Décidemment, qu’on l’adule ou qu’on le déteste, Quentin Tarantino est définitivement l’un des plus grands réalisateurs de sa génération. Ayant encore en tête le souvenir savoureux de son dernier long-métrage, Inglorious basterds, je suis donc allé voir son dernier opus, Django Unchained avec Christophe Waltz et Jamie Foxx. 2h45 plus tard, je suis sorti avec la certitude que Tarantino ne me décevra jamais.
Pourtant, le défi était de taille. Son précédent film est tout simplement celui que j’avais préféré au sein de filmographie où règne le sans faute général.
Depuis ses débuts, je suis tout à fait admiratif de son extraordinaire capacité à toujours se renouveler, à aborder des thèmes en les réinventant. Tarantino est un passionné de cinéma et le moins que l’on puisse dire est que cela se ressent à chaque image. Il n’est pas un simple cinéaste (talentueux certes) mais un fan absolu de cinéma dont chaque nouvelle œuvre est une véritable déclaration d’amour au septième art. Son premier film, Reservoir dog avait été une véritable claque pour moi. Depuis, il n’a jamais cessé de me surprendre. Pulp fiction (palme d’or à Cannes), Jackie Brown (hommage aux films de la Blaxploitation), Kill Bill volume 1 et 2 (hommage aux films de Kung-fu de la Shaw Brothers), ou encore Inglorious basterds (film de guerre à la sauce Tarantino), chaquun de ses films est une étape du voyage initiatique qu’il nous invite à faire avec lui.
Tarantino n’est pas un simple cinéaste. Il a la particularité d’écrire chacun de ses films et le moins que l’on puisse dire est que sa patte se ressent à chaque phrase de dialogue.
Pour revenir à Django unchained, c’est au monde du western, genre dont il ne s’était jamais occupé, qui lui sert de cadre narratif. Les dialogues sont comme d’habitude savoureux et l’ultra violence de l’ensemble est complètement contre balancée par l’humour omniprésent.
Une autre grande qualité du cinéma de Tarantino est de toujours avoir su s’entourer des meilleurs acteurs qui rendent hommage de manière magistrale à son œuvre et à ses personnages. Dans Django, j’ai été ravi de retrouver un acteur qui m’avait impressionné dans Inglorious Basterds où il jouait le rôle d’un nazi aussi sadique que brillant dont le surnom était « le chasseur de juifs » : Christophe Waltz. Son interprétation est comme d’habitude de très haute volée.
Vous qui avez pris la peine de lire cet article jusqu’au bout, n’hésitez pas un seul instant et foncez au cinéma voir Django unchained. Je me demande quelle pourra bien être la prochaine folie de Tarantino mais quelque chose me dit que je ne serai pas déçu.