C’est la fin de la nuit,
Je pousse les volets.
Ma tasse de café à la main,
Je m’assieds sur le transat,
Confortable sur les coussins.
J’entends le jour arriver,
J’observe les rayons.
Et s’intensifier les premiers diapasons.
Je hume avec douceur
Le café et la demeure.
Petit cabanon assoupi,
Dans la forêt de pins,,
De beaux oliviers,
De cades odorants,
De sauvages romarins
et de thym cuisinants.
Je veille, immobile.
Elles arrivent, mes petites voisines,
Les mésanges discrétement,
Les deux geais, agacés.
Ils picorent les figues,
Les font chuter,
Et d’un cri sec,
S’envolent, rassasiés.
Un moment de silence
Et un bruissement d’ailes.
Voilà les deux pigeons,
Couple heureux,
Que chaque printemps,
Ramène à la maison.
Ils picorent cadencés,
Au pied du grand pin.
Celui qui fait l’ombre,
Avant que le figuier,
Finisse de nous protéger.
L’envie me vient,
Il faut que j’aille observer…
Dans le jardinet, toutes les cactées.
Dans les lavandins,
Des traces de groins !
Durant la nuit ils sont venus,
Les laboureurs, de rien n’ont peur !
Il faudra arranger :
la rocaille
Et le potager.
Je vais caresser, avec fierté,
Mon pied de vigne
Et les grappes qui se dessinent.
Je chemine de pierres en vrilles,
Observe trois fourmis,
Admire deux cailloux.
Merci aux anciens,
Des pierres sèches
Qui font les enceintes.
Un petit tour enfin,
A la lisière des foins.
J’entends au-dessus de moi,
Le cliquetis de l’écureuil dégourdi.
Virevoltant de branches en pins,
Energique dès le matin !
Me ramène alors mes pas,
Jusque sous la pergola.
Mon regard se porte loin,
Du haut de mon grand escalier,
Mes restanques adorées.
Une brume couvre encore l’horizon,
Et tout est beau,
Quelle que soit la saison.
Mon jardin dans la nature,
De toi j’ai besoin,
De ton abri en cabanon,
De ton puits, un peu d’eau,
De ton bois qui me chauffe
Mon jardin dans la nature,
Mon écrin de verdure.
Garde-moi jusqu’a la fin.
Je me sens si bien.
[b]Je suis sûr que ça doit aussi plaire à Mozarine, Madalen, SOPHY … [/b] 😉 🙂
aérien et lumineux ce poème!
Oui, vous m’ôtez les mots de la bouche, Mozarine! Il respire le bonheur de jouir des choses simples …mais fondamentales!
ah comme nous aimerions y être à vos côté… un très beau poème en effet! Au plaisir de nouveau vous lire!