Le Death Cleaning, la méthode de rangement iconoclaste venue de Suède

Tout récemment traduit de l’anglais, le livre « The Gentle Art of Swedish Death Cleaning: How to Free Yourself and Your Family from a Lifetime of Clutter », qui pourrait se traduire par « L’art délicat du rangement pré-mortem suédois : comment se libérer soi et sa famille d’une vie de désordre ». Tout un programme ! L’auteur et avant tout artiste Margareta Magnusson y explique comment on peut vivre mieux, et plus sereinement en se séparant de l’inutile.

Dans le sillage du livre de Marie Kondo

Ce nouveau livre s’inscrit sur la thématique popularisée par Marie Kondo, considérée par certains comme la papesse du rangement. Cette dernière, Japonaise trentenaire, a écrit un ouvrage intitulé « La Magie du rangement », dans lequel elle expose différents préceptes pour mieux ranger. Cet ouvrage allie des conseils résolument pragmatiques comme se débarrasser par sac poubelle entier de tous les objets « qui ne donnent pas de joie » à leur propriétaire avec des considérations un peu plus curieuses comme celle de devoir saluer sa maison avant d’y entrer.

Il s’agit donc d’un guide pour détoxer votre maison où vous apprendrez la nécessité de ranger et donc d’avoir des rangements adaptés à tous les objets et à toutes les pièces. Sur les rangements comme les penderies, vous en saurez plus sur veillon.ch.

Cependant, même si le livre de Margareta Magnusson s’inspire résolument de celui de Marie Kondo, il y apporte une souplesse, une légèreté et un second degré frôlant parfois l’absurde, propre à la culture scandinave.

Préparer sa mort par le rangement

En Suède, la « mort » et le « rangement » font appel au même mot, döstädning. Cette bizarrerie linguistique a, semble-t-il, transpiré dans la culture suédoise, puisqu’il est assez courant que les Suédois se débarrassent du superflu à l’approche de leurs derniers jours. Ceci afin de faciliter la vie de leurs proches, qui n’auront pas s’occuper du rangement et de la distribution des biens post-mortem. Il y a bien plus joyeux comme occupation, mais on ne peut pas reprocher à cette philosophie de manquer de pragmatisme.

La méthode proposée par l’auteur n’est donc pas révolutionnaire, mais consiste davantage à préciser pour les lecteurs étrangers cette spécificité culturelle, sur un ton résolument humoristique, afin que les conséquences pratiques d’un deuil ne viennent pas rajouter à la tristesse du deuil en lui-même.

Selon Margareta Magnusson, le döstädning ou death cleaning dans sa traduction anglo-saxonne, se base sur le principe de ne conserver que ce qui vous rend heureux ou pourra rendre heureux un de vos proches après votre mort. Tout le reste doit être jeté ou donné.

Cela peut se faire lors de repas, où vous invitez une personne susceptible d’être intéressée par tel ou tel objet devenu inutile pour vous. Vous pourrez ainsi juger de l’intérêt de la personne pour l’objet, lui raconter son histoire, et voir si le fait de lui donner cet objet pourra la rendre plus heureuse que vous en le gardant.

Cependant, cette approche peut ne pas vraiment convenir à tout le monde puisqu’il est d’abord nécessaire d’accepter l’idée de mourir avant de se lancer dans ce grand nettoyage.

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