L’émotion qui passe, renaît sans cesse en cendres, en poussière de toi. Les lois du coeur qui s’élancent dans le sens de cette puérile nostalgie, jamais celle de l’oubli. Et la danse persiste, passe du tout à la détresse, passe du toi à la caresse, d’un souffle de vent sans paroles. Spéculer sur mes fautes, puis sur la souffrance de l’autre qui en face ne sait plus attendre et s’en va sans bruit, s’en va s’ennuie, de cette présence insaisissable… qui de loin,de près, agace, la jalousie se lasse de n’être qu’un ressenti.

S’en va en vie pour vous laisser, cesser l’envie de s’enivrer, de la beauté d’un nous qui s’évanouit, qui s’estompe de mal en mal, qui souffre d’un je, prétention d’un ailleurs qui te ressemblera plus, qui me ressemblera moins…

Alors partir,
Alors grandir peut être, cela fait longtemps que je n’ai pas appris le nouveau sens d’existence, ce jour où j’ai ouvert les yeux et que j’ai vu le vide qui s’étendait devant moi, un vide à combler de voyage, de rencontres, à bannir d’amertume et de mensonge, un avenir qui rend possible la vérité d’un songe, un jeu de hasard qui choisira sans histoire la suite à donner. Au moi qui s’engouffre dans une vie solitaire, solidaire, égoïste.