Divorce Sans Consentement Mutuel – Ou le Roman de trois gifles électorales annoncées

 

Du même auteur :

 « Sénégal 2000 : les atouts économiques », in : Sopec Communication

(Anciennement : Editions Eurédip), Paris, juin 1999

« Impressions », in : Le Manuscrit (http://www.manuscrit.com), Paris, juin 2002

 

– Déclaration du Général de Gaulle, Président de la République à Raymond Tournoux au lendemain des élections de 1965 : « Les Français ne m'ont pas encore signifié que je les fatiguais avec ma grandeur et mon ambition nationale. Je le sais. Pourtant l'ingratitude viendra, et Judas veillera… ».

– Lionel Jospin, Premier Ministre du Gouvernement de la Gauche Plurielle,  s'adressant en automne 1999 aux ouvriers  des Usines Michelin à Clermont-Ferrand,  victimes du plan social annoncé par l'entreprise pourtant bénéficiaire :  « Il ne faut pas tout attendre de l'Etat et du Gouvernement ».

– Jacques Barrot, Président du Groupe U.M.P. à l'Assemblée nationale,  au soir du second Tour des Elections régionales de 2004, lors d'un débat télévisé : « On doit tirer, de ces élections locales, des conséquences nationales ».

 

 

 

 

Avertissement

 

 

En Belgique, en Suisse…, ne pas aller voter est considéré comme un délit passible d’une amende…

En France, le vote n’est pas considéré comme un devoir : c’est, au regard de la Constitution, un droit inaliénable…

Cependant, selon les Articles L.9, L.11, L.12, L.13, L.14 et L.15 du Code Electoral, les lois françaises stipulent que tout citoyen ayant atteint l’âge de la majorité (18 ans révolus) doit se faire recenser en s’inscrivant sur les listes électorales de sa commune de résidence. Cette formalité est gratuite.

Bien entendu, comme l’inscription sur les listes électorales est obligatoire, tout citoyen qui change d’adresse, est invité à se faire inscrire dans la commune de sa nouvelle résidence, selon l’Article R.3 du Code Electoral. Cette formalité est également gratuite.

 


Préface de Geneviève Carion-Machwitz

 

Le séisme qui bouleversa la vie politique en France lors des élections présidentielles de 2002 a eu des conséquences incalculables, encore à l'heure actuelle… Dominique Dutilloy, qui le qualifie de « Divorce sans consentement mutuel » avec beaucoup d'humour, en présente ici une analyse objective, claire et sans détour.

Pour le citoyen non initié aux multiples interférences des intérêts politiques qui sous-tendent la vie sociale de son environnement quotidien, c'est un plaisir de lire cet exposé. De quoi lui faire oublier le désamour qui l'éloigne des urnes ! Ou de moins l'amener à réfléchir aux causes de ce divorce.

L'Europe, l'ouverture des frontières, le changement profond qu'elle implique sur le plan économique et culturel dans les comportements de chacun d'entre eux, plonge les Français dans le désarroi.

Ils prennent conscience qu'ils sont avant toute chose Citoyens du Monde, ce qui implique plus que jamais la nécessité du partage des ressources. Or la population de notre Pays est si fort attachée aux « avantages acquis » lorsqu'elle vivait dans la forteresse de ses frontières qu'elle ne peut se résoudre à en perdre une partie au profit d'autres ethnies.

En témoignent les difficultés qu'ont les hommes et les femmes politiques à modifier en profondeur les structures obsolètes de notre Pays.

La franchise et la lucidité avec lesquelles Dominique Dutilloy expose ces problèmes pourraient aider à pacifier, à rassurer et à valoriser le lecteur. Une bonne initiation qui pourrait aider à la réalisation d'un remariage ou tout au moins à un consentement mutuel….

Geneviève Carion-Machwitz,

Docteur en Philosophie, Artiste peintre

et Ecrivain,

Membre du Syndicat des journalistes

et Ecrivains,

Membre de la Société des Gens de Lettres

décorée de l'Ordre du Grand Duc Gédiminas

de Lituanie

 

Le dernier ouvrage paru de Geneviève Carion-Machwitz est  « Femme qui es-tu ? Déesse ou Esclave… »,  paru chez Dangles EditionsCollection ‘’Horizons ésotériques’’,  à Paris en mars 2006… On peut retrouver la liste de ses œuvres sur son site internet : http://torres.jeanmanuel.free.fr

 

 

En guise de préface…

 

Qu'elle soit nationale, locale, régionale ou européenne, chaque élection est un combat… une guerre… une lutte sans merci… « Fratricide » en quelque sorte… où tout (ou presque) est permis…

A Paris, les états-majors politiques affûtent leurs fines lames, organisent divers parachutages, envoient leurs ministres au casse-pipe, puis, s'en vont livrer bataille pour soutenir le poids lourd local !

L'enjeu est de taille !

Pendant ce temps, les instituts de sondage s'organisent, font des pronostics, interrogent çà et là, cherchant probablement à influencer les électeurs: bien campés dans leurs certitudes, ils sidèrent la classe politique et les médias, mais également les citoyens, qui ne veulent pas réagir. Ce qui nous pousse à nous demander pourquoi des résultats erronés de scrutins électoraux, basés sur des calculs ne prenant pas réellement en compte les taux d'abstention, ainsi que les taux de bulletins blancs ou bulletins nuls  sont dévoilés aux analystes politiques, aux journalistes, à la classe politique, ainsi qu'à l'ensemble de l'électorat ? Cela voudrait-il dire qu'il y a une ‘’confusion volontaire’’ entre deux termes bien précis, à savoir : « Abstention » et « Vote blanc ou nul » ? Affaire à suivre.

Avec ses peurs, ses interrogations, ses incertitudes, ses certitudes, ses hésitations, la classe politique, qu'elle soit européenne, nationale, régionale ou locale, va devoir se présenter devant son électorat…

Bien que massivement et matériellement soutenu par son Parti, notre candidat-type présentera son programme élaboré ‘’à la variante du coin’’ et va  devoir ruser, faire parfois le dos rond, ratisser large, se présenter sous un jour nouveau en se montrant diplomate. Secondé efficacement par ses militants, qui tapissent les murs de sa ville avec son portrait et son programme, il va de réunions publiques en réunions publiques, de banquets en banquets, de visites en visites dans les endroits « stratégiques » (les rues bondées, les marchés, les centres commerciaux) apporter la bonne parole à son « bon » peuple, qui voudra bien faire chorus avec lui…

Mais, à l'issue de cette dure campagne, notre candidat-type devra se soumettre au seul verdict qui lui sera rendu : soit, il est élu, soit, il est battu !

Et lorsque la défaite est là, on en est à se demander si on n'a pas commis d'erreurs. Lorsque la victoire est là, on devient euphorique au point d'oublier toutes les promesses !!!

Le Peuple, quant à lui, est souverain : à la fois avocat, procureur, juge et bourreau, il prononce, dans le secret de l'isoloir, l'acquittement, la naissance ou la mise à mort politiques du candidat, et, ce, selon son intime conviction !

Il l'a confirmé au soir du 21 avril 2002…

Comme on le verra plus loin, il l’a encore démontré deux fois à l'issue des deux tours du scrutin des Régionales « 2004 » et, le 29 mai 2005, lors du Référendum sur le projet de Constitution européenne.

 


(1) Considérant que cette anomalie est une entrave à la démocratie, le Mouvement « Blanc c’est exprimé » (http://www.premiumwanadoo.com/blanccestexprime), présidé par Gérard Gautier, Ancien Conseiller Régional de Bretagne, exige que les bulletins blancs et les bulletins nuls soient reconnus officiellement (puisque ce sont des suffrages exprimés), donc comptabilisés et analysés par les sondeurs d'opinion au même titre que l'abstention. Pour rappel, le Ministère de l'Intérieur et le Conseil constitutionnel comptabilisent systématiquement le nombre de votants inscrits ainsi que les suffrages exprimés, le nombre d'abstentionnistes (avec le taux d'abstention), le nombre de bulletins blancs ou nuls (avec le taux de ce type de suffrage exprimé). Cela aurait  pour effet :

     – de donner une indication claire et précise des tendances politiques qui   peuvent se dégager d’un scrutin déterminé ;

     – d’analyser avec plus de détails les raisons d’un mécontentement, voire d’une insatisfaction ou d’une colère.

(2) Certains candidats usant de la langue de bois…