Nous sommes tous de passage…

De passage sur cette terre à un moment précis, à un endroit précis. On nous donne la vie sans qu’on ait notre mot à dire… normal qu’on nous la reprenne de la même façon…

L’homme  a beau tenter avec acharnement d’améliorer conditions de vie et médecine, quand la faucheuse passe, rien ne peut l’arrêter.

Nous sommes tous conscients de cela: "notre vie ne tient qu’à un fil". Mais on le laisse dans un coin de notre cerveau, et on fait notre petit bonhomme de chemin.

Certains essayent de construire: une vie, une famille, une position dans la société: une trace dans l’histoire du monde… D’autres brulent leur existence…. A chacun sa façon de vivre sa vie.

Mais à chaque nouvelle disparition, cela me saute aux yeux… il n’y a pas d’ordre, pas de logique, pas de justice….

On ne peut que subir.

Du moins, ceux qui restent, et c’est à eux que je pense aujourd’hui…

Trouver le courage, la force de se relever, puis de continuer, sans l’autre…

Un mari, un parent, un enfant, un ami… rien ne nous est épargné.

Quand je reçois des élèves, des parents qui viennent de perdre un être cher, je dois trouver les mots justes, pour les aider à comprendre, et leur donner un dixième de force pour aimer la vie. Parfois cela relève du miracle, et la chute est si proche… Mais parfois je suis surprise par cette force de l’homme, qui sait trouver les ressources nécessaires pour continuer, recommencer, et comprendre l’incompréhensible.

S’accrocher à ceux qui restent, à ce qui reste. Là est important d’avoir conscience des petites choses simples mais précieuses de la vie.