Des saisis record de Cannabis en Tunisie et en Algérie Soulèvent des inquiétudes sur la gravité…

Des gardes-frontières algériens ont saisi dimanche plus de deux tonnes de cannabis traité  (2039 kilogrammes), au lieu-dit « oued Daoura » dans la daira de Tabelbala, à 350 km au sud de Béchar, (sud-ouest), à la frontière algéro-marocaine, a indiqué mardi la gendarmerie.

La drogue, de premier choix, portant poinçon « 5 stars » et représentant une valeur à la revente de 200 millions de dinars (2 millions d’euros), était dissimulée dans des broussailes. Les gardes-frontières l’ont découverte en suivant les traces d’un motard tout-terrain repéré dans le désert et qu’ils avaient pisté jusqu’à la cache, a-t-on précisé de même source.

L’enquête a établi que le motard, posté en éclaireur, guettait les mouvements des forces de sécurité, dont la présence a été renforcée dans cette zone frontalière dans le cadre de la lutte contre la contrebande et le trafic de drogue.

La drogue traversait l’Algérie en transit. Les narcotrafiquants, qui n’ont pas encore été identifiés, s’apprêtaient à l’acheminer vers un pays étranger, selon la même source.

Considérée comme la plus importante des saisies jamais opérées, la quantité de kif traité découverte hier dans la wilaya de Béchar s’élève à un peu plus de 20 quintaux. C’est au cours d’une patrouille des garde-frontières, dans la commune de Tabelbala, que la drogue a été découverte dans la broussaille. Elle était conditionnée en plaquettes et dissimilée dans 80 sacs. Béchar est une wilaya frontalière peu peuplée, située au sud-ouest de l’Algérie. Les services de sécurité y effectuent des patrouilles pédestres et motorisées pour la préservation de cette zone très sensible.

Ainsi, de 1,2 tonne de cannabis saisie en 1993 en Algérie, l’on est passé à 9,6 tonnes en 2005 et 16,5 en 2007, soit une progression annuelle de près de 72 %. En 2006, 757 plans de cannabis ont été saisis et 6 260 autres ont été découverts par les éléments de la Gendarmerie nationale au niveau d’une plantation à Adrar en avril 2007. Concernant les psychotropes, près de 319 000 comprimés ont été saisis en 2006.

Les statistiques du ministère de la Justice font état de près de 87 000 affaires de drogue traitées entre 1994 et 2004, dont environ 13 000 en 2004, contre 3 450 en 1994. Près de 85 % des personnes impliquées et condamnées sont âgés de moins de 35 ans.

Le Maroc, l’un des plus gros producteurs de cannabis dans le monde, produit près de 3 000 tonnes de haschisch annuellement, ce qui représente 31 % de la production mondiale et 80 % de la consommation européenne.

De pays de transit, l’Algérie tendrait-elle à devenir un pays de consommation ? La question demeure posée dès lors que le ministre de la Santé, de la Réforme hospitalière et de la Population, M. Amar Tou, a récemment affirmé que 50 % des quantités de drogue transitant par l’Algérie sont consommées localement.Cela alors que le dernier rapport de l’ONLDT avait estimé, en juin 2007, ce même ratio à près de 26 %.

En Tunisie plus d’une tonne de drogue a été saisie le dernier mois de février par les douaniers au port de la Goulette à Tunis dissimulée dans un camion en partance pour la France, dans ce qui est considérée comme une saisie record jamais réalisée dans le pays. Le passage d’un camion au scanner a permis de découvrir la marchandise prohibée, soit 1.042 kilogrammes de chanvre indien, évaluée à plus de 5 millions de dollars, soigneusement cachée dans un camion portant une immatriculation française et que l’on apprêtait à embarquer à destination de la France. D’après des éléments d’enquête révélés par les média, les trafiquants appréhendés ont reconnu avoir réussi quelques jours auparavant à faire passer une autre quantité identique du même endroit à destination.

une enquête réalisée en 2005 par l’Institut National de Santé Publique auprès d’un échantillon formé de 2953 jeunes âgés de 15 à 24 ans a démontré que 10 % de cet échantillon ont consommé la drogue et 3,3 % continuent à consommer au moment de l’enquête. Elle a également révélé que 3,5 % de cette population consomme la drogue par voie injectable. Une très forte prévalence est enregistrée dans le gouvernorat de Nabeul, viennent par la suite successivement, Beja et Mahdia. Le produit d’initiation est le cannabis dans 84 % des cas, 88 % sont dépendants, 51 % sont poly intoxiqués. Les principaux produits consommés sont les cannabis (90,2 %) et l’artane (28,5 %) », Selon le rapport.

Aujourd’hui, les journaux d’Algérie ont consacrés de large commentaire au sujet alors qu’a Tunis le journal LeTemps à présenté une enquete sous le titre « Toxicomanie en Tunisie entre la réalité et les non-dit :Le silence coupable »  reprise aussi par le journal arabophone « Essabah »

Dans le rapport annuel « International Narcotics Control Strategy Report 2008 », publié vendredi 29 fevrier 2008, Le département d’Etat américain tout en soulignant les efforts déployés par le Maroc dans la lutte contre le trafic de cannabis lui demandait de faire face à problèmes naissants de la traite et de la consommation de drogues plus dures, notamment la cocaïne, et de la lutte contre le blanchiment d’argent,.

Le rapport, qui note que la production de cannabis au Maroc est à la baisse, et souligne que selon l’ONUDC, « Rapport mondial sur les drogues 2007 », les pays d’Afrique du Nord ont réussi à diminuer les surfaces consacrées à la culture du cannabis à partir de 134000 hectares en 2003 à 76400 hectares en 2005. Au Maroc la production de cannabis a diminué en 2005 à 53,400 tonnes contre 98.574 tonnes en 2004. Cette baisse a entraîné une diminution de la production de résine de cannabis brut à 1067 tonnes en 2005 contre 2760 tonnes un an plus tôt.

Le Chapitre consacré au Maroc le rapport « 2008 International Narcotics Control Strategy Report » a souligné que les « progrès de la lutte du Maroc contre la drogue semblent être fonction des efforts du gouvernement et de sa stratégie de lutte globale, par la combinaison Classiques de l’application de la loi, l’éradication des cultures, et les efforts de réduction de la demande avec le développement économique de la population. »

Tunisia Watch – Le 04 Mars 2009

Des gardes-frontières algériens ont saisi dimanche plus de deux tonnes de cannabis traité  (2039 kilogrammes), au lieu-dit « oued Daoura » dans la daira de Tabelbala, à 350 km au sud de Béchar, (sud-ouest), à la frontière algéro-marocaine, a indiqué mardi la gendarmerie.

La drogue, de premier choix, portant poinçon « 5 stars » et représentant une valeur à la revente de 200 millions de dinars (2 millions d’euros), était dissimulée dans des broussailes. Les gardes-frontières l’ont découverte en suivant les traces d’un motard tout-terrain repéré dans le désert et qu’ils avaient pisté jusqu’à la cache, a-t-on précisé de même source.

L’enquête a établi que le motard, posté en éclaireur, guettait les mouvements des forces de sécurité, dont la présence a été renforcée dans cette zone frontalière dans le cadre de la lutte contre la contrebande et le trafic de drogue.

La drogue traversait l’Algérie en transit. Les narcotrafiquants, qui n’ont pas encore été identifiés, s’apprêtaient à l’acheminer vers un pays étranger, selon la même source.

Considérée comme la plus importante des saisies jamais opérées, la quantité de kif traité découverte hier dans la wilaya de Béchar s’élève à un peu plus de 20 quintaux. C’est au cours d’une patrouille des garde-frontières, dans la commune de Tabelbala, que la drogue a été découverte dans la broussaille. Elle était conditionnée en plaquettes et dissimilée dans 80 sacs. Béchar est une wilaya frontalière peu peuplée, située au sud-ouest de l’Algérie. Les services de sécurité y effectuent des patrouilles pédestres et motorisées pour la préservation de cette zone très sensible.

Ainsi, de 1,2 tonne de cannabis saisie en 1993 en Algérie, l’on est passé à 9,6 tonnes en 2005 et 16,5 en 2007, soit une progression annuelle de près de 72 %. En 2006, 757 plans de cannabis ont été saisis et 6 260 autres ont été découverts par les éléments de la Gendarmerie nationale au niveau d’une plantation à Adrar en avril 2007. Concernant les psychotropes, près de 319 000 comprimés ont été saisis en 2006.

Les statistiques du ministère de la Justice font état de près de 87 000 affaires de drogue traitées entre 1994 et 2004, dont environ 13 000 en 2004, contre 3 450 en 1994. Près de 85 % des personnes impliquées et condamnées sont âgés de moins de 35 ans.

Le Maroc, l’un des plus gros producteurs de cannabis dans le monde, produit près de 3 000 tonnes de haschisch annuellement, ce qui représente 31 % de la production mondiale et 80 % de la consommation européenne.

De pays de transit, l’Algérie tendrait-elle à devenir un pays de consommation ? La question demeure posée dès lors que le ministre de la Santé, de la Réforme hospitalière et de la Population, M. Amar Tou, a récemment affirmé que 50 % des quantités de drogue transitant par l’Algérie sont consommées localement.Cela alors que le dernier rapport de l’ONLDT avait estimé, en juin 2007, ce même ratio à près de 26 %.

En Tunisie plus d’une tonne de drogue a été saisie le dernier mois de février par les douaniers au port de la Goulette à Tunis dissimulée dans un camion en partance pour la France, dans ce qui est considérée comme une saisie record jamais réalisée dans le pays. Le passage d’un camion au scanner a permis de découvrir la marchandise prohibée, soit 1.042 kilogrammes de chanvre indien, évaluée à plus de 5 millions de dollars, soigneusement cachée dans un camion portant une immatriculation française et que l’on apprêtait à embarquer à destination de la France. D’après des éléments d’enquête révélés par les média, les trafiquants appréhendés ont reconnu avoir réussi quelques jours auparavant à faire passer une autre quantité identique du même endroit à destination.

une enquête réalisée en 2005 par l’Institut National de Santé Publique auprès d’un échantillon formé de 2953 jeunes âgés de 15 à 24 ans a démontré que 10 % de cet échantillon ont consommé la drogue et 3,3 % continuent à consommer au moment de l’enquête. Elle a également révélé que 3,5 % de cette population consomme la drogue par voie injectable. Une très forte prévalence est enregistrée dans le gouvernorat de Nabeul, viennent par la suite successivement, Beja et Mahdia. Le produit d’initiation est le cannabis dans 84 % des cas, 88 % sont dépendants, 51 % sont poly intoxiqués. Les principaux produits consommés sont les cannabis (90,2 %) et l’artane (28,5 %) », Selon le rapport.

Aujourd’hui, les journaux d’Algérie ont consacrés de large commentaire au sujet alors qu’a Tunis le journal LeTemps à présenté une enquete sous le titre « Toxicomanie en Tunisie entre la réalité et les non-dit :Le silence coupable »  reprise aussi par le journal arabophone « Essabah »

Dans le rapport annuel « International Narcotics Control Strategy Report 2008 », publié vendredi 29 fevrier 2008, Le département d’Etat américain tout en soulignant les efforts déployés par le Maroc dans la lutte contre le trafic de cannabis lui demandait de faire face à problèmes naissants de la traite et de la consommation de drogues plus dures, notamment la cocaïne, et de la lutte contre le blanchiment d’argent,.

Le rapport, qui note que la production de cannabis au Maroc est à la baisse, et souligne que selon l’ONUDC, « Rapport mondial sur les drogues 2007 », les pays d’Afrique du Nord ont réussi à diminuer les surfaces consacrées à la culture du cannabis à partir de 134000 hectares en 2003 à 76400 hectares en 2005. Au Maroc la production de cannabis a diminué en 2005 à 53,400 tonnes contre 98.574 tonnes en 2004. Cette baisse a entraîné une diminution de la production de résine de cannabis brut à 1067 tonnes en 2005 contre 2760 tonnes un an plus tôt.

Le Chapitre consacré au Maroc le rapport « 2008 International Narcotics Control Strategy Report » a souligné que les « progrès de la lutte du Maroc contre la drogue semblent être fonction des efforts du gouvernement et de sa stratégie de lutte globale, par la combinaison Classiques de l’application de la loi, l’éradication des cultures, et les efforts de réduction de la demande avec le développement économique de la population. »

Tunisia Watch – Le 04 Mars 2009

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