Le rugby n’échappe pas à la chasse à la performance à outrance, le progrès est une chose, en faire autre chose que la théorie du chaos en est une autre.Pour faire avancer les choses, il faut s’affranchir des idées reçues, de l’histoire du jeu en club et pour faire du neuf avec du vieux, mélanger l’efficace et le beau  , car le sport reste un art.

Une équipe est à l’instar d’un corps humain sujet à des hauts et des bas.Les hauts sont bons car génèrent un climat d’optimisme , évidemment les bas projettent dans le pessimisme ,encore qu’on apprenne sans doute mieux des défaites que des victoires.Progresser, c’est accepter que le chemin ne soit pas tout droit mais le compromis de ces deux contraintes opposées.Et tout repose sur une interaction positive entre joueurs et entraîneurs, phases positives et négatives. Lorsque l’on gagne se pencher sur la perfectibilité du jeu afin d’essayer de toucher à l’excellence, lorsque l’on perd ne pas donner dans la "politique de l’autruche" mais axer sur les potentiels et les ressources disponibles (ce qui serait à appliquer à un Biarritz bien mal en point ces temps derniers).  Ce qui compte c’est de mobiliser le collectif pour améliorer ce qui peut l’être et de ce fait dynamiser le collectif et l’individuel.Bref apprendre de ses erreurs et ne pas se cacher de ses responsabilités.Le retour des hauts ne passe que par le surpassement de tous dans le collectif c’est à dire le combat, pour ainsi "mieux jouer".En fait , il faut dépenser l’énergie "vitale" non contre l’adversaire mais pour soi, ainsi le travail devient productif.Le changement appartient à ceux qui sont sur le terrain et n’est pas une "manne divine" ou une simple question de chance car il est bien connu que celle-ci se force.

Certes, on ne gère pas toutes les données en sport car il y a de l’humain , de la chance et du hasard, mais en ne pensant qu’à la gestion de l’échec, en fait on s’enferre dans une politique de non performance . Et l’autodestruction guette.Le rugby étant un sport de création, l’art du possible permet toutes les tactiques,et de ce fait en travaillant sur un certain état d’esprit , juste par rapport à la situation du terrain, tout est possible , le bas devient un haut .