Depuis plusieurs années en France on voit une idée dominante apparaître : La faillite de la France moderne serait due aux idées de 68 , en particulier  l’anéantissement de l’autorité. Cela expliquerait une jeunesse que la France ne supporte plus.

Une jeunesse responsable de tout les maux.

Pour exemple, Les joueurs de l’équipe de France : quand ils gagnent, ils représentent le succès de la mixité social, mais quand ils perdent, deviennent l’échec des jeunes racailles. Platini c’était mieux.Honnêtement les pauvres jeunes n’y peuvent rien, car les vieux C… de la fédération leur ont enlevé toute chance de gagner en désignant et gardant un entraîneur minable qui fait rire toute l’Europe depuis des années. C’est une belle métaphore. Qui est responsable ? les joueurs ? ou bien l’autorité et la structure ?

De Gaulle serait la solution a tous les problèmes.

De Gaulle, brillant général, que  la défaite de la France, due a un leadership lamentable de l’armée et des politiques français, a relégué au statut de  héros d’une France déshonorée sans réelle dimension dans l’histoire mondiale, au contraire de Churchill par exemple.

Johny c’est pareil, la plus grande star en France, inconnue à l’étranger.

Platini c’est le refus du foot moderne .

De manière général c’est  la France du repli autour d’une culture et d’une vision du monde n’ayant cours qu’en France.

Une gauche réactionnaire et une droite reactionnaire, toute deux avec des idées qui n’ont plus cours.

De Gaulle n’a pas su inscrire la France dans le monde moderne et a sans doute préparé  son déclin. N’oublions pas d’où vient la merveilleuse idée des citées en banlieue, que Sartre dénonçait déjà au moment de leur construction. Croire que la France trouvera son salut dans le Gaullisme est une bien triste illusion.

D’un point de vu psychanalitique (n’en deplaise a Onfray) , de Gaulle, le general pas le president ,sauveur d’une france occupee, soumise et traumatiser , represente le saint Jude de la france desesperee. 

Johny, Platini et De Gaulle c’est la France d’hier : traditionelle, populaire, catholique et ringarde.   La vérité c’est que la jeunesse actuelle est une jeunesse soumise, mais  l’autorité a changé de camp. L’explication n’est en rien mystérieuse ou idéologique : Si vous réduisez les budgets de l’éducation, que vous ne modifiez pas en profondeur le contenu et la forme de l’enseignement scolaire, et que en plus les études ne garantisse pas le succès ni le respect, vous déplacez l’autorité dans les mains de ceux qui dominent la jungle et qui ont eux le pouvoir de vous détruire ou de vous faire réussir : les caïds.La société enseigne à être des lèche botte et à être soumis, on ne récompense que les mêmes profils psychologiques : ordonné, soumis, calme, adroit.

Les jeunes qui sont un peu rebelles sont pourtant  les mieux à même de dire non à un ordre ou une pression les poussant a un acte contraire à l’éthique. La seule chose que 68 a changé c’est que tout est beaucoup plus hypocrite car soumis au politiquement correct. Mais dans le fond on continue à favoriser la soumission et la discipline, plutôt que la responsabilité et le courage.

Sur le contenu dont on ne parle jamais, le constat est triste. On n’enseigne pas de manière obligatoire le droit, ni l’image et la publicité, ni l’économie, alors que ces matières sont essentielles pour pouvoir penser et comprendre le monde. Au lieu de croire à l’autorité, il faudrait croire au savoir et en l’homme. L’autorité et la répression sont le reflet d’une faillite de la structure. En économie industrielle on explique qu’une structure (appelée aussi hiérarchie ou organisation) amène un certain comportement, et ce comportement amene un résultat. Si le resultat est mauvais au lieu de s’en prendre aux individus il est plus intelligent de se demander pourquoi la structure incite à des comportements qui amene a un resultat néfaste.La motivation et le plaisir sont bien meilleurs que l’autorité. L’autorité sert pour les petits enfants qui ne peuvent pas penser par eux même. Ce qui est effrayant  dans la modernité, comme l’expliquait  Guy Debord, c’est que  grâce aux technologies, le contrôle pourra être complet. L’argument pour la société du contrôle est toujours le même : Pourquoi refuser un moyen de faire que les règles soient toujours respectées, c est le sens des règles. Si vous n’avez rien à vous reprocher, le contrôle ne vous gène pas. La vérité c’est que tout être humain a besoin de sentir qu’il fait ses propres jugements et choix. Le zèle n’est jamais efficace .On entend souvent dire que les règle et les punitions doivent être  les même pour tous et sans exception, car sinon comment tracer la limite .En réalité le droit dit exactement l’inverse : on ne juge pas un acte mais un homme. Il n’y a pas de peine automatique. Chaque cas doit être jugé individuellement, et des exceptions existent, car en droit l’esprit l’emporte sur la lettre. Croire qu’il faut des règles rigides, avec un contrôle infaillible et des peines dures, en lieu et place de l’éducation et la pédagogie, c’est l’illusion actuelle. La jeunesse française n’est pas sans autorité, en réalité elle est atrocement soumise. Soumise aux caïds, aux publicités, au rap, a la mode, a la tv, mais aussi soumise au gouvernement, car ils restent là ou on veut qu’ils soient.Quant à la France il est temps qu’elle questionne les motivations et les critères de choix de ses leaders. Avoir une grande G…. ne suffit pas à faire un grand leader.