Très agréable petite ville à 1h40 de TGV depuis Paris, la capitale de la Bourgogne est riche en culture, en gastronomie, en architecture et dans d’autres domaines que vous ne soupçonnez même pas tant le "Dijon ? Ah, la moutarde !" est devenu un automatisme. Entre les bons vins et les petites ruelles bourrées d’antiquaires, réduire cette jolie bourgade à un condiment est une véritable hérésie !
A vol d’oiseau, Dijon se situe exactement à 264 km de Paris, 448 km de Marseille, 395 km de Lille et 438 km de Nice, ce qui en fait une ville relativement centrale où il fait bon s’arrêter ne serait-ce que le temps d’un week end.
Sa gastronomie
Allez, pour ne décevoir personne, parlons un peu moutarde ! Un peu d’histoire : Jean Naigeon, Dijonnais bien entendu, en 1752, a l’idée géniale de remplacer le vinaigre, indispensable à la fermentation, par le verjus (raisin n’arrivant jamais à maturité et dont l’acidité donne à la moutarde son piquant). Outre l’usine Amora (mais ne fâchons personne…), le centre ville abrite la plus ancienne boutique de la ville, Grey Poupon, (1747), classée monument historique. En plus de vous proposer des moutardes à TOUS les parfums (framboise, noix, cassis, violette, poivre, à l’ancienne il est impossible de toutes les recenser !), on peut y acheter le précieux condiment à la pression, comme de la bière !
Savez-vous d’où vient le Kir ? De l’apéritif préféré du chanoine Félix Kir, grand résistant, qui fut maire de Dijon, conseiller général et député de la Côte d’Or de 1945 à 1967. La recette du véritable kir ne souffre pas de modification : 1/3 de crème de cassis de Dijon s’il vous plaît (telle que Lejay Lagoutte, premier fabriquant) et de 2/3 de Bourgogne Aligoté. Tout autre vin en fait un simple "Blanc cass’". Toute autre crème en fait un "blanc pêche, mûre, violette ou autre", mais JAMAIS un kir ! Même punition même motif, un kir royal avec une crème de fruits autre que le cassis n’est plus un kir. (A consommer avec modération, bien sûr !).
A Dijon, vous trouverez également le cassis sous toutes ses formes, notamment de délicieux bonbons, en vente dans les boutiques spécialisées en produits régionaux à côté des "anis de Flavigny", proposées dans de ravissantes boites ovales.
Le pain d’épice dijonnais ne souffre aucune comparaison, pas plus que les "nonettes", natures ou aromatisées.
Que l’on aime ou que l’on déteste, on ne peut oublier l’escargot avec son beurre au persil et à l’ail, incontournables (pour eux que cela ne rebute pas !) lors d’un dîner gastronomique en ville ou dans ses environs.
L’architecture et les "indispensables"
Les célèbres "toits bourguigons",aux motifs géométriques multicolores sur un fond jaune pâle, sont présents juqu’au centre ville.
La Porte Guillaume est un petit Arc de Triomphe, au bout de la rue principale, la rue de la Liberté, sur la place Darcy.En 1137, un incendie ravagea la ville et Hugues II, Duc de Bourgogne, décida d’entourer Dijon de remparts. La porte actuelle date du 18e siècle.
La place de la Libération, aussi connue comme la place de la mairie puisque que le magnifique Hôtel de Ville s’y trouve, jouxtant le sompteux Palais des Ducs et le Musée des Beaux arts, a récemment retrouvé une nouvelle jeunesse avec des terrasses joyeuses et des jets d’eau. Un son et lumière sompteux vient magnifier le monument pendant les fêtes de fin d’années, où la place abrite alors un adorable Marché de Noël.
La place la plus typique et la plus mignonne, bien qu’elle se nomme "Place François Rude", est appelée par tous "Place du Bareuzai", en hommage au personnage qui domine la place du haut de sa fontaine. Terrasses animées, concert et animations de rue ont lieu sur cette place, qui prend tout son charme lors des célèbres "Fêtes de la Vigne" (voir plus bas).
Dijon possède aussi sa cathédrale, la Cathédrale Saint Bénigne, petite merveille d’architecture qui n’a pourtant rien à envier à l’Eglise Notre Dame (51 gargouilles sur sa façade !) et à L’Eglise Saint Michel, proche du magnifique théâtre. On compte aussi une synagogue bâtie en 1873, dont le style rappelle celui de la synagogue parisienne de la Victoire, connue pour son architecture exceptionnelle.
Parmi les espaces verts (Dijon est l’une des villes déclarée parmi les plus fleurie de France), on pense en particulier au Jardin Darcy, gardé par la statue de l’Ours du sculpteur animalier François Pompon, que les Dijonnais appellent tout naturellement et affectueusement, devinez : "Pompon" !
Le Jardin de l’Arquebuse est une mine d’or pour les botanistes : on y cultive plus de 4000 espèces de plantes et de fleurs. En son coeur, le Muséum d’Histoire Naturelle, visite incontournable de tous les écoliers.
La Chouette
Celle-ci mérite bien un paragraphe à elle seule ! Tellement célèbre que son chemin est fléché dans le sol depuis la gare, elle mesure à peine quelques centimètres et se situe sur la façade gauche de l’Eglise Notre Dame. Signature mystérieuse de l’architecte ou symbole de sagesse de la déesse Athéna, elle a la réputation de porter bonheur à celui qui la touche de la main gauche. Les veilles d’examens, il faut souvent faire une longue queue pour prier le gentil animal de nous apporter la réussite !
Les événements
La ville de Dijon reçoit chaque année La Foire Internationale Gastronomique qui accueille comme invité d’honneur un pays différents tous les ans. Très fréquentée à la fois par les Bourguignons et les étrangers, elle connaît un succès toujours très vif et s’accompagne de l’incontournable "fête foraine". Table de Lucullus, mets régionaux ou internationaux côtoient innovations technologiques et artisanat.
Les Fêtes de la Vigne sont un rendez-vous devenu presque mythique depuis 60 ans, elles débutent fin août et durent quelques jours où toute la ville est en fête en hommage au vin. Des participants du monde entier viennent donner des spectacles de danses folkloriques et tout Dijon vit au rythme des dégustations oenologiques (Place du Bareuzai, on y revient !), des défilés et des animations en tous genres. Ces fêtes se déroulent également dans une vingtaine d’autres communes avoisinant Dijon.
Aux alentours, précisément, on peut également signaler la Saint Vincent Tournante. Passage obligé des amateurs de bons vins, elle a lieu chaque année le premier week end qui suit la Saint Vincent (le 22 janvier), à chaque fois dans une commune viticole différente. Le principe est simple : vous achetez un verre quelques euros et vous pouvez alors déguster tous les vins de la région pendant deux jours. Prenez avec vous un conducteur sobre, il est rare de recracher, comme le veut pourtant la tradition, de si merveilleux crus !
Les nouvelles réalisations
Dijon s’est doté depuis quelques années d’un centre commercial et technologique, la Toison d’Or, où de très nombreuses sociétés, parfois internationales, ont décidé de s’implanter.
On note aussi la construction d’un Auditorium où se déroulent de nombreux concerts et opéras, d’un Zénith et la venue de toutes les enseignes de grands magasins (on ne citera que Ikéa…) ainsi que plusieurs centres commerciaux dans des zones, elles aussi, commerciales !
Il est absolument impossible d’être exhaustif quant à l’étendue de tout ce qu’il y a à voir et à faire à Dijon mais au moins, dorénavant, vous nous épargnerez le "Ah oui, la moutarde" qui horripile tant les JD (gentils Dijonnais !) !
Au plaisir de vous y croiser un jour !