Demain, promis : on rase gratis !

Ce qui est ennuyeux dans les campagnes présidentielles : C’est qu’elles n’ont, bien souvent, pas de fond. Celle-ci pourra-t’elle résister aux assauts de démagogie ? Rien n’est moins sûr.

On se rappellera du fameux « Les promesses n’engagent que ceux qui y croient » que l’on prête à divers hommes politiques.

 En effet les campagnes d’aujourd’hui ne sont, avant tout, que des campagnes de séduction. Postures, promesses, basses attaques, en triant le grain de l’ivraie on s’aperçoit qu’il n’y a guère de grain, justement,  à moudre. L’œil rivé sur les fluctuations des sondages, les variations des courbes en fonction de telle ou telle idée balancée comme une grenade pour déstabiliser l’adversaire et/ou l’opinion publique semble être la stratégie de campagne de certains candidats.

De toute manière, pourquoi s’en faire ? Après tout, les partisans des uns ou des autres sont aussi inconditionnels que peuvent l’être des supporters à leur équipe de foot, prêt à pardonner toute les frasques de leur leader.

Mais le peuple, me direz-vous ? L’autre, qui n’est pas séduit par les yeux de Chimène que tentent de  lui faire les candidats. Celui qui attend de vraies réponses concernant les sujets qui les touchent au quotidien : où est le travail ? Dans quel état est l’enseignement ? Quid de la montée du communautarisme et des trafics en tout genre dans les banlieues où ils vivent dans la peur ? La santé ? Le logement ?

 Et bien, il n’y trouvera pas son compte. Il sera lassé par les approximations et les éléments de langage qu’on lui balancera. Certains n’iront pas voter ou, par révolte et décidés à envoyer un pied de nez aux politiques, voteront pour les extrêmes.

Il n’y a guère que les politologues et les journalistes pour tergiverser à l’envie sur ce qu’a pu vouloir dire tel ou tel candidats.

La nouveauté de la communication de campagne par les médias et notamment internet, c’est de buzzer auprès des jeunes via des vidéos contrefaisant des séries télé dans lesquelles sont représentés, de manière caricaturale, les politiques du camp adverse.

Super… Mais l’on peut douter de la mobilisation des personnes concernées si le seul intérêt qu’elles trouvent à la politique c’est de voir les postulant à la présidence se faire démonter comme des poupées à la foire.

Drôle de manière de s’éduquer à la vie civique… Cela finit de donner une impression de « raz les pâquerettes » à un sujet qui mériterait un peu plus de sérieux, non ?

 site de l’auteur : Decouvertes63

Une réflexion sur « Demain, promis : on rase gratis ! »

  1. [b]… des promesses étayées sur rien, non sanctionnables pendant toute la durée de leur mandat, c’est en soi un non sens démocratique. Sans aller comme dans la quatrième république, changer de président du conseil tous les mois, le président doit présider mais absolument pas gouverner, ce doit être un arbitre d’abord et avant tout, de tous les français, il ne doit jamais descendre dans l’arène.[/b]

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