Qui n’a pas été témoin de l’édition 2012 de la JIF  dans un pays africain ne nous croira jamais. Des femmes dansant nues  dans les rues, ou encore ivres  comme des polonais… voila comment s’est une fois encore vécue la journée internationale de la femme en Afrique.

Tout commence généralement dans la matinée par un pseudo-défilé organisé à la place des fêtes de chaque localité. Ici, le défilé est présidé par l’épouse de la plus haute personnalité de la ville. Les femmes, toutes vêtues de leurs pagnes défilent devant cette autorité de circonstance en chantant et en dansant, en scandant des messages à la gloire de la première dame du pays. Avant le défilé, les services de sécurité veillent à ce que aucune femme ne portent sur elle un message pouvant « ternir » l’image du pays ; déjà que  le pagne que les femmes arborent sont choisis et même parfois subventionné par le gouvernement. Plus loin, les messages qui y sont inscrits sont conçus par les fonctionnaires du Ministère en charge des questions féminines et en toute conformité avec la politique du gouvernement.

Une fois le défilé terminé, les femmes se rendent toutes dans les bistrots et autres points d’ambiance, pour fêter leur « féminité »  en attendant que leur tendre époux reste à la maison faire le repas pour la famille comme le veut la tradition ici un 08 mars. Et, au moins pour ce jour, elles se donnent le luxe de rentrer elles –aussi tard dans la nuit disent-elles,  comme le font quotidiennement  leur maris. Aussi, comme certains de leurs époux, elles se permettent aussi-bien de consommer suffisamment d’alcool, au point de dormir dans les caniveaux  ou dans un bac à ordures, au mépris des dangers auxquels elles sont exposés. Et comme elles trouvent généralement leurs époux très infidèles, elles –aussi, se livrent à ce sport  le 08 mars car c’est leur journée !

Devant cette attitude pour le moins irresponsable de la femme africaine, l’on se demande bien si elle a pu saisir le bien fondé de cette célébration insaturé par le système des Nations unies, pour permettre à la femme de porter sur la place publique les difficultés et les nombreuses discriminations dont elle face dans la société. Mais hélas !

Contrairement à ce qui se fait ailleurs, la femme africaine a très rapidement déniché en cette journée une réelle occasion en or pour exprimer et en public, son autre côté. Une situation lamentable et très regrettable, dans une société africaine où l’on sait que la femme occupe généralement les seconds rôles et est reste très  marginalisée !