Jean-Marc Ayrault a décidé de « tailler en pièces » les groupuscules d’extrême-droite dont certains membres sont responsables de la mort de Clément Méric. Dans le collimateur du gouvernement les « jeunesses nationalistes révolutionnaires » et « Troisième voie » dont le leader Serge Ayoub dément l’implication de son organisation dans la mort du jeune militant d’extrême-gauche. 

A Manuel Valls maintenant d’agir, ce qu’il va faire avec plaisir. Ce n’est pas la première fois qu’on dissout un parti néonazi et le phénomène perdure, ce qui est sans doute la meilleure preuve de l’inefficacité de la mesure. Au contraire, on peut penser que les membres de ces partis fascistes, qui ne sont pas des enfants de chœur, seront encore plus revanchards et violents si on supprime leur organisation. Souvent, ils n’attendent pas que leur groupe soit dissous pour en créer un autre. 

Pourtant, il faut combattre ses groupes extrémistes qui ne véhiculent que des idées et des propos haineux et de racistes. C’est justement ce qui différencie les organisations d’extrême-droite de celles d’extrême-gauche beaucoup moins violentes. Il y a un monde entre Olivier Besancenot et des skinheads et l’on comprend que Marine Le Pen cherche à prendre ses distances avec ces olibrius. 

Il faut néanmoins se poser des questions sur les militants antifascistes qui recherchent sans doute l’affrontement violent. Je ne pense pas que ce soit la solution d’affronter ces groupes sur leur terrain de prédilection. En effet beaucoup d’entre eux n’utilise l’action politique que comme prétexte pour « la baston ». Il faut noter aussi que ces groupuscules fascistes prospèrent surtout en périodes économiquement difficiles, de chômage. La manif contre le mariage pour tous a été pour eux un moyen de se défouler au grand dam des organisateurs. Reconnaissez qu’en regardant la photo ci-dessous, on a des frissons dans le dos. On n’a pas affaire à des bisounours !