Dimanche, j’attends…
Pour ceux qui, comme moi, auraient réfléchi samedi, je propose d’attendre. Ce que je fais, dès 8 heures ce matin, à l’heure d’ouverture des bureaux de vote.
J’ai changé de section, je me réfugie, au nom de la loi, dans la tribune… Libre. Vous me suivez ?
Au plus fort de ma réflexion, j’ai choisi, je me suis déterminé. Bien avant d’entrer dans l’isoloir, comme le prétendent les Instituts de sondages.
Pour une fois, je veux gagner. J’ai bien regardé les portraits des candidats, cherché les retouches numériques. J’ai bien lu le futur, radieux comme une cité, que j’allais bientôt savourer et bien vite oublié la ribambelle d’accompagnateurs vers ce paradis régionalisé.
Je vais donc rejoindre le parti gagnant. Il a fallu se convaincre que le gagnant est celui qui a le nombre de voix le plus élevé. Aussi ai-je choisi l’abstention. Il est en plus agréable d’entendre les progrès de sa victoire tout au long de la journée. A 20 heures, quand enfin est annoncé le résultat définitif, il y a bel apéro qu’on fête la victoire. Elle est nette dès midi pour que le déjeuner familial soit convivial et pacifique.
Au soir, c’est donc détendu que je prétends affronter les régionalistes nationaux. Car des trombines des futurs Présidents régionaux vous n’en verrez que peu. Huchon parce que la télé est nationale, Frèche parce qu’il a dit … son fait à tout le monde, et puis Royal en mémoire d’un échec précédent. Pour le reste, nous devrons, pêcheurs mes frères, nous contenter des sourires : coincé de M. Bertrand, Guignol de M. Hollande, permanent de M Lang… je ne mentionne que les plus probables têtes d’affiche. Je regrette à l’avance de ne pas entrevoir le sourire tonitruant de mon vainqueur. L’imagination conduit à le voir plissé, atone, narquois, sinistre, équanime, mouillé, trempé, horizontal, fermé et absent. Tant pis.
Demain sera le même jour.
[b]J’ADORE………….
Rien à dire de plus, trop beau pour être développé
Amitès
SOPHY[/b]