La Cour des Comptes, dans son activité de contrôle des budgets octroyés pour telle ou telle affaire publique, a épinglé le gouvernement pour une communication abusive et pas toujours justifiée.

Pendant le mandat de Sarkozy, l’argent dépensé pour des conseils d’images, pour des sondages et des campagnes de communication dépasse les seuils autorisés et manque de transparence. Plusieurs contrats sont pointés du doigt. En 2010 déjà, une affaire avait été portée en justice mais laissée sans suite car elle concernait le président et sa sacro-sainte immunité. Cette fois ci, la Cour a remarqué des irrégularités concernant des marchés passés avec des agences jugées proches du président, comme Giacommeti-Perron, dont le co-directeur M.Giacommeti n’est autre qu’un conseiller de Sarkozy rétribué plus de 500.000 euros par an. L’entreprise aurait agi pour le compte du Ministère de l’Intérieur pendant l’ère Hortefeux pour plus de 200000 euros, mais on peut se demander à quoi cela a-t-il bien pu servir vu le nombre important de dérapages du ministre. M.Besson a également profité de ses services quand il était à l’Immigration, tout comme le Premier Ministre Fillon, à trois reprises, là encore on peut se demander qu’elle est l’efficacité, quand on se souvient des chaussettes rouges d’un très mauvais gout qu’il arborait pendant certains meeting, et cela pour plus de 700000 euros. L’autre entreprise est Only-Conseil qui a travaillé pour le Ministère de la Culture sous la direction de Mme.Albanel pour plusieurs centaines de milliers d’euros. Puis il y a également Laurent Wauquiez, qui a suscité les prestations d’une société de sondages pour savoir s’il dégageait une image dynamique, jeune, spontanée, sympathique et sincère. Sincère il l’a peut-être été mais sympathique, certainement pas quand on compare les pauvres à un cancer. Mais ce qu’il faut blâmer, ce ne sont pas seulement les ministres mais les conditions mises en place pour signer un contrat avec ces entreprises, en effet, il semblerait qu’elles ne respectent pas le jeu de la concurrence et que ce sont des sociétés ayant les faveurs de l’Elysée qui s’accaparent les marchés. L’autre question importante soulevée, c’est l’origine des fonds, s’agit-il des deniers publics ou bien de l’argent privé des ministres ? Quelle efficacité ? Ces campagnes servent elles seulement pour se donner une bonne image auprès des électeurs ou ont-elles un réel fond politique ? La réponse est floue et ne se fait pas jour. Ce qui est nettes, ce sont les dépenses liées à la communication, de 2006 à 2011, elles ont fait un bond considérable de 25%, passant d’environ 89 à plus de 121.5 millions. Toutefois, la communication de l’Elysée a baissé mais ce n’est que pour mieux pouvoir dépenser à travers le SIG, le Service d’Information Gouvernemental qui lui a explosé son portefeuille de façon exponentielle, de 5 à plus de 27 millions en 5 ans ! L’essentiel des dépenses n’étant faite que pour  calculer la popularité du président par le biais de sondages boiteux. Au total, plus de 600 millions d’euros ont été déversé par le gouvernement dont une grande partie pour nous dire que l’Etat n’a plus d’argent et qu’il faudra se serrer la ceinture et avaler, comme des couleuvres, une cure d’austérité, la situation est plus paradoxale que dans une pièce de théâtre bourrée de qui-pro-quo. Le pire dans l’histoire c’est que ces abus ne se limitent pas seulement la communication mais que d’autres secteurs sont aussi concernés comme les frais de bouche mais ceci est une autre histoire dont le gouvernement ne veut pas parler.