Cycliquement, des villes, des villages ou des régions de notre pays sont victimes d'inondation. A chaque fois, les journaux télévisés nous montrent les mêmes scènes de désolation. La téléspectatrice moyenne que je suis ressent l'impression qu'on ne peut rien y faire, que c'est la nature qui se venge. Mais ne devrait on pas s'inspirer de ce qui se fait à l'étranger?

 

Le Japon, par exemple est un pays qui a pris divers mesures pour limiter les effets des inondations. L'une d'elle est particulièrement intéressante car elle est en même temps écologique voire économique.

 

Tokyo est la capitale du Japon depuis 1868. Cette ville compte environ une douzaine de millions d'habitants répartis sur 557 km². L'agglomération en compte elle une trentaine de millions.

 

La ville de Tokyo au Japon est située dans une baie. Elle fait face à l'océan pacifique. Il y a encore quelques années, certains quartiers de la ville étaient systématiquement inondés lors de grosses précipitations.

 

L'une des raisons principales étant que les capacités d'évacuation des eaux pluviales de cette ville étaient devenues insuffisantes en rapport avec la pluviométrie et les modifications urbaines.

 

Il faut préciser que la baie de Tokyo subit également une saison des pluies de début juin à mi-juillet. La moyenne des précipitations s'élève à :

 

Juin:192 mm

Juillet: 140 mm

Août: 153 mm

Sept: 182 mm

Octo: 203 mm

 

Tokyo vit sous un régime dit de climat subtropical humide.

 

Un élément aggravant compte tenu de l'intensité des précipitations: l'urbanisation galopante des villes a réduit de plus en plus les surfaces capables d'absorber les eaux de pluie. Ces pluies recueillies par les toitures, les surfaces bétonnées…. sont donc canalisées dans les circuits d'évacuation et évacuées dans l'océan.

 

Les revêtements modernes « macadam », bétons, et toitures agissent comme de véritables collecteurs d'eau. Heureusement, depuis quelques années, il a été mis au point des « macadam » perméables.

 

Afin de faire face à ces inondations, la ville de Tokyo a choisi d'adopter une solution double.

 

Dans un premier temps, la capacité des réseaux d'évacuation a été augmentée afin de permettre l'évacuation des eaux pluviales vers l'océan en plus grandes quantités.

 

Mais pour limiter la quantité d'eau arrivant à ces collecteurs, des réservoirs d'eau ont été construits. Toutes sortes de réservoirs ont été installés dans le but de stocker les afflues d'eau et de limiter l'effet des pluies.

 

Partant du principe que le cumul de milliers de petits réservoirs permet également et de stocker de grandes quantités d'eau, il a été rendu obligatoire lors de la construction de bâtiments nouveaux d'y inclure des réservoirs de stockage.

 

Ainsi certains immeubles collectifs sont maintenant équipés de réservoirs de capacité supérieure à 1000 mètres/cube.

 

La durée de vie moyenne d'un immeuble à Tokyo étant d'une trentaine d'années, il ne faudra guère à attendre pour que l'ensemble de la ville ne devienne un immense réservoir tampon.

 

Soucieux de leur écologie, les habitants de Tokyo utilisent maintenant l'eau stockée dans ces réservoirs pour alimenter leurs toilettes ou l'arrosage de leurs jardins.

 

Afin de conserver une marge de manoeuvre, une partie de l'eau récupérer lors des pluies importante est toutefois rejeter dans l'océan Son rejet est étalé dans le temps.

 

Le Gouvernement Métropolitain de Tokyo a également fait réaliser un réservoir souterrain géant pour stocker les afflues soudains d'eau pluvial. Ce réservoir a été construit sous le boulevard périphérique de Tokyo. Il mesure 4,5 km de longueur et 12,5 mètres de diamètre. Sa capacité est de 540 000 mètres cubes d'eau.

 

A l'heure où l'on commence à prendre conscience de la valeur de l'eau à travers le monde, nous pourrions peut être nous inspirer des réalisations japonaises?

L'installation de réservoirs individuel lors de la construction de bâtiments pourrait amortir l'effet des pluies et éviterait de gaspiller l'eau potable que nous utilisons pour alimenter nos toilettes ou alors arroser nos massifs.