauville, les medias français on fait de Sarkozy la seule star française de la fête, celui qui devrait normalement lui faire obstacle étant éliminé d’office. Pas donc besoin de dire qu’à l’UMP, on se soucie du sort de Strauss khan, et du reste personne ne leur en voudra, car c’est de bonne guerre.

Au parti socialiste, c’est plutôt un vent de tristesse et de désolation qui frappe les cadres de l’organisation. Car le vœu longtemps caressé de retourner au palais présidentiel après François Mitterrand semble ne pas pouvoir se réaliser pour 2012. Et on se soucis moins du sort de celui qu’il convient d’appeler l’ex- futur candidat du PS que du préjudice qu’il a fait subir au parti par présumé viol interposé. Il était considéré comme le seul homme capable de rassembler les dinosaures d’un parti qui vol à petit feu en lambeau. Et ce qui peut lui arriver maintenant, n’est sans doute pas plus grave que la  très probable débâcle qui attend le PS en 2012 face à un Sarkozy pourtant au plus bas dans les sondages.

Ce sera sans doute la défaite la plus douloureuse, car entre François Holland, Ségolène royal et Martine Aubry, l’indécision des militants va beaucoup peser dans la balance et scellé le sort des socialistes. Alors au PS, on ne pense à Dominique Strauss KHAN  qu’au mal qu’il a fait. Du coté des medias, n’ayez surtout pas l’immoralité de demander pourquoi l’affaire DSK a fait exploser leurs chiffres d’affaire. Ils vous répondront que c’est leur métier ; vendre sur le dos des gens, encore quand ceux-ci sont célèbres et s’illustrent de la plus mauvaise des manières. Les paparazzis s’enfichent et à cœur joie ils traquent comme à leur habitude, femme, enfant, parents et amis de l’accusé, au grand dam de l’étique et de la déontologie,  et du respect de la vie privée. Les organisations féminines qui ont organisé des marches de protestation et de soutien à la présumée victime Nafyssatou Diallo, africaine et noire de surcroit, si elles le pouvaient auraient tué l’agresseur.

La défense de la cause de la femme, vulnérable par vocation, trône au dessus de tous les idéaux, et les slogans hostiles et injurieux à l’encontre de KHAN, achève de convaincre sur la haine pour l’homme. Dans le fond, personne ne pense réellement à Dominique Strauss khan, à son calvaire quotidien dans un pays où les crimes sexuels sont sévèrement punis en raison de leur récurrence (Une femme est violée aux USA toutes les 30 minutes). Est- il coupable ?

Si oui, il y a lieu de se pencher sur les motivations psychologiques qui l’on poussé à battre en brèche une si brillante carrière qui allaient allégrement vers le plus haut sommet de l’un des états  les plus puissants au monde. Comment à t-il pu en arriver là ? Est-il malade, déprimé ou stressé par les exigences du métier ? Est-il en manque d’amour ? Autant de questions que l’on devrait se poser pour tenter de comprendre un homme qui détruit en un clin d’œil ce qu’il a mis toute sa vie et toute son énergie à construire. Si jamais il était innocent de tous les chefs d’accusation qui lui font courir au moins 60 ans de prison, alors dans se cas comment se sent-il ?

Quel sentiment inexplicable de douleur vit –il dans ce lieu clos, surveillé 24h sur 24 comme un criminel de grand chemin, bâillonné par un bracelet électronique et traqué dans sa vie privé par les paparazzis ? Quelle relation entretien-il actuellement avec sa femme et sa fille ? croient-elles vraiment en son innocence ?, sa femme ne serait-elle pas secrètement en train de demander le divorce ? Et sa carrière qu’il ne va plus jamais retrouver même si la justice américaine le blanchi ? Qui donc dans tous ses milieux cités plus haut pense sincèrement à Dominique Strauss KHAN dans une telle épreuve, sans mettre en avant ses intérêts ses émotions, et ses propres expériences. A mon avis personne. Pourtant le bon sens et le fait que ce genre de galère pèse sur nos têtes comme une épée de Damoclès, devrait nous incliner sérieusement à penser à la situation qu’il traverse.

 

 

 

3 réflexions sur « DOMINIQUE STAUS KHAN: Qui pense vraiment à lui? »

  1. Il me semble que ce billet fait plutôt « politique fiction »…Mais bon…Chacun ses idées, n’est-ce pas !

    jf.

  2. [quote]Qui donc dans tous ses milieux cités plus haut pense sincèrement à Dominique Strauss KHAN dans une telle épreuve, sans mettre en avant ses intérêts ses émotions, et ses propres expériences.[/quote]

    Permets-moi d’élargir le principe de ta remarque particulière en une question plus générale.
    Qui donc dans son existence pense sincèrement à l’humaine condition d’un vivre ensemble équanime et, dans un tel engagement, avance sans mettre en avant ses intérêts, ses émotions, et ses propres désirs.

    sourire amlcal

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