De Khamis Musheyt à Djeddah en Arabie Saoudite.

Le voyage avec la découverte de l’Arabie Saoudite continue pour mon plus grand plaisir. Tout y est tellement différent, exotique, magique et si près de la nature.

Nous sommes sur la route menant de Khamis Musheyt (la ville où nous habitons située sur une montagne – à une cinquantaine de kilomètres d’Abbah la belle qui est la résidence d’été de la famille royale) jusqu’à Djeddah.

En quelques mots Khamis Musheyt est une grande ville de 300 000 habitants située sur le 17ème parallèle presque face au Soudan nord et l’Egypte sud. Elle bénéficie d’un climat assez doux compte tenu de son altitude. Il n’y a pratiquement que deux mois d’hiver (décembre et janvier avec une température jamais inférieure à une dizaine de degrés) et durant l’été il peut faire jusqu’à 40°. Les mois les plus agréables sont février, mars et septembre, octobre (entre 20 et 35 degrés).

Les sites sont magnifiques, étranges, comme lunaires avec d’énormes blocs de rochers aux formes improbables parfois en équilibre très instable.

 La vie y est très agréable mais cela fera le sujet d’un autre reportage. Nous partons  à Djeddah par la route. Bien sûr il y a l’avion plus rapide mais nous ne pourrions découvrir le Royaume comme nous avons la chance de le faire par la route. C’est long mais j’ouvre très grand mes yeux pour ne rien perdre de cette découverte.

Nous traversons 11 tunnels, franchissons des ponts suspendus entre deux sommets – très impressionnant),  traversons d’abord pendant plus de 2 heures des paysages vraiment déserts…

Un panneau sur le bord de la route nous signale parfois dans son triangle blanc cerclé de rouge qu’il y avait passage de chameaux !! Chameaux ou dromadaires le mot commun est camel. Effectivement, tiens en voilà un s’avançant tranquillement, ne daignant même pas tourner la tête vers nous. Il balance mollement son unique bosse et va, tel un beau vaisseau du désert de l’autre côté de la route. Quel spectacle inaccoutumé pour moi mais si normal ici !

Nous passons par un village où nous voyons ces mêmes dromadaires tournant inlassablement en rond afin d’entrainer une meule qui va broyer des graines de céréales – en l’occurrence du sésame. Ils ont les yeux bandés afin d’éviter qu’ils ne deviennent un peu fous à tourner en rond, heure après heure, jour après jour. Les méthodes sont ancestrales et perdurent.

D’autres panneaux indicateurs en cours de route nous signalent la proximité d’une mosquée. Il n’est nul endroit où il n’y en aurait pas. Les cinq prières rituelles font partie intégrante du quotidien de ces gens très religieux et respectueux de suivre scrupuleusement leur foi. J’aime ces mosquées joliment peinte en bleu et blanc. Parfois elles sont toutes blanches. Il y en a des vertes. Et d’autres couleurs qui égaient le paysage aride et sec.

Nous approchons d’une petite ville. Le vert des champs se fait plus soutenu. On dirait un village en carton pâte, accroché à des rochers vert bleuté qui veulent imiter l’ancien. C’est curieux. On distingue quelques parcelles de terre cultivées, de rares arbres, un fort au loin. Le ciel est d’une pureté éblouissante tandis que le sable jaunit le paysage et altère parfois la pureté de l’air.

Puis nous passons dans un paysage envahi de lignes électriques à perte de vue. Ces lignes procurent une énergie nécessaire pour désaliniser l’eau de mer car le pays ne possède aucun cours d’eau, il est aride mais il y a la Mer Rouge salée qui le borde.

Souvent il n’y a pas d’eau courante non seulement dans les villages mais dans certaines parties des villes où l’eau est fournie régulièrement par des camions. Ils remplissent les citernes installées sur les toits des maisons.

Tout soudainement le sable se soulève. Le ciel brusquement devient tout jaune. La lumière change puis le sable se met à tourbillonner et c’est comme si une obscurité jaunâtre nous prenait tout entier. On s’enferme dans le véhicule qui est équipé de filtre pour le sable. Si on respire cela on n’a pas fini de se racler la gorge et de s’étouffer. Nous sommes vers Mina ou Taïf, je ne sais ?? Puis on revoit le soleil. Les rochers remplacent peu à peu les étendues de sable et quelques collines apparaissent. Nous passons des « wadis » (lits desséchés des rivières) qui lorsqu’il pleut charrient au passage pas mal de pierres et arrachent tout..

Des biquettes folâtrent autour de tentes bédouines avec quelques chiens errants et faméliques. Il y en a peu ici. D’anciens villages en ruines avec ce qui fut des tours de guet il y a une centaine d’années. Quelques maisons « modernes » aux couleurs éclatantes, vert, rose bonbon, jaune citron, mauve avec des terrasses blanches surgissent de nulle part !

Nous faisons le plein d’essence. Le prix du litre est de 65 alalas (1 alala vaut un centième de ryal). Nous avons donc un plein de 50 litres pour environ 6 euros.

Nous allons arriver à Djeddah. Des panneaux indicateurs nous signalent en arabe et en anglais que la direction obligatoire à prendre pour les « non muslims » non musulmans est à droite. A gauche c’est indiqué « Arafat Makkah » (muslims only).

Bon ! On ne pourra jamais aller voir La Mecque. Ce territoire est sacré. Afin de garantir cette règle des postes de contrôle sur les routes surveillent l’accès à la ville. De plus les autorités saoudiennes exigent désormais la présentation d’un « Certificat de conversion à l’Islam » pour ceux qui souhaitent pénétrer dans le « périmètre sacré ». Nous ne pouvons pas non plus aller à Médine où se trouve la tombe de Mahomet.

Donc nous prenons la direction de Djeddah que nous allons découvrir.

 

 

Une réflexion sur « De Khamis Musheyt à Djeddah en Arabie Saoudite. »

  1. Je découvre chaque jour un peu plus de ce pays qui me fascine au plus haut point merci denisebravo!

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