"Un diplôme c’est 180 euros pour une licence et 250 euros pour un master», «tout frais supplémentaire est illégal, mis à part la médecine universitaire". Fixée par la loi, et reprécisée par le président de l’UNEF (Union Nationale des Etudiants Français), Emmanuel Zemmour, ce précepte ne semble pas avoir été bien compris par 30 universités françaises. En effet, le syndicat étudiant a épinglé 30 universités pratiquant des tarifs illégaux pour leurs diplômes, dont 6 dans des proportions importantes. Et cela en demandant des frais supplémentaires, qui sont en théorie interdits par la loi.
La situation est particuliérement inquiétante dans 6 universités, avec des frais illégaux d’un minimum de 400 euros, comme à l’université de Mulhouse, qui peuvent aller jusqu’à 800 euros, pour certains diplômes de l’université Grenoble-II (Pierre-Mendès-France).
Néanmoins, l’UNEF constate une amélioration des pratiques. En effet, le syndicat étudiant relevait l’an passé 40 établissements pratiquant des frais illégaux, dont 13 où ces frais dépassaient les 400 euros. Pour le président de l’UNEF, "cela s’explique par le fait qu’on a gagné pas mal de recours devant les tribunaux administratifs avec des universités obligées de rembourser".
Dans le même temps, Emmanuel Zemmour dénonce dans le même temps le fait que certains établissements, comme Sciences-Po Paris ou certaines écoles de commerce aient mis en place des diplômes qui ne sont plus nationaux, et donc plus régis par les régles de tarif maximum. Ces pratiques sont "légales mais abusives".
Estimant leurs frais légaux, les universités concernées ont contesté ce «palmarès tapageur, conçu avec des arguments erronés».
un diplôme payant ? ah bon ?
Kate : Oui, même si la scolarité est dite gratuite, il y a tout de même des frais d’inscription pour accéder à l’université. Qui sont fixés par la loi, mais dans le cas précis, parfois dépassés par des universités peu scrupuleuses.