Deux bijous du cinématographe. Le film de gangster par excellence.

Al Pacino, pour deux compositions extraordinaires. Aprés la trilogie du"Parrain", ou Al incarnait Michaël Corleone, de Francis Ford Coppola. Une trilogie en trois thémes : L'eclosion-La Confirmation-la Rédemption-

Du trés grand cinéma, porté par de grands réalisateurs et de grands acteurs. Devenu des classiques au fil du temps, pour ne pas dire cultissime pour certains (..).


Je n’oublie pas de signaler, malgré tout, que cette œuvre est profondément immorale, il vaut mieux l’interpréter comme un descriptif  caricatural du gangster. Al Pacino, littéralement habité par son rôle (malgré  un tantinet de cabotinage), devient Tony Montana, devenu culte au fil des années.  Le scénario est d’Oliver Stone, qui avant son ascension fulgurante de réalisateur, nous a livré plusieurs scénarios d’importance (Midnight Express, l’Année du Dragon, Conan). Finalement on s’aperçoit, que cette œuvre génialissime est une métaphore qui démonte le rêve américain. On pourrait la diviser en deux parties distinctes, l’ASCENSION et la CHUTE. Brian De Palma nous deale un objet filmique, qui suinte l’argent sale, rayonne de néons, refoule de bad-boys, dont le (mauvais) goût pour l’esbroufe n’a d’égal que l’insouciance. Certes l’histoire repose sur un schéma archi-connu, mais la maestria de Brian De Palma, nous offre une œuvre crépusculaire, que l’on pourrait résumer :THE WORLD IS YOURSAl Pacino, en roue libre, délivre un « one-cocaïnomane show » horripilant, mais au summum du manifeste, lors d’un travelling final grandiose de cynisme. Entrecoupé de répliques devenues cultes :« J’ai des mains faites pour l’or…et elles sont dans la merde »« Tu sais ce qu’est le capitalisme ?… Se faire enculer »L’ascension de l’immigré cubain, libéré des geôles castristes, pour s’en aller conter son ascension sanglante, à Miami. A l’opposé d’un Corléone, Montana est orgueilleux, agressif. Une fois arrivé au sommet, de lui-même il constate son œuvre, se parle à lui-même, déjà conscient (malgré la cocaïne) , de sa fin proche. Une sorte de grandeur et décadence à la romaine, se terminant dans la fontaine (..).Un remake de Scarface d’Howard Hawks (1932), avec un Paul Muni diabolique, mais la trame se déroulait alors à Chicago. De Palma et Pacino nous ont offert un autre joyau du film noir « L’Impasse ».         L’histoire de l’impossible rédemption de Carlo Brigante. D’ailleurs à ce titre, les Cahiers du Cinéma ont classé  « l’Impasse » parmi les dix films les plus importants de la décennie. Loin du Tony Montana survolté, Brigante est un gangster fatigué, usé par les années de prison, se donnant l’illusion d’une possible rédemption, malheureusement impossible. A l’affiche de ce long métrage, Sean Penn, absolument dantesque, dans le role de l’avocat, pourri part excellence et s’avérant au fil des minutes, bien plus pourri que les criminels qu’il défend. Je ne peux que vous conseiller de revisiter ces deux monuments, en privilégiant la VO, donnant bien plus de crédibilité aux films.