Ancienne capitale de la Gaule, Lyon a fait parler d’elle depuis plusieurs années grâce à ses exploits en foot. Sept titres de champions de suite, la France tout entière imaginait enfin qu’elle avait un club à la hauteur de ses rivaux européens.


Bref, là n’est pas le sujet. Les Lyonnais, ce sont eux le thème de mon article. A l’occasion de la sortie du film d’Olivier Marchal, ancien flic qui a déposé les armes pour chausser la caméra et raconter la vie de la Police.
Un réalisateur de talent qui connait son sujet et dont chaque film est un évènement. Faut dire que des films français de bonne qualité, on peut les compter sur les doigts d’une main de lépreux. Sa nouvelle œuvre met en avant la folle histoire d’Edmond Vital dit « Momon », oui, on aime se donner des surnoms chez les malfrats, un des membres du groupe des Lyonnais.
Justement ces Lyonnais qui sont-ils ?
Entre 1967 et 1977, dans la région lyonnaise sévissait un groupe de gangsters. Contrairement à Mesrine qui aimait faire couler le sang, les lyonnais, eux préféraient, le liquide mais des coffres et des caisses enregistreuses. Formés d’un noyau dur de 8 personnes, autour duquel a gravité d’autres mauvais larrons, ils se sont fait connaitre en braquant des banques et des supermarchés. Leur coup d’éclat, le hold up de l’hôtel de Strasbourg en 1971.
Même si ce sont des voleurs avec un code de l’honneur, la police les poursuit et s’en saisit. On se serait cru revenu à l’époque des westerns, sauf qu’ici les bars ont remplacé les saloons et les flics, les cowboys.
Ceux qui trahissent finissent avec du plomb dans les ailes. Jean Augé dit « le parrain » se fit dézinguer pour avoir mal utilisé de l’argent. Acheter un bar au lieu de la drogue et vous finissez à la morgue.
Les juges véreux ou un peu trop curieux, on ne les aime pas dans le milieu, ils connaissent la même fin que les traitres. Le juge Renaud, 3 balles dans le corps en bas de son immeuble, en pleine nuit. C’est moins voyant.
Tous ont connu une fin assez funeste. Quant à Edmond Vital, il a purgé sa peine. Respecté par les matons car habité par une certaine éthique. Il a rencontré Olivier Marchal pour qu’il réalise son film, ça ne pouvait qu’être lui. « Momon » a bien fait son choix car la qualité est au rendez-vous de ce polar made in France.