Malgré la crise, les créateurs d’entreprises sont de plus en plus nombreux ; les chiffres de 2009 étaient en augmentation de plus de 75 % par rapport à 2008 et le premier trimestre 2010, fait apparaître des chiffres historiques. Même si le nouveau statut d’auto entrepreneur a permis de doper ces chiffres, la création classique des entreprises reste aussi à un niveau élevé. 

 


La question qui se pose compte tenu de la conjoncture actuelle est de savoir si on peut raisonnablement se lancer dans un projet de création  d’entreprise, ou bien s’il est  plus raisonnable d’attendre des jours meilleurs. Les chiffres nous prouvent qu’il ne faut pas hésiter à condition d’avoir un projet bien ficelé et de mettre toutes les chances de son côté en se faisant aider par des professionnels avisés. L’agence pour la création d’entreprise (APCE) est un organisme qui permet à tout créateur d’avoir les meilleurs conseils dans le projet et dans les différentes étapes de création ; les chambres de commerce et d’industrie ainsi que les chambres de métiers et de l’artisanat sont aussi de bons conseillers dans ce domaine.  Les chiffres.

 

 En 2009, plus de 580 000 entreprises ont été créées, dont environ 152 000 constituées sou une forme sociétaire et 320 000 sous le nouveau régime de l’auto entrepreneur.Pour le premier trimestre 2010, le nombre de créations d’entreprises est en hausse de 57 % par rapport à l’année dernière, avec un chiffre historique de 57 748 nouvelles entreprises qui ont vu le jour en février, soit 12, 9 % de plus qu’au mois de janvier. C’est bien sûr le statut de l’auto entrepreneur qui dope ces chiffres avec 35 802 demandes de création sous ce régime soit plus d’une entreprise sur deux. Ce nouveau statut de création d’entreprise, instauré depuis le 1er janvier 2009 est un véritable succès auprès des français qui le trouvent simple à mettre en place et qui permet de payer des charges réduites, uniquement sur le chiffre d’affaires réalisé.

 

 Les secteurs porteurs.

 

 Les secteurs les plus touchés par la crise comme le bâtiment, le commerce de détail, l’immobilier, les réparations automobile restent les secteurs où les demandes de création sont les plus importantes. Les services de proximité aux ménages, le soutien aux entreprises, et les réseaux d’échanges pour les entreprises restent aussi des domaines très prisés par les créateurs.D’une manière générale, les petites structures ont vraiment une carte à jouer, mais dans un contexte économique instable et très compétitif il faut qu’elles puissent survivre.Le plus difficile c’est de faire grandir ces nouvelles entreprises et leur permettre de perdurer. La difficulté première est de pouvoir obtenir un financement auprès des établissements financiers compte tenu des garanties nécessaires et puis surtout c’est de pouvoir embaucher compte tenu des contraintes  de charges sociales. Plus de quatre nouvelles entreprises sur cinq n’ont pas de salarié.

 

  Le profil des créateurs.  Les nouveaux entrepreneurs sont de plus en plus nombreux à créer leur entreprise pour assurer leur propre emploi. Près de 40 % des créateurs étaient au chômage avant de se lancer dans ce nouveau projet ou en situation de précarité professionnelle. Parmi les créateurs antérieurement salariés, 26 % étaient des cadres. Les femmes représentent environ 30 % des créateurs d’entreprises. En règle générale, si l’on veut dresser un profil  type on peut dire que dans 70 % des cas ce sont des hommes qui mettent en place un projet de création, qu’ils ont en moyenne 38 ans ; qu’ils sont motivés par le fait d’être indépendant, qu’ils sont confiants dans l’avenir et qu’ils optent le plus souvent pour une société dans laquelle ils investissent à hauteur de 5 000 euros dans le capital. 

 

Si les chiffres des créations d’entreprises restent très encourageants, il faut noter aussi que dans le même temps les défaillances d’entreprises restent très importantes, plus de 60 000 en 2009 ;  plus de 50 %  des entreprises de moins de 5 ans disparaissent.

Si la création d’entreprise reste pour beaucoup le meilleur moyen de s’en sortir et de se concrétiser, il faut que ce projet soit clairement réfléchi et bien ficelé avec l’aide de spécialistes.