Outre les forums CoCyclics et Co-Lecteurs, que certains ici connaissent peut-être, il est possible de devenir bêta-lecteur sans forcément adhérer à une communauté. Bien sûr, l’idée d’un prêté pour un rendu reste partout le meilleur moyen d’être bêta-lu(e).
Vous souhaitez devenir un redoutable bêta-lecteur, et après ?
Comme dans beaucoup de domaines, l’expérience sera votre meilleur atout. Votre façon de détecter les incohérences, par exemple, se développera au fil des bêta-lectures, votre sens critique s’affinera aussi. Vous ne deviendrez pas plus rapide à coup sûr. De toute manière, une bêta-lecture ne se fait pas dans la précipitation. En revanche, vous relèverez plus de détails et apprécierez davantage cet exercice.
Notez que vous avez tout à apprendre des erreurs d’autrui. Les répétitions, adverbes, longueurs et lourdeurs passeront à la trappe, et vous prendrez plaisir à échanger avec les auteurs autour de leurs textes.
Devenir un bon bêta-lecteur ne signifie pas que vous devez tout voir. Commencez par relever ce qui vous semble inhérent à la narration, ou illogique, inutile (notamment dans les nouvelles, encore plus si elles sont destinées à des appels à textes).
Somme toute, il vous faudra analyser le fond et la forme en profondeur, et vous montrer d’autant plus vigilant s’il s’agit d’un roman entier. L’auteur compte sur vous.
Le fond et la forme
Pour ceux qui auraient besoin d’un coup de pouce, voici la différence entre le fond et la forme.
Le fond concerne les idées et les thèmes développés par l’auteur. La forme englobe les moyens techniques mis en oeuvre pour transmettre les idées (métaphores, figures de style en général, humour, sarcasme, atmosphère et ambiance…).
L’analyse de fond passera surtout par le sujet du texte, son propos, les idées, les thèmes, les images fortes. Celle de la forme concernera les figures stylistiques et syntaxiques, la conjugaison, le vocabulaire, le rythme (en fonction du genre de l’histoire), la tonalité (est-elle juste, colle-t-elle chaque fois aux personnages ?), la structure de l’ensemble, la ponctuation, le choix des mots (pourquoi "instant" et pas plutôt "moment" ?)…
Devenir un bêta-lecteur averti ne prend pas en considération la quantité de textes passés sous votre nez, mais la qualité de vos retours, leur argumentation, les échanges installés, le respect que vous éprouvez vis-à-vis de l’auteur, même si son texte ne vous a pas plus, ou alors partiellement. N’oubliez pas que vous ne devez jamais vous soustraire à cet auteur. N’hésitez pas à dire ce qui vous a plu dans son histoire, cela lui fera très plaisir. Et, encore une fois, respectez-le, il a sa sensibilité, tout comme vous.
Bonjour,
Un autre petit conseil : ne vous lancez pas dans la lecture d’un roman historique de 600 pages, si vous n’appréciez que les livres sentimentaux ou inversement. Cela doit aussi rester un plaisir, d’autant plus que l’activité prend du temps.
Oh oui alors !