Après les chaînes de restauration rapide qui associent très souvent un drive pour répondre à un besoin de leur clientèle, ce sont désormais les grandes enseignes de distribution qui misent de plus en plus sur les « drive » pour faciliter la vie de leurs clients.
Le « drive » qui s’intègre dans notre vocabulaire depuis de nombreuses années, se définit comme un comptoir de livraison où l’on réceptionne ce que l’on a commandé.
C’est un concept qui plait beaucoup et qui se développe de plus en plus en France. Ainsi vous n’avez plus la corvée des courses à faire régulièrement au retour du travail ou entre deux rendez-vous. Il vous suffit d’aller sur le site Internet de votre enseigne préférée et d’établir votre liste de course au travers des milliers de références proposées, très souvent identiques à celle que vous pouvez trouver dans le magasin. Deux heures après il vous est possible de récupérer votre livraison dans la zone de mise à disposition des produits et de vous les faire charger dans votre coffre.
C’est une véritable révolution qui s’installe progressivement dans notre vie quotidienne avec l’intégration d’Internet dans le circuit de la grande distribution alimentaire.
Si l’on en croît certaines études en la matière, ce sont évidemment les femmes actives de moins de 40 ans, ayant des enfants à charge qui sont les principales adeptes de ce concept du « drive ». Elles doivent généralement mener de front leur activité professionnelle et leur vie familiale et pour l’avoir fait pendant de nombreuses années, je peux vous dire que ce n’est pas toujours évident.
Mais si ce nouveau concept offre de nombreux avantages aussi bien à une clientèle bien ciblée, qu’à l’enseigne de distribution qui très souvent augmente de manière conséquente son chiffre d’affaires avec ce nouveau mode de distribution, il n’en reste pas moins qu’il ne fait cependant pas l’unanimité.
Déjà, faire les courses dans un magasin n’est pas toujours synonyme de corvée pour tout le monde, pour certaines personnes cela permet de conserver un lien social qu’elles n’ont pas avec l’utilisation d’Internet. Et puis, il ne faut pas penser que cela est moins cher, car si l’on est moins tenté par les achats superflus que l’on peut davantage faire en magasin, le panier moyen au « drive » coûte tout de même 30 % plus cher. En période de crise et de baisse de pouvoir d’achat ce n’est pas un élément totalement négligeable.
Merci pour cet éclairage, avec néanmoins deux remarques :
1. Le panier moyen est même encore un peu plus élevé dans le « drive » (voir : http://commerceetgrandedistribution.blogspot.fr/) A l’inverse, le pasage reste moins fréquent, donc au final, lorsque 72 % des clients du drive restent fidèles à cette nouvelle forme de distribution, la note s’avère moins élevée au final
2. Toutes les enseignes de la distribution se sont lancés dans le « drive » avec une prime pour Leclerc. Mais, tous ces distributeurs attendent le retour des premiers résultats. certes, le chiffre d’affaires est loin d’être négligeable, mais quid des marges pour la GD, et la rentabilité est loin d’être assurée. Enfin, le C.A. des « drive » n’est pas additionnel, et le développement à grande échelle conduit à une cannibaliation des ventes. A l’heure actuelle, le grand perdant est Carrefour, mais rien ne dit que cela va durer
Bravo pour cet article
Ce système existe depuis déjà une dizaine d’années en Belgique dans les magasins Colruyt, et les prix sont exactement les mêmes que dans le magasin. Les frais de « service s’élèvent à 4,50 €, mais ils sont gratuit à l’achat de la promotion du mois comme par exemple 4X4 yaourts Actimel.Il est vrai que plusieurs enseignes se sont lancés dans le système depuis peu, comme Carrefour et Colruyt.
Ca ne m’intéresse pas de payer pour avoir mes courses faîtes. D’autant que le gain de temps est faible : entre le temps passé à commander sur internet, le temps de vérifier qu’il y a bien tout ce qui était demandé dans le caddie préparé…
J’ai aussi vite fait de faire les courses moi-même.
Cette surtaxe est également d’une fantastique hypocrisie de la part des grandes surfaces : comme si ça leur coûtait plus cher de faire ça !
Certes, il faut du personnel pour préparer les caddies. Mais quelles économies en caissières, frais de mise en rayon energie pour les rayons frais…
L’explication de ces « frais de service » est à chercher ailleurs. Elle se trouve à la fin de ce bon article : [i] »on est moins tenté par les achats superflus que l’on peut davantage faire en magasin »[/i]
Eh oui ! Si le concept se généralise, le chiffre d’affaires des enseignes va baisser. Par conséquent, pour continuer de gaver l’actionnariat, il faut augmenter les marges.
moi je l’utilise volontiers
lorsqu’on travaille et 3 enfants en plus du mari à nourrir, c’est trop facile de pouvoir faire ses courses à 11h du soir, et de les ramener le lendemain sans y passer 2h.
Pour celles et ceux très actifs, le système du « drive » me parait intéressant, mais je pense que bien des personnes vont voir là un nouveau moyen d’en faire encore moins, de passer encore plus de temps du fauteuil de salon à la voiture, et de la voiture au salon… Nombre de gens ne l’oublions pas sont partisans du moindre effort…
Peut-être encore un moyen de se fréquenter encore moins, d’éviter des échanges et des discussions…
Très bon article toutefois…
@Dyonisos:
Entre le temps passer à commander et à vérifier son panier, le gain de temps est quasi-nul, voire négatif. L’avantage n’est pas là.
Il est dans la possibilité de faire ses courses quand on veut, comme l’a souligné Kate.
Désolé poissonrouge, mais je suis contre toutes les formes qui privilégient la technique à l’humain, au contact…
Nos ancêtres souvent très actif eux aussi, prenaient le temps de choisir un moment pour faire leurs courses…
Pour ma part même actif comme je le suis j’applique ce principe et n’en changerai jamais…
De plus pour moi rien de plus impersonnel, que de choisir le contenu de son panier sur un écran d’ordinateur… Désolé…
Même Kate ne doit pas travailler 7 jours sur 7 non ? Et les supermarché ouvrent souvent le dimanche matin…