Nous sommes tous de passage…
De passage sur cette terre à un moment précis, à un endroit précis. On nous donne la vie sans qu’on ait notre mot à dire… normal qu’on nous la reprenne de la même façon…
L’homme a beau tenter avec acharnement d’améliorer conditions de vie et médecine, quand la faucheuse passe, rien ne peut l’arrêter.
Nous sommes tous conscients de cela: "notre vie ne tient qu’à un fil". Mais on le laisse dans un coin de notre cerveau, et on fait notre petit bonhomme de chemin.
Certains essayent de construire: une vie, une famille, une position dans la société: une trace dans l’histoire du monde… D’autres brulent leur existence…. A chacun sa façon de vivre sa vie.
Mais à chaque nouvelle disparition, cela me saute aux yeux… il n’y a pas d’ordre, pas de logique, pas de justice….
On ne peut que subir.
Du moins, ceux qui restent, et c’est à eux que je pense aujourd’hui…
Trouver le courage, la force de se relever, puis de continuer, sans l’autre…
Un mari, un parent, un enfant, un ami… rien ne nous est épargné.
Quand je reçois des élèves, des parents qui viennent de perdre un être cher, je dois trouver les mots justes, pour les aider à comprendre, et leur donner un dixième de force pour aimer la vie. Parfois cela relève du miracle, et la chute est si proche… Mais parfois je suis surprise par cette force de l’homme, qui sait trouver les ressources nécessaires pour continuer, recommencer, et comprendre l’incompréhensible.
S’accrocher à ceux qui restent, à ce qui reste. Là est important d’avoir conscience des petites choses simples mais précieuses de la vie.
L’intitulé et le contenu de votre article m’a irrémédiablement fait penser à une chanson de Léonard Cohen, « Passing throught », adaptée en français par Graeme Allwright, sous le titre « De passage… »
Je me permets de vous la livrer telle que, en vous souhaitant le bonsoir :
« J’ai vu Jesus, sur la croix, sur le mont Golgotha,
J’ai dit « En veux tu aux hommes pour ce qu’ils t’ont fait ?. »
Il dit « Parle d’amour et pas de haine, pour toute la race humaine,
J’ai si peu de temps, je suis seulement de passage ».
De passage, de passage
Triste, heureux voyage,
Dans ce monde en rage,
Dis toi bien, je suis seulement de passage.
J’ai vu Adam quitter le jardin, une pomme dans sa main,
J’ai dit : « Et maintenant, qu’est ce que tu vas faire ? « .
« Je travaillerai la terre et je ferai des prières,
Je suis orphelin, je suis seulement de passage ».
De passage,…
Je suivais Washigton At Valley Forge, grelottant de froid,
J’ai dit « Pourquoi les hommes souffrent tant ici ? « .
« Pour une cause, ils peuvent souffrir, ils sont même prêts à mourir,
Même s’ils savent qu’ils sont seulement de passage ».
De passage,…
Auprès de Roosevelt encore, la nuit avant sa mort,
Il dit « Un monde uni doit naître de ce carnage ».
« Qu’on soit Russe, Noir ou Blanc, on a tous le même sang,
Tous ensemble, on est seulement de passage ».
De passage,…
J’ai entendu Giscard d’Estaing parler de notre destin.
« Je suis Capitaine, soyez sages.
Il faut garantir l’emploi pour vous et puis pour moi »
Mais lui comme nous, il est seulement de passage.
De passage,… »
(Dick Blakeslee, adapt Leonard Cohen,adapt. Graeme Allwright)
Merci pour votre commentaire et pour les paroles de cette chanson.
Je vais tenter de la trouver pour l’écouter.
Bonne soirée.