Des progrès mais …

Malgré une maîtrise technique évidente, les Bleus se sont inclinés face à la Norvège en amical mercredi (2-1).

 

Laurent Blanc avait décidé de ne convoquer aucun des 23 mondialistes présents en Afrique du Sud. Du coup, c’est une équipe très jeune, inexpérimentée, qui était sur le terrain ce mercredi pour affronter la formation norvégienne. Laurent Blanc avait choisi d’aligner ces joueurs dans une sorte de losange avec Nasri en pointe, juste derrière un duo d’attaquants formé du parisien Guillaume Hoarau, dont les caractéristiques plaisent au nouveau sélectionneur, accompagné de Loïc Rémy. Yann M’Vila, Moussa Sissoko et Charles N’Zogbia formaient le milieu de terrain tandis que Cissokho était préféré à Trémoulinas sur le flanc gauche, Fanni était à droite et une défense centrale inédite était alignée avec Rami associé à Mexès, capitaine de l’équipe pour ce match. Ruffier gardait les buts.

 

Dès le début du match, les Français montrèrent beaucoup d’envie en étant extrêmement rigoureux dans le replacement défensif et très intéressants dans l’animation offensive. Yann M’Vila se montra très à son aise techniquement et physiquement, ses accélérations et sa simplicité de son jeu vers l’avant faisaient  des ravages. Samir Nasri, étincelant avec Arsenal, montra également des choses intéressantes balle au pied. C’est logiquement que les Bleus se créèrent les meilleurs occasions. Hoarau de la tête donna des difficultés au portier norvégien Kdunsen. Quelques minutes plus tard, c’est le Toulousain Moussa Sissoko, qui en héritant du ballon à l’entrée de la surface, obligea de nouveau le gardien adverse à une parade réflexe suite à une volée du gauche remarquable. Petit à peu, les Norvégiens sortirent de leur terrier et obligeaient les Français à plus défendre dans leur camp. L’attaquant d’origine Marocaine Abdellaoue était tout proche de reprendre un centre devant de la gauche en toute fin de première période.

 

On savait que Laurent Blanc profiterait de ce match pour tester différents systèmes de jeu. Après le losange, les Bleus étaient organisés en un 4-2-3-1 beaucoup plus rigoureux. Alors qu’ils étaient très disciplinés en première mi-temps, les Bleus, avec les entrées de Ben Arfa, Menez ou Lassana Diarra, censés amener de la percussion au jeu, oublièrent un peu la rigueur tactique.

Ils crurent avoir raison lorsque Ben Arfa sur son deuxième ballon, décocha une frappe du gauche limpide au ras du poteau pour ouvrir le score (50′). Un bonheur très bref puisque deux minutes plus tard, sur un coup franc venant de la gauche, Huseklepp profitait de l’aproximation de Hoarau puis de Ruffier pour égaliser d’une frappe en force du droit.

L’Equipe de France éprouva alors beaucoup de difficultés à se projeter vers l’avant de manière efficace même si Ben Arfa, Menez, puis Benzema à son entrée en jeu, amenèrent une dimension technique incroyable au milieu de terrain mais sans inquiéter outre mesure la défense norvégienne bien en place.

Alors que les Bleus revenaient un peu dans le match, Lassana Diarra perdit un ballon de manière inexplicable au milieu de terrain, ce qui permit à Huseklepp de partir seul face à Ruffier, de l’éliminer puis de marquer dans le but vide. Une erreur de concentration qui se paie cash, même contre la Norvège. Les entrées de Cabaye et Briand n’y feront rien. Les Bleus perdent leur premier match de l’ère Blanc. Rien d’alarmant bien sûr, étant donné que beaucoup de joueurs effectuaient leur première sélection.