Même s’il est important comme certains le disent de faire jouer la carte de la solidarité en période de crise,  chacun essaie de préserver ses acquis et de défendre ses intérêts, c’est ce qu’ont fait les retraités en manifestant,  à l’annonce des nouvelles mesures fiscales qui vont s’appliquer à certains d’entre eux à partir du 1er avril 2013.

Le projet de loi de financement de la sécurité sociale a voté la création d’une nouvelle taxe, de 0,3 %, appelée contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie (Casa), qui va s’appliquer au printemps 2013, aussi bien aux pensions de retraites, qu’aux pensions d’invalidité et aux allocations de préretraite. Cela dans un souci d’équité vis à vis des salariés qui eux sont déjà assujettis à cette taxe de 0,3 %.

 

Dans un premier temps, il avait été question de faire un prélèvement progressif de 0,15 % en 2013 et de 0,3 % en 2014, mais cela a été très vite abandonné et c’est bien le taux de 0,3 % qui va s’appliquer dès cette année.

 

Cette taxe qui va permettre de financer la prise en charge de la perte d’autonomie,  va concerner l’ensemble des retraités imposables à l’exception des plus modestes, c’est à dire ceux dont l’impôt sur le revenu est inférieur à 61 euros, ainsi qu’à ceux qui bénéficient du minimum vieillesse.

C’est la caisse nationale de solidarité pour l’autonomie qui sera chargée de gérer ces nouvelles recettes fiscales.

 

Avec la mise en place de cette nouvelle taxe, le gouvernement estime pouvoir récupérer environ 700 millions par an, ce qui semble bien peu par rapport aux besoins des personnes dépendantes dont le coût est de l’ordre de plusieurs milliards.

 

Cette nouvelle mesure concernera environ la moitié des 16 millions de retraités qui vivent en France et sera environ d’un montant de 36 euros par an pour ceux qui ont une pension de 1 000 euros par mois.

Cette taxe sera prélevée directement à la source, aussi bien sur les pensions de base que sur les pensions complémentaires, ce qui aura pour la plupart des retraités un double impact, qui aura des répercussions directes sur le niveau de vie des retraités.

 

Si l’on tient compte aussi du gel du montant des pensions de base et des complémentaires qui s’annonce pour cette année, en raison des déficits  considérables mis  en évidence par les responsables des organismes de retraite, on peut entrevoir une baisse substantielle du pouvoir d’achat des retraités pour les années à venir. 

 

Après les grosses fortunes qui fuient la France, pour se mettre à l’abri des taux d’imposition très élevés, ce sont bon nombre de retraités qui risquent d’aller passer leurs vieux jours dans des pays lointains où il fait bon vivre loin de toute fiscalité.