Pour frimer, rien ne vaut une toile de maître accrochée au mur. «Honnêtement,  je me fous de l’art», me racontait Hugo, un consultant en management bruxellois. «Mais il est vrai que ce tableau monumental dans mon living, ça en jette. J’observe souvent le regard jaloux de mes visiteurs. Ils ont vraiment l’œil bovin d’étonnement et la langue pendante d’envie.»Après la shampouineuse ou le scarificateur, le simple quidam (un peu fortuné malgré tout) peut désormais louer une… œuvre d’art ! Plusieurs galeries en Europe proposent les réalisations d’artistes contemporains. Des galeries proposent des peintures et des sculptures de créateurs de renom.

Le système de prêt peut aller de minimum six mois jusqu’à maximum un an. À cette fin, l’amateur paye chaque mois une somme proportionnelle à la valeur de l’œuvre d’art. S’il désire l’acheter, le loyer déjà payé est déduit de la somme.»

En Suisse, par exemple, une société commerciale de Montreux met à la disposition des amateurs un catalogue de plusieurs dizaines d’œuvres.

Une sculpture exécutée d’après Dali revient malgré tout à près de 500 € par mois, sans compter le transport et l’assurance.

 Le Québec a adopté une politique moins mercantile en la matière. L’Université de Lavai, par exemple, propose des toiles futuristes, minimalistes ou impressionnistes pour quelques euros par mois à ses étudiants. Elles sont offertes en location dans une artothèque. Elles sont réalisées en majorité par des artistes étudiants et, dans une moindre proportion, par d’autres créateurs.