Sans doute vous est-il déjà arrivé de rentré dans un magasin, quel qu’il soit, et d’être accueillit non pas avec le sourire que vous attendiez, mais avec un long soupir, suivi d’un « c’est pour quoi ? ».

 

Alors, rassurez-vous, vous n’êtes pas seul.

Bien, je vous l’accorde, c’est peu rassurant en fait !

 

A l’heure où bon nombre de commerces ne passent pas le cap des deux années d’existence, à l’heure où la crise provoque des licenciements et des fermetures d’entreprises à tour de bras, il est quelque peu surprenant de voir que les commerçants dont l’enseigne tient le choc, se montrent si hostiles envers leurs clients.

 

Alors, sans doute suis-je vieux jeu, mais ayant grandit dans un commerce, durant toute mon enfance on me répétait « le client est roi ». C’est lui qui fait vivre les vendeurs.

 

Combien d’entre nous sont déjà entré dans un restaurant, ont demandé une table pour deux, et ont quasiment reçu le pain sur les genoux ? On en finirait presque par s’excuser de déranger les serveurs lorsque la carafe d’eau est vide, ou bien lorsque l’on trouve un cheveu dans son assiette. Et bien sure, hors de question de ne pas laisser de pourboire : le cuisinier pourrait vous poursuivre avec son couteau !

 

Petit test lors du salon de l’immobilier : je m’approche du stand d'une agence immobilière (que je n’aurais pas l’indécence de nommer) ; là, trois bouches, toutes dents dehors m’accueillent. Je m’approche et leur dis que je viens leur laisser ma carte de visite. Les bouches se ferment, les regards se font froid, voire agressifs et même méprisants. Peu importe ce que je représentais, visiblement, ici, ont ne sourit que face au porte monnaie bien rempli d’un client. Une chose est certaine : je m’abstiendrais de confier ma recherche de logement à cette agence, peu importe la compétitivité de leurs tarifs !

 

Aujourd’hui, à prix égal, voire supérieur, je préférerais acheter chez un commerçant souriant, qui ne m’accueille pas avec un fusil, plutôt que d'avoir à m'excuser de dépenser mon argent chez un autre.

 

Nos commerçants ont-ils oublié d’être commerçants ?

 

Face à la crise et à l’hostilité que la majeure partie des gens rencontrent au quotidien, dans leur travail, dans leur voiture, face au banquier…parfois même au sein de leur famille, les commerçants ne se rendent-ils pas compte qu’ils peuvent faire toute la différence grâce à un simple sourire ?

Que personne n’a envie de se faire rembarrer en achetant une baguette ou un bouquet de fleurs ?

 

Bien sure, certains clients ont un comportement exécrable, agressif, voire insultant. Mais bien que ce soit injuste et intolérable, le client est toujours celui qui paye, celui grâce auquel votre commerce peut ouvrir jour après jour. Nul ne vous oblige à servir ce genre de clients, mais rien ne vous oblige non plus à agresser ceux qui se montrent courtois et civilisés.

 

Les commerces des grandes surfaces ne rencontrent-ils pas davantage de succès parce que le client ne s'y rend pas pour être correctement accueillit, mais juste pour payer moins cher ?

 

Quand on se rend dans un grand centre commercial, on n'y vient pas pour l'accueil, mais pour le prix. Bien que parfois le sourire d'un caissière payée au smic, soit plus agréable que le serrage de dents d'un commerçant propriétaire de sa boutique.  Il est d'autant plus incompréhensible alors, de voir que ces mêmes commerçants se montrent audieux avec leurs vendeuses et leur font des leçons de moral sur l'importance du sourire et de l'accueil du client, le tout sur fond de menace de licenciement (et oui l'Anpe est pleine de personnes qui voudraient cete place !!!).

 

Tenir un commerce est épuisant ; on travaille quasiment 10 heures par jour pour certains, 7 jours sur 7, et pour un revenu somme toute modeste.

Mais on dit qu’un sourire utilise moins de muscles qu’une grimace, alors pourquoi ne pas économiser votre énergie, mesdames et messieurs les commerçants, en offrant à vos clients le service qui fera la différence : l’accueil !