Des industriels à nouveau épinglés par l’autorité de la concurrence.

 

Ce n’est pas la première fois que l’Autorité de la concurrence, sanctionne les fabricants de produits de grande consommation pour entente illégale sur les prix en France. Après les géants de la lessive, ce sont les fabricants de farine, les opérateurs de l’audiovisuel et de nombreux d’autres secteurs qui sont actuellement dans le collimateur de cette autorité.

L’Autorité de la concurrence en France, est un organisme indépendant qui a pour mission de veiller au bon fonctionnement concurrentiel des marchés et de prononcer des sanctions à l’encontre des entreprises qui mettent en place des pratiques anti-concurrentielles.

C’est ce qui s’est passé en décembre 2011, lorsque cette Autorité à infligé une amende record de 368 M€ aux quatre géants mondiaux de la lessive, Unilever, Henkel, Procter & Gamble et Colgate Palmolive, sur la base d’une concertation entre 1997 et 2004 sur les prix des lessives vendues en supermarchés.

Pendant la période concernée, les quatre fabricants se sont plusieurs fois rencontrés dans des lieux tenus secrets, pour s’entendre sur les prix ainsi que sur les promotions qu’ils envisageaient de proposer individuellement aux distributeurs. Une telle pratique fausse totalement la concurrence et porte préjudice aux consommateurs dans la mesure où tous les prix quelque soit la nature de la lessive et quelle que soit la marque sont pratiquement identiques.

Il n’y a pas que la France qui est touchée par  cette pratique, la Commission européenne avait déjà en début d’année 2011, mis à l’amende ces même industriels de la lessive pour une pratique identique au niveau européen.

Bien sûr, il n’est pas possible pour les consommateurs Français de pouvoir récupérer une partie de l’argent perdu, sauf possibilité d’une action collective leur permettant de se regrouper pour porter plainte contre ces entreprises sanctionnées. Mais la France ne dispose pas encore des fameuses « class actions » qui existent aux Etats-Unis, il serait cependant logique qu’ils puissent avoir droit à une réparation comme cela se fait déjà dans certains pays.

Plus récemment en mars 2012, ce sont les fabricants de farine qui se sont vus appliquer des sanctions, toujours sur la même base d’entente sur les prix.

D’autres enquêtes sont aussi en cours dans le secteur de la laiterie industrielle, de l’audio visuel, la téléphonie, les pièces détachées automobiles et chez les professionnels de l’assurance automobile.

Souhaitons que toutes ces sanctions soient suffisamment conséquentes pour pouvoir dissuader toutes ce entreprises qui faussent le jeu de la libre concurrence