On a tout lu sur le procès historique, qui s’est tenu ces dernières semaines, aux Etats Unis, et dont le verdict a condamné le sud-coréen Samsung à verser plus d’un milliard d’amende à son rival américain, Apple. Et pourtant, l’histoire ne s’arrête pas là.
La guerre des brevets
Aux termes d’une longue et coûteuse aventure judiciaire, le leader mondial de la vente de Smartphones, le coréen Samsung, a été condamné à payer plus d’un milliard de dollars à la célèbre marque à la pomme. Il lui est reproché d’avoir copié les modèles d’Apple. Précisons, que Samsung aussi avait déposé des plaintes pour plagiat, mais que le fabricant coréen a été débouté de toutes ces demandes. Un milliard d’amende donc mais aussi la menace de se voir interdire la commercialisation de certains de ses appareils (une demande d’Apple a été introduite auprès de la justice américaine en ce sens). Et c’est cette menace, qui fait craindre à Samsung de perdre son avance sur le géant américain. Car, si Samsung s’est imposé sur le marché des Smartphones, pourtant lancé par Apple avec son désormais célèbre iPhone, Samsung comptait bien sur cette fin d’année 2012 pour se relancer sur le marché d’avenir des tablettes tactiles. Ce dernier reste marqué par la suprématie de l’iPad, et Samsung reste donc suspendu à la décision de la justice américaine. Un milliard de dollars d’amendes, Samsung les paiera donc mais replaçons ces montants exorbitants dans leur contexte. Rappelons que Samsung affiche une santé financière insolente avec près de 14 milliards de dollards de recettes, et plus de 2.2 milliards de profit. Certes, l’amende est sévère et élevée, mais elle ne devrait pas mettre en danger le géant coréen.
Apple vs Samsung, une guerre secrète de Google
D’autres analystes et spécialistes de ces nouvelles technologies ont alors mis en avant le coup de frein, mis par cette décision, à la généralisation exponentielle d’Android. Petit rappel pour ceux et celles, qui ignorent encore que Google s’est lancé depuis quelques années dans le développement d’un syrtème d’exploitation pour mobile. Android, ce système de Google, s’est lancé dans une guerre acharnée contre Apple et son système au nom tout aussi futuriste, iOs. Et force est de constater, que Google s’est imposé en quelques années, puisque désormais les Smartphones vendus avec le système Android sont bien supérieurs à ceux proposant le traditionnel iOs. Google serait-il atteint par la condamnation de Samsung ? Rien n’est moins sur, car même si le fabricant coréen utilisait le système Android, il est loin d’être le seul, et Google peut compter sur une armada d’autres fabricants.
Un milliard d’amende pour des milliards de profits.
Mais, l’histoire ne s’arrête pas là bien au contraire. Même si Apple ne communique pas sur le sujet, la firme à la pomme ne peut, pour l’heure (avouons, que les dirigeants de l’entreprise doivent à ce jour s’en mordre les doigts) , se passer de…Samsung. En effet, ce dernier est le seul fournisseur de microprocesseurs pour iPhone et Ipad. Le seul, ce qui implique nécessairement qu’Apple, pour le moment en tout cas, n’a aucun intérêt à ce que la santé de Samsung se dégrade, sous peine de payer les pots cassés. D’autre part, le constructeur sud-coréen fournit également des puces de mémoire RAM mais aussi certains des écrans utilisés par Apple. Les deux ennemis jurés sont avant tout des partenaires industriels. Une estimation va même jusqu’à évaluer la part des produits Samsung dans le montant des composants de l’iPhone : 26 %. Un quart du prix de revient d’un iPhone reviendrait donc à Samsung. Je vous laisse imaginer la marge bénéficiaire du constructeur. Ce dernier a même investi 4 milliards de dollars pour moderniser une usine de production, consacrée à …Apple. Si Samsung espère bien devenir leader sur le marché des tablettes tactiles, la marque espère aussi la réussite de toutes les entreprises, auxquelles elle fournit des pièces en tout genre. Car Apple n’est pas le seul client de Samsung, qui fournit aussi des marques aussi prestigieuses qu’HTC, Sony ou encore Nokia.
[b]et quand on pense que ces « fameux » brevets sont tour à tour pipeau, des évidences pour l’homme de l’art, des reprises de brevets déchus « arrangés » par des mots et expressions quasi-impossibles à défricher, oups pardon, à déchiffrer, ou encore issus d’articles technologiques ou scientifiques donc du domaine public et expressément non brevetables… Et si la stratégie de ces 2 là consistait à valoriser ces brevets bidons à 1 milliard de dollars pour faire peur et empêcher les petits malins qui voudraient entrer dans la danse ?[/b]