Les Chiliens n’ont pas pesé bien lourd contre le Brésil lundi soir. La Seleçao monte en puissance.
Ils avaient tout donné contre l’Espagne en étant réduits à 10. Ils avaient réussi à réduire l’écart, en ne s’inclinant que 2-1, un but qui leur avait permis de gérer tranquillement dans un dernier quart d’heure où les deux équipes avaient fait une passe à dix. Les jours de repos qui leur ont été octroyés ne semblaient pas assez nombreux pour exister face au Brésil. D’abord résistants, ils ont ensuite explosé face à la vivacité technique des Brésiliens qu’on sent monter en puissance.
Dans la première demi-heure de jeu, les Chiliens se sont montrés plutôt bons dans la transmission du ballon mais avec toujours une difficulté à trouver le geste juste dans la dernière passe. Petit à peu, ce sont leurs homologues sud-américains qui ont pris le dessus surtout dans le domaine physique où les duels étaient constamment gagnés par les brésiliens. Plus incisifs, plus volontaires mais surtout plus frais, ces derniers ont combiné par moment des mouvements de génie dans des espaces très réduits. Avec un Kaka qui a été plus en vue sur ce match, les joueurs de Dunga, critiqué pour sa rigueur défensive, se sont crées plusieurs opportunités et à plusieurs reprises, le gardien chilien Bravo était tout proche de s’incliner. Il le fera sur un corner tiré par Maicon et venant de la droite sur lequel il sera battu par une magnifique tête de Juan au second poteau sous la barre transversale.
Quasiment dans la foulée, les Chiliens qui se sont trop vite relâchés, s’encaisseront un deuxième but inscrit sur un contre par Luis Fabiano, inexistant jusqu’alors, plein de sang froid pour conclure l’action entamée par Robinho et Kaka. Incroyable erreur tactique des Chiliens qui se sont tout de suite découverts après avoir concédé l’ouverture du score. La seconde période n’aura pas été brillante entre des Brésiliens quasi assurés de passer les huitièmes et des Chiliens abattus. Les premiers s’offriront quand même le luxe d’incrire un troisième but par l’intermédiaire de Robinho d’une superbe frappe enroulée du droit, une action dont tout le mérite revient à Ramires auteur d’un rush solitaire plein axe avant de délivrer la passe décisive à Robinho. Finalement, un match maîtrisé par des Brésiliens, supérieurs techniquement et physiquement à leurs adversaires. Les Brésiliens retrouveront les Pays-Bas, vainqueurs sans convaincre de la Slovaquie lundi après-midi. Une confrontation qui en fait saliver plus d’un.