Ainsi donc, voilà la sentence qui est tombé : Jacques Chirac, condamné à 2 ans de prison avec sursis. Un ancien président français.
Vous rendez-vous compte ? Dans un pays où, jusqu’à il y a peu, il suffisait d’être un homme politique pour échapper à la justice. Dans un pays, où des juges n’hésitaient pas même, parfois, à condamner des lampistes (parfois même pas coupables) pour ne pas toucher à l’entourage d’un homme politique en vue (voir l’affaire du scooter, avec le fils de Mr Sarkozy).
Dans un pays où, la justice, non seulement ne condamnait pas mais allait parfois au devant des désirs d’une classe politique.
Un pays où, d’un coup de pelle, on cachait la poussière sur le tapis. Pour on ne sait quelle raison, on s’est toujours abrité derrière le postulat étrange qui sous-entendait que toucher aux politiques, c’était toucher à la nation.
Et voilà que des juges, (inconscients, probablement) mais peut-être tout simplement d’une grande rigueur morale, viennent, d’un coup de laver l’honneur d’une justice que le bon peuple qualifiait facilement ces temps-ci « d’aux ordres ». Et qui plus est, en condamnant un homme de 79 ans.
Pour certains, c’est une honte, on devrait laisser cet homme malade tranquille, pour d’autres, ça n’est que justice.
Et bien, c’est certainement un peu des deux à la fois. Il ne s’agit pas de s’acharner mais de juger sur le fond d’un fait très grave que certains semblent vouloir ignorer dans le sérail : la corruption et l’utilisation de l’argent public à des fins personnelles.
Quand j’évoque le sérail, je parle, bien sûr, du sérail politique, droite et gauche confondues : une UMP qui n’a pas hésité à rembourser de « sa poche », et une Mairie de gauche, bien molle, pour préférer une solution à l’amiable.
Comme on les comprend car c’est gens-là ont ceci de commun que, tout partis confondus, ils sont des politiques. Et que ce qui arrive, aujourd’hui à l’un pourrait arriver à l’autre.
Alors, oui, certains évoquent le fait qu’après tout ce temps écoulé, le verdict est sévère. Bien sûr, mais qui a laissé s’écouler le temps à coup de procédures ?
La première personne à avoir engagée des poursuites contre la Mairie de Paris de l’époque est un simple parisien, outré d’apprendre ce que l’on faisait de l’argent public. Les années passées à subir des menaces, à recevoir des lettres anonymes et à retrouver ses pneus crevés ne l’ont jamais dissuadé d’abandonner.
Au contraire, il estimait qu’il était de son devoir de ne pas laisser cela impuni.
C’est sûr, Il y a quelque chose de sympathique chez Jacques Chirac… Surtout quand on le compare au Président actuel !!
Enfin, Espérons qu’à défaut de faire prendre conscience à certains qu’ils ne sont pas au-dessus des lois, cela les fera tout de même réfléchir un peu.
Si cela peut aider à combattre la corruption en France, ce serait un grand bien, à la fois pour le peuple et pour la politique étrangere de la France, donneuse de leçon à des pays que cette impunitéagace.