Des tirs de l’armée et des explosions ont éclaté contre les bastions de l’opposition ce mercredi malgré l’acceptation du président Bachar al-Assad d’un plan de paix appelant l’armée de se retirer dans ses casernes, ont affirmé les militants.

L’Observatoire syrien pour les droits de l’homme a signalé une action militaire contre les villes et les villages de la province de Deraa à 320 km de la région de Hama.

Des bombardements ont également été signalés dans certaines parties de Homs, la troisième plus grande ville de la Syrie, envahie par les troupes d’Assad plus tôt ce mois-ci après des semaines de bombardements.

« Les forces militaires accompagnées par des dizaines de véhicules blindés ont pris d’assaut la ville de Qalaat al-Madiq et des villages avoisinants à Hama », a signalé un site Internet militant. « Cela vient après des semaines de tirs de mitrailleuses lourdes et de mortiers pour envahir la ville ».

« Le régime a bombardé notre ville pendant 18 jours », a déclaré un militant. « Des milliers de personnes ont fui et les villageois sont allés à proximité des maisons dans des zones sûres. Ils ont rejoint des habitants, dont une douzaine d’hommes, femmes et enfants. »

« Les rebelles ont quitté la ville, il n’ont plus suffisamment d’armes pour se défendre. »

La Syrie a accepté un plan de paix parrainé par l’ONU demandant le retrait des troupes armées des villes, a déclaré l’envoyé spécial de Kofi Annan.

Les Etats-Unis, l’Allemagne et d’autres puissances européennes ont accueilli la nouvelle avec scepticisme, disant qu’ils allaient attendre et voir ce que Assad va faire réellement, plutôt que des simples paroles.

« Nous jugerons la sincérité et le sérieux d’Assad par ce qu’il fait, non par ce qu’il dit », a déclaré secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, lui demandant d’ordonner à ses forces de commencer à se retirer des zones peuplées.

Le plan d’Annan appelle au retrait des armes lourdes et des troupes des centres de population, pour que l’aide humanitaire soit admise librement, pour la libération des prisonniers, ainsi que la liberté de déplacement des journalistes.