Je poursuis le cycle consacré aux grands groupes de rock. Après un premier article consacré à l’épopée de Led Zeppelin, je vous donne en lecture (et en musique) le second chapitre.

                                     The  Who 

Certainement l’un des groupes de la scène rock britannique les plus influents.

Un rock détonant, le guitariste Pete Townshend délivrait un torrent de décibels, le batteur Keith Moon explosait littéralement les tomes de sa batterie à chaque concert, le bassiste John Entwistle au jeu de doigts d’une rapidité extraordinaire d’où son surnom de « Thunderfingers » contrastait avec sa quasi-immobilité lors des concerts. Roger Daltrey à la voix surpuissante imposait une prestation scénique, oscillant entre dextérité et sex-appeal devenant une véritable icône.

Dés 1965 le groupe prit son envol avec l’album « My Generation », devenant le porte-parole des Mods, sans jamais avoir voulu l’endosser. Pete Townshend en clamant « I Hope I die Before I Get Old », mourir avant d’être vieux. Certains y voient l’origine du mouvement punk. A ce titre Iggy Pop et ses débuts à Détroit, alors chanteur des Stooges, se réclamait de l’influence des Who.

My Generation lors du festival de Woodstock :{youtube}cH9IgJZCx4c{/youtube}Pete Townshend déborde d’ambition, et veut diversifier davantage ses compositions. Le second album « A Quick One » peut-être considéré comme un mini-opéra rock, qui prélude des futures compositions du leader des Who.A Quick One lors du festival de Monterey :{youtube}ROQVSPsV2kg{/youtube}Le troisième opus du groupe londonien apporte leur plus grande réussite avec le single « I Can See For Miles », le 45 tours le plus vendu de leur histoire. L’album baptisé « the Who Sell Out » (les Who se vendent) est le prolongement de la volonté de Townshend de construire des disques  articulés autour d’un thème.  Un concept-album qui se dévoile sous la forme d’une émission de radio.Un extrait Tatoo :{youtube}DxLjUzKhdJM&feature=PlayList&p=C327CF394295114C&playnext=1&playnext_from=PL&index=4{/youtube}1969, le genie creatif de Pete Townshend accouche de l’opéra-rock « Tommy ». L’histoire de Tommy Walker, jeune enfant sourd, muet, et aveugle à cause d’un secret qu’il ne doit avouer à personne : le meurtre de son père biologique par son beau-père. Tommy devient le roi du flipper (Pinball Wizard)…Je vous offre la vidéo du concert avec le London Symphony Orchestra, Rigo Starr, Rod Stewart, Steve Winwood, etc. :{youtube}ZfZQLXs72Lo{/youtube}1971 « Who’s Next » qui est le résultat d’un projet avorté de Townshend. Le concept Lifehouse, qui devait instaurer une interactivité entre le groupe et son public. Le fil de cette œuvre désignait le Rock comme seul sauveur du monde. Un projet obscur, qui malgré tout nous offre un superbe album avec l’apparition du synthétiseur.

Les Who en concert pour un pur moment de bonheur :

{youtube}Rojycm1TBmk{/youtube}1973 retour à l’opéra-rock avec le somptueux « Quadrophénia ». Personnellement je juge cet album plus riche encore que Tommy, plus musical avec le mariage des claviers et des guitares. L’histoire d’un jeune Mod, Jimmy, qui s’inscrit parfaitement dans l’histoire de l’Angleterre des années soixante, ou la rivalité entre Mods et Rockers atteignait son paroxisme. Docteur Jimmy en 1973 au Cow Palace :{youtube}p3HUqZyGwvI&feature=related{/youtube}1975 “The Who By Numbers”. Un album sombre qui fut un échec commercial. Pete Townshend dérive entre drogues et alcool, et nous livre un album-testament, que certains accueilleront comme un lettre suicide.1978 « Who Are You. Pete Townshend et ses compère reviennet à un rock plus jovial, hélas le décès de Keith Moon, le 7 septembre 1978, victime d’une surdose médicamenteuse mine complétement le groupe. Une version live à New-York :{youtube}v2sWjouB1YA{/youtube}1981-1982 “Face Dances” et “It’sHard. Deux albums qui marquent la fin du groupe. Townshend s’enfonce de plus en plus dans la drogue, et au final décide de dissoudre le groupe. Des albums relativement bien percus par la presse, mais deux échecs commerciaux.En 2002, John Entwistle succombe à une overdose de cocaïne.

2006 marque le retour studio de Daltrey et Townshend. L’album Endless Wire en ressort. Une musique plus apaisée, les démons ont quitté Townshend, libérrant une fois encore son génie créatif.

Bien des anecdotes entourent ce groupe mythique. L’une des plus célèbres est l’œuvre de Keith Moon. Le batteur bourra les tomes de sa batterie d’explosifs, et dés la fin de My Generation déclencha l’explosion, ce qui entraina un trouble auditif permanent à, PeteTownshend.Des concerts explosifs, une volonté de création émanant en grande partie de Pete Townshend et de son compère John Entwistle, qui d’ailleurs eu droit à une dernière distinction, élu comme bassiste du millénaire…Pour conclure, encore un petit détour par le festival de Woodstock (qui vient de fêter ses 40 ans), pour l’inoubliable « See Me, Feel Me » :{youtube}m7AHblQ3_oM{/youtube}