A l’approche des épreuves du baccalauréat une certaine émulation se développe entre toutes les générations et des résidences pour seniors en profitent pour occuper leurs résidants en leur faisant repasser le célèbre certificat d’études primaires élémentaires, tant vénéré par nos aïeuls.

Si les jeunes générations qui ne l’ont pas connu ne prennent pas très au sérieux de nos jours, ce diplôme passé par leurs arrières grands parents, il faut savoir qu’il a été pendant très longtemps le premier diplôme accessible à tous, qui servait souvent de référence en ces temps lointains pour trouver un travail.

C’est en 1886 qu’il a été créé, juste après le décret de 1882 qui a rendu l’école obligatoire et il a perduré pendant plus d’un siècle avant de disparaître 1989. Chaque enfant âgé de 11 à 13 ans passait cet examen sur une seule journée. Les épreuves comprenaient à la fois de l’écriture avec la célèbre dictée, de la lecture, du calcul de l’histoire-géographie et des sciences appliquées. Les filles devaient en plus se soumettre à une épreuve de couture et les garçons à celle du dessin.

La note zéro était éliminatoire et il était parfois très difficile pour bon nombre d’élèves de pouvoir décrocher honorablement ce diplôme.

Cette semaine ce sont près de six cent seniors volontaires âgées de 60 à 70 ans qui vivent en résidence pour personnes âgées appartenant aux dix neuf établissement d’un groupe bien connu, qui vont jouer le jeu et repasser pendant toute une semaine les épreuves de ce célèbre "certif".

Ils sont tous anxieux d’avoir oublier tout ce qu’ils ont pu apprendre pendant leur existence et ont peur de confondre les francs avec les euros, de se mélanger dans les dates d’histoire ou de ne pas se souvenir des noms des différents pays issus de l’éclatement du bloc de l’Est.

Les sujets proposés ont bien sûr été actualisés par rapport à ceux qu’ils ont eu à subir à leur époque, et les organisateurs affirment qu’il n’y aura pas de piège dans la formulation des énoncés, de façon à rassurer pleinement ces seniors volontaires qui ressentent déjà beaucoup de stress à l’idée de ne plus savoir.

L’essentiel est bien sûr de participer, mais chacun aura à cœur de défendre la notoriété de sa propre résidence. Souhaitons leur bon courage à tous !