de Mélenchon.

 

Il s’agit de Ségolène Royal bien entendu. Cette phrase Mélenchon l’a prononcée à la télé sur la deux, elle m’a d’ailleurs heurté, au sujet de la présentation de l’émission un jour un destin, les secrets d’une ambition. Venant de la bouche de Jean-Luc Mélenchon, elle est assez piquante, lui qui a quitté le PS pour fonder son propre parti, le parti de gauche, et faisant alliance de circonstance avec le parti communiste pour le journal la nouvelle Humanité. N’étant plus dans le PS, puisqu’il le combat, il ne devrait pas prononcer cette phrase car elle pourrait signifier qu’il y est encore pour émettre ce jugement. En fait, il est sénateur élu en 2006 et député Européen en 2004 sous l’étiquette socialiste c’est donc qu’il en a tiré un bénéfice, qui ne l’empêche pas d’accepter les honoraires de ses fonctions, comme socialiste, puisqu’il travaille dans ces Assemblées, un peu de reconnaissance et de correction dans ce cumul des mandats serait la moindre des choses. La politique, un métier sans respect pour certains.

Une erreur non intentionnelle à été commise concernant les mandats de Jean-Luc Mélenchon. Le parti de gauche à été fondé le 01/02/09 et dont la création avait été annoncée par Jean-Luc Mélenchon et Marc Dolez le 12 novembre 2008, après leur départ du Parti socialiste cinq jours plus tôt, c’est-à-dire le lendemain du vote des militants sur les motions pour le congrès de Reims. Jean-Luc Mélenchon a été élu député Européen le 07/06/09 sous l’étiquète du parti de gauche, mais sénateur sous celle du PS en 1995 et 2004. il n’est donc plus sénateur depuis le 07/06/09, mon information qui est de source Wikipédia est donc incomplète. Il ne cumule pas de mandats

Mais il n’en reste pas moins vrai que son propos m’a heurté, on ne dit pas d’une personne qui a été candidate à la présidence de la république qui a récolté plus de 17 millions de voix qu’elle n’est rien dans son parti alors que c’est ce même parti qui l’a nommée, et que de plus, Monsieur Mélenchon était encore dans ce parti à cette époque.

C’est malgré tout vrai, dans son parti, elle n’est plus rien si tant est qu’elle ait été quelque chose, si, une fois aux yeux de tous, elle s’est imposée à la surprise générale au grand dam des ténors qui n’ont rien vu venir contraints d’accepter sa désignation comme candidat du PS pour les élections de 2005, puis de la gauche tout juste d’ailleurs eu égard aux coups bas qui n’ont pas manqués. Et bien mal lui a en prit, elle s’est trouvée seule, elle en a prit plein la figure de Jospin à Rocard en passant par Claude Allègre et les porte flingues de Dominique Strauss Khan et tous ceux que je ne connais pas. En outre, comment être dedans quand on veut que l’on soit dehors, l’équation est difficile ? Une femme complexe un parcours fait de zones d’ombre, de contradictions, de difficultés depuis son enfance entre la rigueur militaire de son père, à droite de la droite, les femmes sont faites pour être à la maison, et de sortir de ce milieu pour vivre, de gauche bien sûr, comment ne pas l’être quand sa mère se retrouve seule sans ressources après avoir eu huit enfants.

Le tout sauf Ségolène rouleau compresseur du PS n’a-t-il pas été la cause de ce rejet, a noter qu’il à bien fonctionné pour Ségolène mais pour Sarkozy pas du tout, c’était plus difficile à faire puisqu’il y a des socialistes, et pas des moindres, ne chipotons pas, Dominique Strauss Khan, le plus présidentiable du moment, qui abandonne son parti pour le FMI le laissant aux querelles des courants et qui ont fait et font cause commune avec Sarkozy.

Le tout dernier Michel Rocard qui déclare, le PS est un grand malade incapable depuis longtemps de pensée collective solution déjà aggravée depuis François Mitterrand, on voit la rancune rejaillir. D’ailleurs c’est pour cela qu’il coprésidence avec Alain Jupé la commission sur le grand emprunt de manière à enfoncer un peu plus le pays dans la dette, et puis ensuite de la faire payer par ceux qui ne sont pas dans le bouclier fiscal. Michel Rocard un parcours politique de gauche à presque de droite, il entre aux jeunesses socialistes en 1949 puis au PSA parti socialiste autonome puis il participe à la fondation du PSU parti socialiste unifié puis ensuite au sein du PS, il créé le Rocardisme, et le voilà maintenant dans le giron du Sarkozysme. Et Jean-Luc Mélenchon ne dit rien !

Alors Ségolène, la cruche, on peut être cruche à tout âge comme Jean Sarkozy brillant à 23 ans, cruche comme brillant n’attendent pas le nombre des années, qualificatifs qui viennent tout seuls en fonction de la direction du vent. L’une diplômée de l’ENA promotion Voltaire comme Dominique de Villepin, François Hollande, et bien d’autres, et l’autre Jean Sarkozy redoublant sa licence, quel pays ! Abandonnée de tous les siens, elle n’est rien ! C’est comme quelqu’un que l’on met au placard, que plus personne ne regarde de peur d’être remarqué, la peste en quelque sorte. Elle traverse une période de solitude avant la tempête c’est toujours comme cela, mais ce n’est pas obligatoire. Déroutés, déçus, évincés ses alliés, elle est terrible, elle aime le chalenge, seule contre tous c’est ce qui lui plait. «Je suis là aujourd’hui, je serais là demain, rien ne me fera reculer sur le chemin que j’ai choisit», les ténors du PS n’ont pas aimé. Est-elle toujours dans cette dynamique ? Cette histoire de fraude aux élections du secrétariat général ou des bulletins fausseraient les résultats pour que Martine Aubry soit secrétaire, on n’en parle plus, c’est passé dans les oubliettes, pourquoi remuer ce qui pue, attendons que le vent vienne chasser les mauvaises odeurs. «Je crée des clivages, je ne suis pas dans la norme affirme-t-elle avec jubilation».

Depuis le début de l’année, elle s’est abstenue de participer aux activités du courant l’Espoir à gauche, créé autour de Vincent Peillon et François Rebsamen, afin de soutenir sa cause au congrès de Reims, à quoi bon, elle n’est plus rien. Les «histoires internes et leurs enjeux microscopiques qui font que ces gens ne se souviennent même plus pourquoi ils sont socialistes» l’insupportent plus que jamais. Comment être dedans avec de tels propos ? Comme d’habitude, elle joue l’opinion contre le parti, les militants contre les courants. Isolée, moi ? Mais c’est une fable ! Elle fanfaronne ! Je suis bien mieux entourée que lors de la présidentielle. J’ai enfin réuni des collaborateurs fiables, qui ne se tirent pas dans les pattes, sur lesquels je sais pouvoir compter. Et puis, personne au PS, Martine Aubry, Laurent Fabius ou François Hollande, ne dispose d’un réseau comme celui de mon association Désirs d’avenir. Elle pourrait être accablée, non, son espoir est sa réélection à la tête du Poitou-Charentes, mais cela va être dur, Sarkozy va mettre le paquet, les grosses pointures.

Qu’est-ce qui lui reste, Jean-Louis Bianco député des Alpes de Hautes Provence ancien secrétaire général de l’Elysée sous François Mitterrand, comme le temps passe. Le sénateur François Rebsamen, son «poisson pilote» à l’intérieur du PS, passe lorsqu’il le peut. La jeune garde, Guillaume Garot, député et maire de Laval, Najat Belkacem, conseillère régionale de Rhône-Alpes, ou Delphine Batho, députée des Deux-Sèvres porte la bonne parole Ségoléniste sans états d’âme apparents. A l’extérieur, Bernard-Henri Lévy continue d’y croire. Il verrait bien «la gauche se rassembler derrière Ségolène Royal». C’est ce que l’on comprend mal qu’est-ce qu’il lui trouve alors que tous les autres l’ont abandonnée. Aurait-elle quelque chose de magique que l’on saisit mal ? En fait c’est une star médiatique avec un parcours atypique, volontaire, semé d’embuches et c’est cela qui probablement plait. Quel courage et quelle prétention devant tous ces hommes à vouloir être présidente de la République ! Même sont ami personnel de 30 ans, cela ne vous rappelle pas quelque chose, Jean-Pierre Mignard avocat personnel a été prié de lui abandonner la présidence de désirs d’avenir qu’elle souhaite transformer en fondation, elle ferait le vide ?

D’autres ont lâché prise, comme l’ex-Verte Aurélie Filippetti, députée de Moselle, qui n’a pas apprécié que la présidente de la région Poitou-Charentes parte en croisade contre le principe de la taxe carbone. Ou cet ancien collaborateur qui évoque «une conduite d’échec». Ségolène, dit-il, est devenue complètement allergique à toute organisation collective et se cabre à la moindre remarque. Elle a envie d’exister mais pas forcément de gagner. Tout cela finit par user. Ces derniers mois, les rapports se sont aussi rafraîchis entre Mme Royal et l’homme d’affaires, Pierre Bergé, grand mécène de la gauche française, qui règle, rubis sur l’ongle, le loyer, 8 000 euros mensuels, des locaux du boulevard Raspail, mais dont l’ardeur semble vacillante.

Au printemps, Pierre Bergé avait donné son accord de principe pour aider à la refonte du site Internet de Désirs d’avenir. Quelques semaines plus tard, une facture de 41 000 euros arrive sur le bureau du conseiller de Pierre Bergé. «Une facture sans numéro de téléphone ni registre du commerce émanant d’une société – Andecom – n’ayant d’expérience ni dans la réalisation de sites Internet ni dans la communication politique. Tout cela ne m’a pas paru très professionnel», s’étonne Stéphane Chomant. «Nous nous sommes rendu compte que la société Andecom était celle du compagnon de Mme Royal. Nous n’en savions rien», précise-t-il. Bloquée, la facture ne sera pas payée. Quant au nouveau site de Désirs d’avenir, qui se déploie sur fond de paysages New âge et de couleurs criardes, il a suscité des commentaires franchement désobligeants jusque dans les rangs de l’association. Le coup est d’autant plus sévère que jusqu’alors les partisans de Mme Royal étaient supposés disposer dans ce domaine d’une certaine expérience, voire d’une longueur d’avance.

Sur son site internet, elle se venge contre les journalistes médisants, et ses anciens alliés, pas très gentils. Pas la bonne méthode pour engager une nouvelle carrière. En fait, j’assume une part d’isolement, concède Ségolène Royal. C’est une force de ne pas être enfermée dans l’appareil du parti, je vis cela comme l’affirmation de mon identité politique. Le tout sur un fond de candidature de Martine Aubry qui reprend les thèmes largement inspirés de Ségolène Royal. L’organisation de primaires ouvertes à l’ensemble des électeurs, le renforcement du non-cumul des mandats, la démocratie participative ou la réconciliation du social et de l’écologie émaillent depuis longtemps son discours.

Alors finie Ségolène Royal, tout dépendra des élections régionales de mars 2010 pour remettre les pendules à l’heure, et si elle est à nouveau élue, il faudra compter sur elle.