Ils ont (apparemment) alignés un tel nombre d'années d'études que l'on se demande si à 45 ans, ils ont travaillés plus de 6 mois consécutifs. Leur diplomes ronflants ne cachent souvent que le fait d'avoir suivis des cours non sanctionnés par un diplome ou des diplomes obtenus par équivalence

Combien de nos dirigants ont des CV bidonnés? Nul ne le saura jamais, mais il y a fort à parier qu'ils sont plus nombreux que les CV honnètes…

Il suffit de les entendre anonner en francais leur pitoyables arguments pour en être convaincus. Je rappelle que le francais est la langue théorique de l'administration …

Lors de la nomination du premier gouvernement sénégalais en 2000, j'avais étudié le cv de quelques ministres (publiés dans le soleil). Ces ministres alignaient des études très très longues, et en regardant minutieusement, je n'avais pas trouvé, pour certains, une seule période de travail de plus de 6 mois, un peu comme des vacances scolaires entre 2 périodes de cours…

Certains ministres et conseillers ont d'ailleurs été débarqués assez rapidement, leurs CV grandiloquents ne pouvant compenser leur incompétence et bêtise flagrante. Et, pourtant, on est pas très regardant dans le parti qui nous gouverne…

Cette survalorisation des diplomes est inquiétante, quoique partagée par le plus grand nombre. Inquiétante, parce que jusqu'à preuve du contraire il n'y a pas de corélation entre la stature et l'efficacité d'un chef d'état et ses diplomes.

De Gaulle n'avait fait "que" l'école de guerre et n'avait aucun doctorat, master ou autre parchemin. Beregovoy, qui ne fut pas le plus mauvais premier ministre francais, loin s'en faut, n'avait lui qu'un CAP. Quand à Delors, qui construisit l'Europe, il ne possédait qu'un CAP.

Leopold Sedar Senghor, notre poète national n'a pas brillé par son efficacité politique malgré une agrégation de grammaire (?).

Notre très diplomé président dont on dit qu'il est le plus titré d'Afrique, entouré d'une armée de conseillers tous plus titrés les uns que les autres, ne brillent pas non plus par ses réalisations tangibles. Sa politique tenant plus du rêve éveillé que de la direction d'un pays.

Cette obsession des diplomes est une piteuse tentative de démontrer son efficacité par l'absurbe :

"Si je suis diplomé, c'est que je suis bon", démonstration digne du Principe de Peter.

Contre toute vraisemblance, puisque l'on a toujours su que le véritable enjeu des études, c'est non pas la capacité à ingurgiter le maximum, mais la capacité à utiliser ses connaissances.