Ils seront deux Présidents, aujourd’hui, parmi les fantômes : François HOLLANDE et Joachim GAUCK, les présidents français et allemand vont se recueillir à Oradour sur Glane où les nazis ont lâchement assassiné la quasi-totalité de la population de ce village de Haute Vienne, soit 642 innocents, le 10 juin 1944.

 

Des  survivants de l’époque se demandent encore si les victimes de cette ignominie apprécieraient cette première visite d’un chef d’Etat allemand. Qu’ils soient rassurés sur ce point, tant il est certain que ces innocents auront pardonné à leurs tortionnaires et, surtout, ne tiendront pas rigueur à la nouvelle génération allemande, des crimes de leurs parents et grands parents.

 

En 1984, Helmut KOHL, chancelier allemand, et François MITTERRAND, président français, avaient déjà célébré la paix et l’amitié entre nos deux nations sur les champs de bataille de la Première Guerre mondiale, à Verdun.

 

Ces gestes forts sont essentiels, car ils permettent de raviver la volonté de coopération et de paix en rappelant ce que la haine, la guerre, peuvent occasionner comme horreurs.

Il n’est pas forcément question de repentance. Le président allemand n’a pas à demander pardon pour ses ancêtres, d’autant plus que les seuls qui pourraient pardonner ne sont plus là. Mais il peut, et le fera certainement, reconnaître la responsabilité des dirigeants allemands de l’époque, et rendre hommage aux victimes de cette barbarie.

 

En cette journée, tout un chacun, à l’instar des deux Présidents et des délégations qui les accompagnent, va se heurter à l’incompréhension face à des actes d’une aussi lâche cruauté, et se demander : « Comment est-ce possible ? Pourquoi de tels actes ? Il faut tout faire que cela ne se reproduise plus ! Plus jamais, et nulle part ! »

Et pourtant, au même moment, des actes semblables sont perpétrés en Syrie, en Irak, en Afrique, et dans d’autres contrées.

Ne sommes-nous pas complices de ces crimes en ne faisant rien pour les empêcher ?

Il faut que nous ayons le courage de nous opposer à ces actes, que nos dirigeants en prennent conscience et protègent les humains, même si c’est au détriment des intérêts économiques supérieurs du pays.