Cuba, l’ïle révolutionnaire, l’île communiste, l’ïle symbole de dictature…. attention aux clichés et aux vieilles informations datant des années 60 !
Certes certains aspects de l’île n’ont pas changé depuis cette époque, mais c’est surtout la vision que l’on a et que l’on nous donne de Cuba qui n’a pas changée! Comment les américains ou les gouvernements européens nous décrivent cette île?
Allons vous avez tous entendu parler du méchant Fidel et de son régime communiste! Souvenez-vous, en pleine chasse aux sorcières une île aux mains d’une poignée de guérilleros renverse un dictateur (Batista) érigé par les américains. Autant dire qu’ils n’ont pas apprécié ! Et encore moins lorsque Le Che, en 62 décide de nationaliser l’économie et de renvoyer les dirigeants d’entreprises américaine chez eux… Autant être honnête, dictature peut-être mais mauvaise fois américaine surtout ! Sous couvert d’idéologie anti-dictature les américains ont imposé un embargo aux cubains, qui à fait plus de mal que le régime de Fidel Castro. Embargo qui, plus de 40 ans après existe toujours, et ce malgré les pressions de l’ONU.
La vérité c’est surtout qu’ils n’appréciaient pas qu’un régime communiste soit aussi près d’eux en pleine guerre froide, et encore moins que leur entreprises n’aient plus loisir de s’installer sur l’île. Une île qui servait entre autre de bordel et d’exutoire aux américains du temps de Batista. Alors vexés les américains ? Sans doute.
Aujourd’hui c’est une île magnifique, accueillante et originale qui malgré les souffrances liées à l’embargo et aux défauts du communisme, nous conte le quotidien d’un peuple marqué par son histoire. Une île où les baroudeurs en sac a dos pourrons s’éclater et rencontrer des cubains fascinants et être entrainés dans des soirée salsa endiablées. Et si on gratte un peu, qu’on parle un peu espagnol alors on découvrira une culture originale, un système social qui a ses défauts mais aussi d’innombrables qualités.
Il n’est pas rare aussi de rencontrer un cubain, un chauffeur de taxis par exemple, parlant un français aussi bon que le nôtre, qui vous parlera de la France diplomatique et culturelle… non il n’y est jamais allé, il a juste branché sa télévision et regardé les émissions culturelles et éducatives des quelques chaines disponibles. Ceci afin de compléter son éducation scolaire souvent de très haut niveau. Les cubains sont vétérinaires, médecins, chirurgiens, ingénieurs… et fonctionnaires pour quelques heures par semaine. Le système de ticket de rationnement semble insuffisant pour nourrir tous le monde de manière abondante mais il permet d’offrir les aliments de base à tous…
En somme : hauts diplômes, mais pas de travail, ou très peu… de quoi manger mais pas plus que le minimum, alors quoi quelle solution ? NOUS les Touristes ! Nos hôtes, médecins, pharmaciens… qui complètent leurs revenus en nous hébergeant en Casa Particulaires. Si vous prenez le temps de les écouter ils vous conteront la vie de leur île comme eux la perçoivent. D’un tout autre point de vue que celui que les voix officielles ou les cubains en exils peuvent nous donner. En même temps n’est ce pas le jeu des politiciens, chefs d’entreprises ou simplement opposants à Fidel Castro de présenter cette île comme le repaire de méchants communistes.
Ne vous laissez plus berner par les discours sur la dictature cubaine et les dangers de l’île, il n’y à pas destination plus passionnante et plus sure que celle-ci… autant dire, il est plus dangereux de sortir a Paris qu’a la Havane… Et puis ne dit-on pas qu’il faut juger par soit même ? Alors mieux qu’un article sans doute incomplet et pas totalement impartial, un voyage à Cuba !
Un petit conseil cependant, attention de ne pas tomber amoureux de cette île, notamment de La Havane, qui est une ville envoutante ! Je suis sous le charme ! Alors pour ceux qui sont nostalgiques du Che, ceux qui désirent en savoir plus sur cette société, les amoureux de la mer des caraïbes ou de la salsa, les baroudeurs ou les amateurs de photo… Cuba est une destination originale et fascinante !
Merci pour l’article, qui a l’avantage de trancher avec les habituelles critiques sans recul du « socialisme à la cubaine », qui ne tiennent pas compte de l’histoire spécifique de ce pays, à deux brasses de la plus grande puissance capitaliste du monde.Et puis votre témoignage d’un tourisme intelligent, ouvert sur les habitants et non sur les prestations hôtelières m’intéresse!
BRAVO POUR VOTRE PAPIER !
Après cinq années passées à Cuba, je souscris entièrement à votre article que j’ai beaucoup apprécié !
Pour cette raison, je vous recommande de lire mon roman : « CUBA MI AMOR », publié chez Publibook. Vous devriez y retrouver quelque chose de ce que vous écrivez.
En tous les cas de tous ceux qui sont allés en tourisme là bas je n’en ai pas entendu un seul qui soit rentré déçu.
On sent que vous êtes tombée sous le charme de l’île.
Pourtant, j’aimerais faire quelques petites remarques, non pas touristiques, mais historiques et économiques.
Le jeu et la prostitution qui s’étaient développés sur l’île sous le régime de Batista étaient le fait, non du gouvernement américain, mais des mafias américaines.
Si Fidel Castro a finalement conquis le pouvoir, c’est parce que les États-Unis ont lâché Batista, lui préférant le jeune et bouillant avocat qu’était Fidel.
Concernant les problèmes économiques de Cuba, ils sont surtout dus à la fin de l’aide soviétique (qui est passée de 4 à 6 milliards de dollars annuels à presque rien en 1990). La chute de l’Union soviétique et du COMECON accélérera la crise !
Concernant l’embargo, il est bon de rappeler qu’il ne concerne pas les médicaments, les matériels de télécommunications, ni les produits agro-alimentaires (les États-Unis sont actuellement le premier importateur de nourriture à Cuba : de 35 à 45 % des produits alimentaires de Cuba sont made in US).
Il faudrait aussi évoquer dans votre article la liberté de la presse.
Pour le reste, médecine et éducation, je suis d’accord avec vous.
[b]Enfin, tout ceci n’enlève rien au charme parfois désuet de ces îles des Antilles, communistes ou non.[/b]
Sources :
– Ministerio de Relaciones Exteriores de Cuba
– Ces Américains qui commercent avec Cuba, James McKinley, International Herald Tribune
– Étude socio-économique et politique : Cuba (1989 — 2005), Christian Nadeau, Institut d’études internationales de Montréal, décembre 2005
Bonjour Le Candide,
Je souhaite répondre à votre commentaire, qui en effet apporte des précisions historique que je connais, mais je voudrais rajouter que si en effet le gouvernement américain a lâché Batista dans les années 59-60 c’est que celui-ci ne leur obéissait plus autant qu’ils le souhaitaient, ils espéraient faire la même chose avec Fidel Castro, se doutaient de ses idées communistes mais sans en avoir la preuve (source: Les livres d’Ernesto Che Guevara) quand Fidel est arrivé au pouvoir autant dire qu’ils n’ont pas apprécié qu’il proclame le caractère socialiste de la révolution et du nouveau régime.
Au départ les relations étaient cordiales si on peut dire, jusqu’au jour ou le ministre de l’économie cubaine (Che Guevara) à nationalisé leur entreprises…
Depuis ce jour embargo.
A suivre…..
Suite….
Je n’ai pas parlé du fait qu’ils coupaient les vivres a Cuba, en effet ils commercent sur les éléments de base: nourriture et médicaments, mais en quelle quantité? Avez-vous vu le peu de médicament qu’ils ont? Leur économie s’est certes effondrée totalement avec la chute de l’union soviétique, seule la chine a pris le relais mais dans une moindre mesure. Seulement l’embargo prive Cuba de relations économiques importantes et une insécurité alimentaire (jeux de l’offre/demande dans le reste du monde qui fait flamber les prix des denrées de base)
Autre chose toute bête: Cuba exporte du sucre et commerce avec des entreprises brésiliennes par exemple, lorsque l’un de ces grosses entreprises est entré en bourse à new-York les livraisons ont été bloquées pendant plus d’une semaine, provoquant des conséquences considérables pour Cuba.
Les états unis sanctionnent les entreprises qui travaillent avec cuba… enfin celles dont ils peuvent manipuler le pays notamment.
Pour le secteur de la santé; certes ils reçoivent des médicaments mais en moindre quantité, de plus ils n’ont pas le matériel adéquate ni les dernières molécules qui leur permettrait de sauver des vies face aux maladies les plus virulentes… les USA se gardent bien de leur donner leur nouvelles découvertes, se contentant d’une goutte d’eau dans l’océan. De plus une clause de l’embargo interdit la livraison de matière première servant à fabriquer des médicaments…
Si ce n’est pas criminel alors…
sources: Intal
Wikipedia
Science-po (mémoire)
Alternatives
Ps: petit détail, saviez vous que les états unis interdisent à leur citoyens de se rendre a cuba sous peine de sanction (hormis les cubain d’origine et certains privilégiés… hommes d’affaire notamment). J’ai pu rencontrer l’une d’elle, une franco-américaine qui a utilisé sont passeport français pour éviter les sanctions….
Pour la liberté de la presse sachez que beaucoup de cubains ont accès à internet… Je captais même sur mon propre téléphone tous les sites auquel nous avons accès… donc la presse. Pouvez vous dire qu’en France elle a une totale liberté vu les attaques en justice dès qu’un journaliste attaque un politicien ou personnage influent? Au vu des différentes affaires de renvoie de journaliste ou de muselage?
Balayons devant notre porte avant de critiquer ^^
Bonne journée
Les Américains sont partout où règne la misère et la violence. Ils s’installent comme chez eux et veulent tout régenter . Autrefois c’était au nom de la démocratie ( avec quel résultat pour les peuples concernés ?) ; depuis quelques années c’est au nom de la lutte contre le terrorisme ( avec quel résultat ?
Pour en finir, il faudrait que les Américains rentrent chez eux ( il y a quelques années, on disait US GO HOME ) et qu’ils laissent les peuples propriétaires de leurs richesses ( sol, sous-sol, forêts …)
Tant qu’ils seront considérés comme les rois du monde, rien ne changera et rien de bien ne se fera.
Bonjour Myrionyme,
Je suis d’accord avec vous, mais dans ces problèmes de politique internationale, il me semble de bon ton de ne pas être entièrement à charge ou à décharge, car nombre de choses nous échappent.
Par exemple, en ce qui concerne les médicaments, mes informations sont différentes des vôtres, j’avais même lu il y a peu que non seulement les États-Unis fournissaient de grandes quantités de médicaments à Cuba, mais de plus ils étaient devenus les premiers acheteurs des médicaments génériques fabriqués dans l’île !
Ainsi, Washington ne se contenterait pas d’imposer sa marchandise à Cuba, mais lui fournirait également un sérieux débouché (et donc Cuba aurait bien les matières premières pour fabriquer des médicaments).
Évidemment, il semble que l’on trouvera autant d’informations contradictoires qu’il y a de sources, il faut vraiment effectuer un travail de fourmis pour s’assurer de la neutralité et de la véracité des documents que nous trouvons.
Il y a par exemple le groupe pharmaceutique Heber Biotec Cuba, S.A qui a signé des partenariats entre autres avec l’Algérie, la Syrie, le Brésil et la France (un partenariat avec l’Institut Pasteur).
Le groupe cubain s’est même engagé à assurer [b]un transfert de technologie [/b]au profit du groupe algérien Saidal,
Et, selon un article du journal Ouest-France : « L’exportation de médicaments et de technologies permettant leur fabrication est devenue une importante source de revenus pour l’économie de l’île (300 millions d’euros par an) », toujours selon cet article « Cuba dispose d’une solide industrie de recherche et de fabrication de médicaments biotechnologiques », ils posséderaient donc bien le matériel adéquat.
Sources :
[url]http://s147752339.onlinehome.fr/cubadev/spip.php?breve558〈=fr[/url]
[url]http://www.m-generic.com/Actualite-20/algerie-un-groupe-cubain-pour-la-fabrication-d-un-vaccin.html[/url]
Je dirais juste une chose, c’est que malheureusement pour avoir vu l’etat de leurs pharmacies… et bien il n’y à pas grand chose!
Les soins sont gratuits la bas, mais les médicaments sont en pénurie… 3 boites qui se courent après!
Ce que les gens sur place nous demandent? Médicaments, savons…
Alors, il faut reconnaître que le problème est grave, parce que Cuba exporterait des médicaments à l’autre bout du monde et serait reconnu comme étant à la pointe de la fabrication de médicaments biotechnologiques, mais serait incapable de subvenir au besoin de sa propre population ? Qui est à blâmer ?