Divorce Sans Consentement Mutuel  Ou le Roman de trois gifles électorales annoncées

Le Gouvernement de Villepin dans les tourmentes

 

Le 28 juin 2006, Lionel Jospin, ancien Premier Ministre

Entamant son retour :

« S'il apparaissait que je suis le mieux placé pour

 rassembler les Socialistes (… ) je me poserais la question »

 

 

          A la suite de ce référendum tant voulu par Jacques Chirac, le Gouvernement Raffarin chuta. Comme l'avaient prévu tous les politologues, Dominique de Villepin, succédant à Jean-Pierre Raffarin, rendit les clefs du Ministère de l'Intérieur à Nicolas Sarkozy.

          Des têtes tombèrent : François Fillon, Michel Barnier… Au sommet de l'Etat, il semblait évident que « l'échec de ce référendum était dû à certains qui n'avaient pas su prêcher la bonne parole »

Mais, la France n'allait pas se retrouver isolée, puisqu'une semaine après, les électeurs hollandais, imitant le peuple français, rejetaient également le projet de Constitution européenne…

Dans les chancelleries européennes ainsi qu'à Bruxelles, les esprits s'échauffèrent.  Les résultats de ces deux référendums étaient vécus comme une véritable trahison : « Que les électeurs des deux Pays fondateurs historiques de l'Union européenne, en l'occurrence la France et la Hollande aient rejeté ce projet de Constitution européenne, cela frisait l'incompréhension la plus totale »… Peut-être en est-il qui considéraient les électeurs français et hollandais comme des « parias » ! Parmi les commissaires européens, il en est qui prévoyaient que la France et la Hollande allaient se retrouver totalement écartés des grands enjeux européens et véritablement isolés du reste de la Communauté européenne… Un Plan ‘'B'', « mais lequel ? », fut même prôné par le Président de l'Union européenne…

Mais, c'était sans compter sur la pugnacité du Président Chirac et de son nouveau Premier Ministre : Dominique de Villepin, qui surent faire admettre que la France n'était pas différente de ses partenaires européens historiques !

 

Mais, courant novembre 2005, les banlieues s'embrasent : la ‘'rue'', préférant l'action ‘'violente'' sur le terrain à l'action ‘'pacifique'' dans l'intimité de l'isoloir, entend clamer ce ras-le-bol généralisé ressenti dans toute cette France profonde de plus en plus dégoûtée… La jeunesse, une certaine jeunesse habitant des quartiers défavorisés des villes de la Seine Saint Denis, de l'Essonne, des Hauts de Seine (!)…, s'en prend allègrement aux voitures des travailleurs, passe à la guérilla urbaine en s'attaquant aux forces de l'ordre et aux pompiers venus éteindre les incendies… Très vite, les animateurs sociaux et

les ‘'Grands Frères'', supposés être les modérateurs entre eux et les autorités de la Ville, du Département, de la Région ou de l'Etat, sont très vite dépassés par ces évènements d'une très grande gravité…  La malheureuse phrase, sortie de son véritable contexte par certains médias ‘'bien pensants'' en mal de copies, de Nicolas Sarkozy, Ministre d'Etat, Ministre de l'Intérieur et de la Décentralisation, qui répondait tout simplement, en utilisant les termes de celle-ci, à une habitante d'une cité venue l'interpeller sur la désastreuse situation vécue dans les cités, et, la mort d'un jeune qui s'était réfugié dans un local abritant un transformateur de l'E.D.F., alors qu'il tentait d'échapper à la police avec un de ses amis très grièvement brûlé, en sont, semble-t-il, les principaux éléments déclencheurs !

Rapidement, le Gouvernement décrète l'Etat d'urgence en donnant pouvoir aux maires et aux préfets d'instaurer un couvre feu ! Malgré tout, rien n'est réglé : des heurts existent toujours, les fêtes de Noël et de Nouvel An étant, comme les années précédentes, des périodes propices aux incendies de voiture et aux violences diverses…

 

          Cette jeunesse là, et ce n'est pas nouveau puisque, dans les Années 1960, les blousons noirs, qui ne dansaient qu'au son du Twist ou du Rock'n roll, semblaient tenir les mêmes raisonnements et faire les mêmes constats[1], se sent abandonnée par l'Etat, par la Région, par le Département, par la Ville, qui l'a ghettoïsée dans des cités dortoirs… Et elle le fait savoir en s'identifiant à ces chanteurs de Rap ou de Rn'B, qui scandent des paroles contestataires contre les Autorités et la Police !… Pis encore, ce, malgré la levée de l'Etat d'Urgence, le dialogue avec la police, la gendarmerie est à un point de non retour que beaucoup de membres des Forces de l'Ordre républicain n'osent plus s'aventurer seuls dans ces cités considérées comme des zones de ‘'non droit'' ! Que dire de ces chauffeurs de bus, qui, face à des agressions répétées, baissent les bras en renonçant tout simplement à assurer la totalité du service ? Des commerces ferment les uns après les autres… L'on a l'impression de se retrouver dans un désert, où, pour survivre, il est obligatoire de faire des razzias dans les cités voisines… Des bandes se forment… Pour toute réponse, le Ministre de l'Intérieur prône la ‘'tolérance zéro''. Pourtant, cette jeunesse-là demande, sans le demander ouvertement, à l'Etat, une capacité d'écoute basée sur le dialogue, la prévention…

 

Mais, que faire lorsqu'on constate que l'école est victime de violences, que des bus sont attaqués et incendiés[2], que des policiers ou des gendarmes

 


[1]A cette différence près qu'on se trouvait dans une France en plein essor économique !

[2] A Marseille, une étudiante d'origine sénégalaise a été grièvement brûlée dans un incendie du bus qu'elle empruntait… A Grigny dans l'Essonne, deux bus avaient auparavant incendiés devant des voyageurs choqués qui avaient été évacués par leur chauffeur…

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sont pris à partie, que des terrains de football[1] sont le théâtre d'actions racistes et antisémites, que des trains sont rançonnés… ?

Dans cette révolte des banlieues, tout le monde a sa part de responsabilité :

– Nos Elites gouvernementales, politiques, patronales et syndicales, parce qu'elles n'ont pas su enrayer les discriminations de toutes sortes, la détresse sociale, le chômage, la précarité, la pauvreté, les mauvaises conditions de travail, l'islamise radical ;

– De nombreux parents trop laxistes, parce qu'ils n'ont pas voulu ou pas su éduquer leurs enfants dans le respect des lois de la République.

 

          Faudrait-il, comme certains le demandent, rendre obligatoire le service civil volontaire réservé aux jeunes filles et aux jeunes garçons ? Cela ne semble pas être la solution ‘'idéale''…

N'aurait-il pas été de loin préférable d'adapter, de moderniser, de rallonger le service militaire obligatoire en donnant aux conscrits, un salaire décent et en leur demandant de réaliser des choses utiles pour la Nation plutôt que de l'avoir purement et simplement supprimé ?

 

          L'abaissement, de 16 à 14 ans, de l'âge légal pour l'entrée des enfants dans le cycle de l'apprentissage était-il vraiment la réponse à donner dans le combat contre l'échec scolaire ? Peut-être, aurait été-t-il plus logique que le Gouvernement maintienne ces enfants dans une scolarité normale, toutefois adaptée pour leur permettre d'approcher le monde de l'Entreprise grâce à des initiations à l'apprentissage dans le cursus scolaire !

Ne faudrait-il pas également donner des moyens aux institutions scolaires en renforçant l'autorité du personnel enseignant et non enseignant, en luttant efficacement contre les violences scolaires grâce au recrutement de surveillants supplémentaires ?

Les parents, eux aussi, devraient se sentir plus concernés par l'éducation de leurs enfants : ne faudrait-il pas prévoir pour eux un système de sanction graduée dès lors que leurs enfants se seraient rendus coupables de délits graves ?

 

Certes, le recrutement d'agents de sécurité supplémentaires à la S.N.C.F., le renforcement des forces de police et de gendarmerie…, sont des réponses que Nicolas Sarkozy a eu raison de donner… Le transfert des compétences en matière de transport ferroviaire[2] ou routier semble, pour beaucoup, être l'erreur politique majeure qu'il ne fallait surtout pas commettre, même au


[1]En novembre 2006, pour protéger un supporter israélien des bandes de supporters du P.S.G., un policier, qui a été obligé de faire usage de son arme de service, a tué l'un d'entre eux et blessé un autre  gravement.

[2]Le 1er janvier 2006, sur le tronçon ‘'Nice Marseille Lyon'' du T.E.R. de la S.N.C.F., des voyageurs ont été rançonnés et molestés par une bande qui avait bénéficié d'un cadeau royal offert par le Conseil régional de la Région P.A.C.A. : le  billet spécial ‘'Réveillon de la Saint Sylvestre'' contre le paiement d'une somme minime de 1,20 €uros. Le 7 janvier 2006, sur le tronçon ‘'Melun Paris'' de la Ligne ‘'D'' du R.E.R., d'autres bandes molestaient, rackettaient des voyageurs à qui ils ont volé divers objets…

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nom de la Régionalisation prônée et mise en place en son temps par Gaston Deferre, à l'époque, Ministre d'Etat, Ministre de l'Intérieur et de la Décentralisation dans le Gouvernement Mauroy !

 

          Certes, Nicolas Sarkozy, Ministre d'Etat, Ministre de l'Intérieur et de la Décentralisation, a eu parfaitement raison de demander des sanctions très sévères aux tribunaux, notamment celui de Bobigny ! Mais, sa révolte affichée contre le sentiment d'impunité, est-elle la seule réponse à asséner aux bandes de voyous coupables de violences urbaines, de saccages de bien sociaux ? Bien sur que non ! Comme tous les Français, ces jeunes attendent, de l'Etat, de la Commune, du Département, de la Région, plus d'écoute… peut-être même, plus de fermeté (?)…, en tous les cas, plus de pédagogie ou de psychologie… Se sentant défavorisée et discriminée aussi bien dans le monde de l'école que celui du travail, détestée, selon elle, par ces policiers, ces CRS et ces gendarmes mobiles censés représenter l'Ordre républicain, cette jeunesse-là ne désire qu'une chose : pouvoir dialoguer de manière constructive dans le respect de chacun ! Malheureusement, elle ne semble pas être entendue, surtout pas par Nicolas Sarkozy, qui, pour soigner son image de ‘'Présidentiable'' et de Président en titre de l'U.M.P., assène, et il a parfaitement raison de le faire (!), a qui veut bien l'entendre, « qu'il faut appliquer la ‘'tolérance zéro'' face aux bandes de voyous qui bafouent sans vergogne l'ordre républicain ».

 

« Nous sommes tous et toutes, fils et filles de la République », a rappelé avec force le Chef de l'Etat en novembre 2005… Alors, il est inutile de rappeler publiquement d'un ton fort méprisant à des Français « qu'ils se prénomment Mohammed ou Karima », ou de les interpeller ouvertement d'un air profondément écoeuré, comme le font certains patrons ou quelques rares médias ‘'bien pensants'' aux ordres d'une ‘'certaine'' Droite populiste en mal de succès électoraux, sur « leurs origines étrangères ou ethniques »[1], sur « leur religion musulmane ou juive »[2], ou tout simplement sur « l'adresse de leur domicile légal »[3], tout en les incitant à s'inscrire massivement sur les listes électorales pour pouvoir voter ! Pourquoi vouloir nous imposer de force l'idée même d'un CV ‘'anonyme'' ou le projet même d'une ‘'nécessaire'' (?) discrimination ‘'positive'' alors que, par ailleurs, de trop nombreuses discriminations, ‘'négatives'' celles-là (!), subsistent au vu et au su de tout le monde dans tous les secteurs d'activité sans exception[4] ?! Pourtant, des lois sont là,


[1]Peut-être, au nom d'une ‘'certaine'' Préférence nationale ( ?) … surtout lorsqu'on n'ignore plus que ces propositions ne sont pas la solution idéale pour redresser durablement notre Pays, qui, en ces temps de mondialisation forcenée, a plus que besoin de s'ouvrir au monde extérieur !

[2]Alors que la Loi est là, qui rappelle, ce, de manière constitutionnelle, que « la France est une République laïque ».

[3]Ce qui, au regard des Lois en vigueur, constitue bel et bien un délit de discrimination !

[4]En plus des discriminations dans le travail, ils sont le plus souvent discriminés dans leurs recherches de logement, dans leurs sorties, notamment dans les boîtes de nuit…

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notamment celles de 1972, qui répriment très sévèrement le racisme et l'antisémitisme ! Il suffit tout simplement de les appliquer très sévèrement.

 

          L'instauration de cet état d'urgence, certes levé assez rapidement, constituera, une autre cause de divorce sans consentement mutuel…

 

          L'Affaire ‘'Clearstream'', tout en occultant, provisoirement (?), les problèmes des banlieues, allait durablement ébranler les fondations de l'Etat et du Gouvernement : des révélations ‘'croustillantes'', incompréhensible pour le commun des mortels, allaient mettre à mal le Premier Ministre, le Ministre de l'Intérieur et certains membres du Gouvernement ! Tout cela, par la faute d'un ‘'infâme'' corbeau trop enclin à déverser son venin !

 

           Les Français, eux, allaient de plus en plus se prononcer pour un divorce sans consentement mutuel…

 

           Et voila que le Gouvernement sort de son tiroir un projet ficelé sans aucune concertation avec les partenaires sociaux : le Contrat Nouvelle Embauche (C.N.E.) et le Contrat Première Embauche (C.P.E.)

Aux dire des syndicats,  de certains députés de l'U.D.F., mais également de ceux de la Gauche, de certains éléments du Patronat, de certains députés de la Majorité gouvernementale, mais également de la presque totalité des étudiants et des salariés, « ces deux contrats sont une atteinte au Droit du Travail »

Y aurait-il une attaque menée de front contre la Loi sur les 35 heures ? C'est ce que pensent les étudiants et les lycéens descendus en masse dans la rue aux côtés de milliers de syndicalistes, pour beaucoup absolument pas concernés par ces deux nouveaux contrats de travail, parce que travaillant dans des secteurs dits ‘'protégés''[1], prêts, selon leur ‘'sacro sainte'' mauvaise habitude[2], à brandir l'arme ‘'suprême'' du recours à la grève

Dans des milieux autorisés, l'on ose même parler d'un ‘'mini'' Mai 1968, social celui-là (!), puisque l'Université de la Sorbonne est fermée et que les rues adjacentes à ce temple du savoir sont bloquées sur plusieurs centaines de mètres par les C.R.S. et les Gendarmes mobiles…

La banlieue, elle, s'agite sans pour autant aller jusqu'aux extrêmes, de peur, très certainement (?), qu'un nouvel état d'urgence soit instauré de nouveau ! Pourtant, cela n'empêchera pas les agissements de certains casseurs, surtout lors de manifestations ‘'anti C.N.E.'' et ‘'anti C.P.E.'' dans Paris et dans certaines grandes villes de Province, ce, malgré un service d'ordre très actif levé par les syndicats d'étudiants et de salariés…


[1]Puisque ne relevant pas du Contrat de travail dit ‘'de droit privé'' et ayant, en tant que titulaires, la stabilité de l'emploi ‘'à vie'', ils travaillent, notamment dans de grandes entreprises nationalisées comme E.D.F./G.D.F. (pourtant privatisables), la S.N.C.F., la R.A.T.P., La Poste…, ou bien dans la Fonction publique municipale, territoriale ou d'Etat…

[2]Ces grèves à répétition, ne seraient-elles pas pour certains, les causes fondamentales d'une ‘'certaine'' déstructuration de pans entiers de l'Economie française ? De là à le penser, il n'y a qu'un pas que nous serions tentés de franchir allègrement !

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Comme on le sait, des condamnations à des peines de prison ferme assorties d'amendes vont, comme dans le soulèvement des banlieues de novembre 2005, pleuvoir, mais, sans pour autant apporter de réponses claires face à la situation vécue par de nombreux Français, qui, comme on le sait, sont toujours confrontés aux mêmes problèmes !

 

          Certes, ce C.N.E. et ce C.P.E. auraient peut-être pu constituer un nouveau concept à mettre en place pour renforcer des relations existant entre les salariés et leurs patrons ! Devant la contestation généralisée, le C.P.E. passera finalement aux oubliettes ! Seul le C.N.E. existera dans les faits et dans son application ! Dans ces conditions, n'aurait-il pas été préférable, voire courageux, que le Gouvernement de Dominique de Villepin abroge purement et simplement la Loi sur les 35 heures ? En effet, cette loi, a, à notre avis, parfaitement démontré son inefficacité[1], à un point tel que son application aura été plus désastreuse qu'avantageuse, aussi bien pour les salariés[2] eux-mêmes, que pour le Patronat dans son ensemble ! Les divers plans sociaux, les délocalisations…, concoctées par des entreprises de renom, semblent être une des causes principales de la faillite de cette Loi sur les 35 heures[3]

 

          Une autre affaire va aussi ‘'plomber'' les relations entre le Gouvernement de Dominique de Villepin et le peuple français : la fusion entre Gaz de France (G.D.F.) et le Groupe Suez, « nécessaire », semble-t-il « pour asseoir la véritable politique énergétique de la France ». Thierry Breton, Ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, monte au créneau face à un parlement divisé : c'est dire si dans les rangs mêmes de sa propre majorité, il trouve de farouches opposants à son projet de fusion…

En leur donnant totalement raison, un tribunal va repousser la tenue du conseil d'administration de l'entreprise nationale, ce qui poserait problème au Gouvernement, pour qui, « il y avait nécessité de légiférer dans le sens de cette fusion avant les échéances présidentielles et législatives du Printemps 2007 ».

Bien qu'il n'ait en aucune manière contesté la volonté du Gouvernement, le Conseil Constitutionnel a recommandé que la fusion entre G.D.F. et le Groupe Suez n'ait réellement lieu que bien après les échéances présidentielles et législatives : en juillet 2007 !

Malgré cet arrêt rendu par le tribunal et malgré l'avis du Conseil Constitutionnel, force est de constater que, là non plus, il n'y a pas eu

 


[1]Notamment, à l'hôpital, dans l'hôtellerie, dans la restauration…

[2]S'est-on interrogés sur ces cadres, qui, eux, du fait des obligations de rentabilité et de résultats, sont tenus de travailler plus de 35 heures par semaine ? A l'hôpital, des services entiers se sont retrouvés en sous effectifs, ce qui pouvait avoir pour effet de nuire à la qualité des soins dus aux malades… Quant à l'hôtellerie et à la restauration, n'en parlons pas, puisque leurs employés se sont retrouvés privés de revenus normaux. Quoiqu'il en soit, des milliers d'entreprises ont été totalement désorganisées et ont très certainement été contraintes de procéder à des plans sociaux drastiques. D'autres, ont négocié avec leurs salariés pour que ceux-ci travaillent plus de 35 heures par semaine sans augmentation de salaire !

[3]Votée également sans l'amorce d'une concertation entre tous les partenaires sociaux !

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concertation : les personnels d'Electricité de France (E.D.F.), de Gaz de France (G.D.F.) et du Groupe Suez, n'ont pas eu droit de choisir.

Fallait-il réellement démanteler ce service public ‘'à la française'', ce, au nom de la libre concurrence ardemment désirée par la Commission européenne ? Au-delà des cas d'E.D.F., de G.D.F., de France Telecom…, peut-être même de ceux de La Poste ou de la S.N.C.F. dans l'avenir (!),  la question reste posée, d'autant qu'il ne peut être question de toucher aux acquis sociaux obtenus par les salariés au prix de luttes syndicales bien souvent âpres !

N'y aurait-il pas eu une solution intermédiaire visant à instaurer une libre concurrence entre ce Service public ‘'à la française'' et des opérateurs du secteur privé pouvant venir librement sur le territoire français ?