Tomber sous la main… Vieille expression qui sera peut-être estompée par un « surgi sous les doigts », voire « surgi du clavier ». L’autre jour, je lisais la blogue-noteuse de La Plume d’Aliocha qui consignait quelques miscellanées.
J’avais découvert, antan, ce vocable anglais qui m’avait aussi enchanté que serendipity (passé depuis dans la langue française, pas encore inscrit au Grand Bob électronique).
Il est quelques mots tintinnabulants (ah, ce redoublement de la n !) qui me ravissent, et qui peuvent servir à retoquer des candidat·e·s à l’obtention de la nationalité française (généreusement accordée à des proches de dictateurs divers…).
Je me suis dit in petto, tiens donc, même dans mes Chroniques à crocs, je ne m’y étais pas risqué. Hormis les grands éditorialistes, les patrons de presse associés (du genre J.-F. Kahn ou Jean Daniel), ou les chroniqueurs et amuseurs (mes respects, Monsieur Delfeil de Ton) extérieurs aux rédactions, on ne s’y risque guère. Nous sommes formatés selon la règle de l’angle unique pour traiter d’un seul sujet à la fois…
Il n’y a guère que dans ma pratique épistolière internationale ou transrégionale (du temps d’avant le TGV, cela évoquait le Transsibérien de Cendrars et d’autres ; mais au moins, avec de nombreuses levées, et l’Aéropostale, les PTT performaient mieux qu’à présent) que je m’adonnais au genre : écrire sur tout et rien, évoquer de tout un peu…
Tout leur est permis
Or donc, avez-vous eu connaissance de l’histoire de cette dame de 84 ans assaillie de procès verbaux, de retraits de points de permis, d’amendes diverses, &c. ? Son véhicule leur avait été déclaré (à elle et son mari) détruit, il a ressurgi quelque part. Donc, c’est, depuis des mois, une avalanche de sanctions. Rien n’y fait. Elle a dépensé paraît-il près de 300 euros en courriers recommandés ; ni le moindre magistrat, ni le moins gradé des policiers, ni même un commis d’administration n’a daigné lui répondre, mais les huissiers continuent d’encaisser l’argent des contribuables auprès des tribunaux et administrations qui persistent et empirent la situation.
Tous ces fonctionnaires qui ne lui répondent pas ne seraient-ils pas passibles de peines infligées par un tribunal administratif ? Oui, mais, voilà : le saisir est aussi difficile que d’accéder en cassation (sauf pour les banquiers, financiers, assureurs, et quelques autres).
Autant dire que le recours administratif que je vais rédiger sous la direction de l’intéressée, une ressortissante des Pays Baltes qui se voit refuser l’accès à la nationalité française avant deux ans ou davantage, voire à jamais (voir « Naturalisations : le bluff total de Valeurs actuelles ») est sans doute voué au classement vertical. Poubellisé, comme nous disions dans les salles de rédaction. Qu’à cela ne tienne, nous tenons bon, prenons date… C’est pour la beauté du geste. Et quand on provient d’un pays ex-Soviétique, cela compte. On n’a pas choisi la France pour rien, on rechigne à ce que cela, l’aberration administrative soviétique, recommence ici…
Un clou Chassain, un clou Tibéri
Mediapart (Marine Turchi et Boris de la Cruz) nous fait part des vicissitudes de l’UMP Roland Chassain. Il s’était retiré au profit du candidat Front national à la députation lors des dernières législatives. On comprend – peut-être – mieux pourquoi à présent. Le FN avait peut-être été rancardé sur les 400 électeurs fantomatiques des Saintes-Maries-de-la-Mer, commune dont Roland Chassain est le maire (ainsi que conseiller cantonal). Moins il y a d’habitantes et de résidents aux Saintes, plus l’électorat croît, croît, croît. Moins 161 h, plus 425 électeurs.
Le préfet des Bouches-du-Rhône, qui ne lit jamais ce que pond l’Insee, tout comme son secrétariat général ou son cabinet, n’y a vu que du feu. Aucune sanction ne sera donc envisagée. Pourtant, en général, les seuils de population ayant quelque répercussion sur les niveaux d’aides et de subventionnement, les préfectures sont en général attentives. On peut s’étonner, supputer serait diffamatoire.
Or, avancer que le FN était au courant et a fait pression est farfelu. Pour cela, il faudrait par exemple établir que la dame X, et les sieurs W, Y, Z, représentés par l’Arlésien avocat Ludovic Para, portant « plainte contre X sur le fondement de l’art. 188 du Code électoral », soient proches du Front national, et auraient estimé que le maire et conseiller général n’aurait pas été suffisamment complaisant avec la formation de Marine Le Pen.
Comme chez les Tibéri, père, mère, fils, aux Saintes, nous avions des adresses à électeurs multiples, des adresses imaginaires, des résidents à l’année du port de plaisance (aucun recensé dans les faits). La dame X est Marie-Christine Contreras, une candidate à un fauteuil d’édile municipal, au nom d’une Union citoyenne pour l’avenir (formation centro-dextro-senestre, peut-être). Roland Chassain était présent et ostensible au rassemblement autour de Jean-François Copé, le 25 août dernier, à Châteaurenard. Pour les électeurs bidonnés, comme la préfecture ne savait rien, l’UMP ignorait tout…
Le FN ne présentera pas de candidat contre Chassain, on verra si la plainte restera lettre morte, et si le PS au pouvoir permettra la réélection de ce sympathique maire fort populaire (tout comme Balkany et tant d’autres, très peu inquiétés par Taubira : pas d’acharnement, hein ?).
Sarkozy, sa bonniche, et le logement social
Serge Duvales, à présent âgé de 85 ans, était l’un des multiples larbins de Nicolas Sarkozy. C’était son chauffeur privé quand le petit Nicolas était maire de Neuilly. Notez que, dans des villes de la taille de Neuilly, parfois, le maire demande au concierge ou à un employé de l’état-civil de lui servir de chauffeur (par exemple, en cas de venue d’un maire d’une ville jumelée), mais qu’il se passe généralement de chauffeur.
Or donc, révèle Le Parisien, Serge Duvales a obtenu, on ne sait comment, un logement en HLM sur la commune de Neuilly. Si, si, il en existe quelques-uns. Histoire de ne pas loger la domesticité sur place, louer hors de prix la chambre de bonne à un·e étudiant·e, et favoriser la vendeuse méritante qui ne s’inquiète pas de ce qu’on prend, soi, dans la caisse, il faut bien dse HLM à Neuilly. Mais il ne faudrait pas que les gens de maison, les petits employés, s’y croient.
Par conséquent, la société d’HLM de Neuilly (des pans entiers de chronique judiciaire visent des proches de Sarkozy impliqués dans des affaires avec des sociétés de logement social des Hauts-de-Seine, mais c’est une autre histoire), laisse sans ravalement, sans trop de travaux d’entretien, la barre des 167-169, avenue Charles-de-Gaulle. Les fenêtres sont d’époque (début des années 1950, la grande période dite en archi de « la reconstruction »).
Sarkozy « président des riches » ? C’était un peu exagéré. Plutôt le président qui maintient les pauvres à leur juste place…
Socialisme et religion : quel brouet !
Excellente contribution de Claude Obadia à Marianne. Ces « réflexions autour de Jean Jaurès » (un prédécesseur de Jean-Luc Mélenchon davantage que de François Hollande, pour situer rapidement ; d’ailleurs, il n’a pas eu l’occasion non plus de renier ses promesses électorales), ne sont point sottes. Il s’agit du « lien entre religion et société ».
Ou de l’art d’instrumentaliser la, les religions, pour ne pas trop heurter ses composantes à dextre ou sénestre. Je vous laisse lire, c’est fort bien rédigé, exposé, argumenté. Sauf que…
Claude Obadia n’est pas en cause, mais le Jaurès qu’il campe (donc, son Jaurès, peut-être très proche du personnage que l’intéressé incarnait autant qu’il lui était possible, pour lui-même et la galerie). J’ai beau respecter les mânes de Jeannot J., admettre qu’il ne faut pas rebrousser le poil des bigots, justifier quelques moyens par une fin honorable, faire dire au christianisme ce qui vous arrange, ben, c’est pas bien.
« Comme la religion n’a été pour le peuple qu’une consigne (…), le premier usage que fait le peuple de sa raison, c’est la négation de la religion elle-même, de toute religion » (repris de La Question religieuse et le socialisme, « un inédit de Jaurès, 1891 », éds de Minuit). Bien vu.
Du fait que, comme après eux le pape François, Luther et d’autres (dont des catholiques romains), tout en fustigeant les « odieuses mystifications » religieuses, vont réfuter le matérialisme tandis que certains socialistes, et divers « chrétiens sociaux » (rares, de fait, parmi la nébuleuse du christianisme social : la doctrine sociale de l’église romaine est capitaliste en diable, mais avec une infernale température soigneusement modulée pour faire durer le prolo), vont chercher la conciliation.
Jaurès aurait défini « les termes même du défi que le socialisme républicain a, de par les sources chrétiennes de l’Europe, pour vocation de relever ». Que ne leur a-t-il préféré les sources païennes ! Au moins, on avait d’un côté le spirituel, jamais énoncé intangible (le dieu ou la déesse de ceci ou cela avait des vues insondables, au gré des événements interprétés), de l’autre le temporel. Bien sûr que le temporel manipulait le spirituel. Mais, en général (et même impérial), cela ne trompait personne, n’y croyait que qui voulait y croire, et tout était réversible…
Avec ces racines religieuses anciennes, on pouvait peut-être mieux avancer vers le socialisme d’un Jaurès ou d’un Marx. Se sont-ils plantés en toute sincérité ou ont-ils voulu se ménager des alliés ou compagnons de route ? Le questionnement restera longtemps ouvert.
Seins de glace, seins de plastique
Pour espérer faire survoler ce que consigné supra, il faut écrire pour Google. Soit mettre du néné, de la loche, du nibard dedans. Du sexe, du cul, du cul, du cul, pour mobiliser le temps de cerveau et passer à autre chose. Or donc, j’en apprends tous les jours. Après mastectomie, la reconstruction, selon ses architectes, peut-être « immédiate » (consécutive à l’ablation dans la foulée) ou différée. Cela, je savais.
Mais naïvement, je pensais qu’on reconstruisait un sein pas trop volumineux en prélevant, en cours d’intervention chirurgicale ablative et reconstructive, des tissus pour les réimplanter. Tandis que, en cas de reconstruction différée, d’un ou deux ans ultérieurs, on posait un implant. Genre PIP qui va valoir aux contribuables français pas mal d’ennuis. En effet, pour les implants PIP à l’huile de vidange ou au saindoux de friteries (pas que halal ou casher), eh bien, Mediapart nous signale que l’Agence du médicament savait… sans savoir.
Un peu comme pour les PV de la vieille ex-conductrice, un peu comme dans le cas de ma ressortissante de l’Union européenne parfaitement insérée professionnellement en France, mais, bon, s’il fallait consulter soigneusement tous les dossiers, lire toutes les lettres, un Manuel Valls, par exemple, n’aurait plus le temps de causer dans les postes et de regarder droit dans les objectifs. Faut comprendre…
C’est donc l’ANSM, l’Agence nationale de sécurité du médicament, qui pointe que l’Afssaps, qui l’avait précédée, avait été avertie que les implants PIP étaient un peu pipeau, que les dés étaient pipés. Ce sera donc un peu comme l’histoire du sang contaminé. Responsable(s) mais pas coupable(s) de faire payer la note au contribuable français car des lots avaient été vendus à l’étranger, et que les parents ou héritières des victimes se rebiffent, attaquent l’administration française. Le lanceur d’alerte était le docteur marseillais Christian Marinetti. Fin 2008.
Cela m’évoque Michèle Viot, et l’histoire de l’IUFC et du Centre Antoine Lacassage de Nice. Je ne sais pourquoi, mais, c’est sûr, un jour, on saura… Nous en avons parlé sur Come4News (et Mediapart), nous vous en reparlerons.
Or donc, les nichons reconstruits. Eh bien non. En cas de cancer du sein, ablation et reconstruction immédiate, une prothèse peut être placée à l’issue de la mastectomie. Une prothèse gonflable. Il faut l’enfler régulièrement jusqu’à ce que le sein ait le volume désiré (approchant de celui de son voisin subsistant intact, la plupart du temps). Il y a une sorte de valve. On peut changer la prothèse, mais, paraît-il, pas la valve et la « capsule ».
Je vous l’écris avec des termes courants, tels que reçus, sans évoquer les « reconstructions autologues » (cherchez la signification). En fait, il faut réaliser une expansion tissulaire pour distendre à l’aide d’une prothèse gonflable. J’ignorais. Cela dure deux-trois mois, puis la prothèse gonflable est remplacée par une définitive. Mais peut-être que non (je ne suis pas spécialisé du tout, et je ne me suis pas suffisamment documenté).
Bref, imaginez l’état d’esprit d’une femme devant affronter tout cela, faire les choix lui paraissant les plus judicieux, et qui apprend qu’au final, on lui a implanté une saloperie et que les autorités sanitaires étaient en fait informées, mais avaient traité tout cela par-dessous la jambe.
Faible consolation pour la jeune amie qui verra sans doute son recours contre refus de naturalisation immédiate passer directement à la poubelle : il y a eu largement pire ; la preuve, cette histoire d’implants PIP, de 2008 à décembre 2011. Édifiant.
En ex-Union soviétique, soit c’était étouffé, soit divers responsables allaient au goulag sans passer par la cas Sotchi, soient étaient carrément fusillés (voire discrètement éliminés s’il était question d’étouffer). En France, c’est fort différent. Responsable, pas coupable, recasé ou promu systématiquement ou presque. Cassé aussi, tels les lanceurs d’alerte dans la police.
Est-il bien raisonnable de demander la nationalité française au vu et su des mœurs d’un tel pays&nbps;? Pardonnez l’expression, mais « cela fait mal au sein ».
En fait, la naturalisation, c’est pour s’éviter – pas toujours, mais bon… – par la suite des tas de complications administratives, aussi pour – même si blonde aux yeux bleus et pas voilée – moins avoir à subir la xénophobie des Françaises et des Français, soigneusement entretenue par diverses formations politiques.
Faut pouvoir répliquer « ma mamelle est française », va, passe ton chemin (paroles du Fils de l’Allemand, de Christian Borel).
Ah, oui, en mai 2013, 70 cas de porteuses d’implants PIP présentant un adénocarcinome mammaire un ont été recensés. On ne sait combien d’entre ces « cas » avaient reçu un implant après mastectomie. Pour les survivantes, retour à la case départ. Pour divers fonctionnaires, pot de départ en retraite avec félicitation des collègues.
Conclusion de Mediapart : « si l’agence a changé de sigle, elle n’a pas rompu avec les pratiques opaques et l’inertie reprochées à l’ancienne Afssaps. ». Ainsi, d’ailleurs, de l’UMP, ancienne RPR. Après Tibéri, Chassain.
Bienvenue en France, ami·e·s naturalisé·e·s ou futur·e·s naturalisé·e·s, il vous reste tout plein, tout plein, comme à moi-même, à découvrir !
Invasion musulmane
Je sais, je sais, il y a des réalités auxquelles des personnes sont confrontées et que toute généralité ne saurait atténuer. Ainsi de cette petite fille métis, issue d’un père français des Antilles, d’une mère native d’un pays d’Europe centrale. Elle est estimée trop chrétienne et pas assez noire au bas de l’immeuble, dans la cour de récréation, et subit de ce fait une sorte de harcèlement. Un peu comme le « fils de flic » de banlieue d’un épisode de la série des Commissaire Moulin.
Mais n’empêche. Ce William Blanc est forcément suspect. Avec un patronyme pareil… Il cosigne avec Christophe Naudin et Aurore Chéry (sans doute des descendants de mahométans ou israélites ayant francisé leurs noms et prénoms pour rejoindre la deuxième colonne des traîtres à la Nation chrétienne et gallo-romaine), une tribune libre sur l’Huffington Post.
C’est titré « Lorànt Deutsch et le mythe de l’invasion musulmane » (Deutsch, un patronyme bien de chez nous, qui ne cherche pas à tromper son monde). C’est une critique de l’Hexagone (Michel Lafon éd.) du Deutsch en question. Lequel Laurànt raconte un peu n’importe quoi sur la bataille de Poitiers, qui fut une escarmouche d’ampleur entre seigneurs très chrétiens et alliés, certains ayant stipendiés des romanichels (on dit des Rroms à présent), des mahométans ou des agnostiques berbères ou andalous (on ne disait pas alors « des bicots »), d’autres ayant embauché d’autres mercenaires de diverses provenances. Quant aux « Arabes », à l’époque, ils étaient déjà à Saumur et bien au-dessus de Poitiers. Mais bon, la duperie pédagogique de l’historiographie officielle simplifie le travail des enseignants.
À Poitiers, comme ailleurs, Allah et le Christ avaient bon dos pour s’entretuer avant de piller, violer et massacrer. Merci Jaurès de vous être référé à de tels fondamentaux, c’est fondateur, c’est fédérateur, et tellement glorieux, ces histoires de rapines.
« Coran dans une main, cimeterre dans l’autre », écrit Deutsch. J’écris d’une main (et bois mon thé de l’autre) et me bidonne. On croirait lire du Valeurs actuelles, c’est dire ! Tu parles si tu t’encombres d’un coran sous la selle (pas dans les fontes, ce serait anachronique) ou si tu brandis une bannière du Christ (un fanion ou gonfanon, moins encombrant, suffit) pour aller guerroyer contre ou avec les Francs. Tu parles d’une « houle sarrasine » indésirable. À Paris même, des palais maures de fort riches commerçants (les émirs qataris de ces époques), se dressaient le long des faubourgs (dont celui des poissonniers apportant la marée du nord).
La bataille de Charles Martel, en fait une grosse escarmouche, c’est un peu comme la « victoire » de Marignan (sans les Vénitiens et leurs combattants venus parfois du Levant et d’ailleurs, François Ier cédait devant les Suisses par encore devenus protestants).
Plus des gens se réclament de l’identité française, des racines françaises, &c., plus ils nous prennent pour des imbéciles car ils sont eux-mêmes ignares, béotiens crasses, encore moins instruits de civilisation et littérature française que des Roumaines et Roumains des lycées français de Roumanie.
Conclusion des auteur·e·s de Les Historiens de garde (Inculte, 2013) : « Les travaux de vulgarisation de qualité produits par des historiens, des archéologues, des anthropologues soutenus par la recherche publique existent. Aux médias de faire leur travail et de permettre leur diffusion. Et de rester vigilants face aux usages publics de l’histoire, qu’ils viennent de politiques ou de célébrités. ». Va dire cela aux pignoufs incultes de Valeurs actuelles…
On oublie que, tout comme François Ier s’allia à la Sublime Porte musulmane, Eudes d’Aquitaine s’allia à l’Omeyyade Munuza tout comme, peut-être, un Chevènement ou un Le Pen firent ami-ami avec un Saddam Hussein (et à présent, pour Marine le Pen, un al-Assad). Et que je te marie ma nièce, et que tu donnes ta fille à mon fils pour épouse. En Poitou-Charentes, les pâtres aux noms bien français ont des têtes de Berbères, encore aujourd’hui.
Tout comme le coran fut écrit après la mort de Mahomet, Martel ne le devint qu’à titre posthume. Et l’historiographie minimisa ou magnifia, selon le bord, l’histoire de Poitiers (ou de ses environs).
Si un Jaurès s’est planté sur les religions (moi aussi, je m’étais fourvoyé à croire qu’elles évolueraient dans le sens par moi souhaitable), ce n’est pas irrémédiable. Quand la plupart des musulmans feront le même constat que beaucoup de chrétiens du temps du temps de Jaurès, on verra Valeurs actuelles encenser les muftis, les mollahs, des imams, gardiens des valeurs et de l’identité vraie de Chez Vrai de Vrai, judéo-christiano-musulmane, du coup. Faudrait pas qu’on galvaude l’ordre établi conforté par les religions, quelles qu’elles soient, et peu importe d’où qu’elles proviennent et ce qu’elles prônent fondamentalement (essentiellement : leur survie).
Il y a des maraboutages animistes qui se perdent, à mon humble avis.
Ne dites pas « duperie pédagogique », mais dites : « approximation pédagogique ».
Les médias ne vous dupent pas, ils tentent juste, par approximations, à vous faire avaler encore plus profond ce que vous avez envie de croire et de gober.
Après analyse du lectorat par des sociétés spécialisées (et du pouvoir d’achat de ses composantes, pour la pub) on lui largue, tel un enseignant à des écoliers ou lycéens, le programme adéquat d’approximations.
C’est plus simple, il comprend tout, il est content.
On lui aura menti ? Peut-être. À l’insu de son plein gré ? Oh, alors, là, cela reste à établir.