La possible arrivée de Netflix en France commence à inquiéter; en effet, après de multiples rendez-vous à l’Elysée, l’entreprise américaine regarde avec convoitise le marché européen. Alors que les acteurs traditionnels de la culture et de l’audiovisuel (TF1, Canal+, M6…) se sont insurgés rue de Valois depuis longtemps, tous les acteurs de l’Internet voient désormais d’un mauvais œil la venue de ce passager clandestin qui pourrait briser la neutralité du Web…
Il y a quelques semaines, les dirigeants des grandes chaînes de TV françaises avaient fait parvenir un courrier à Aurélie Filippetti dans lequel elles mettaient en garde contre l’arrivée de passagers clandestins sur le marché de l’audiovisuel. Si la Ministre de la culture avait déjà invité les nouveaux acteurs à respecter les règles dans le JDD, les patrons de l’audiovisuel ont certes vanté les principes de la chronologie des médias et de l’exception culturelle, mais ont également invité à réfléchir à de nouvelles relations entre producteurs et diffuseurs pour accompagner les transformations technologiques de notre époque.
Les évolutions à venir peuvent être anticipées en tournant notre regard vers les Etats-Unis, où Netflix et le SOVD ont déjà massivement impacté les habitudes des consommateurs. L’accord récemment passé entre l’entreprise de Reed Hastings et la société de distribution ComCast, permettra au nouvel acteur d’améliorer son accès au réseau moyennant un financement direct au distributeur. L’opération dévoilée par le journal Les Echos, « confirme que, si vous êtes une société de vidéo qui veut acheminer un programme d’un point A à un point B à travers du haut débit, vous devez payer un droit de péage, souligne Michael Pachter, chez Wedbush Securities ».
C’est un tournant de l’histoire d’internet qui vient d’avoir lieu dans la quasi-indifférence générale. Comme l’explique d’ailleurs très justement Barbara Stripling, présidente de l’American Library Association cet accord est à comparer avec la décision prise par la cour d’appel de Columbia qui « donne aux entreprises commerciales l’incroyable autorité légale de bloquer le trafic Internet, de fournir un traitement préférentiel à certains services en ligne ou applications, et d’attirer ou, au contraire, d’écarter de certains sites Internet les utilisateurs en fonction de leurs propres intérêts commerciaux ».
En Europe, ces questions font aussi l’objet d’une intense bataille juridique et parlementaire. La quadrature du Net note ainsi qu’un texte sur la « Neutralité du Net » devait être examiné par la commission industrie du Parlement Européen avant d’être finalement reporté au 17-18 mars prochain. Comme le soulignait Benoit Thieulin, actuel Président du CNNum, la Neutralité consiste à laisser « tout le monde aller sur la Toile, librement, sans intervention ni discrimination ou blocage », pourtant, « la position des libéraux (ALDE) et des sociaux-démocrates (S&D), qui semblent prêts à accepter les désastreuses propositions de la rapporteure en charge du dossier, Pilar Del Castillo Vera »…
En somme, pour financer les réseaux, l’Union Européenne s’apprête à abandonner la neutralité du Web, mais que fera alors l’UE pour financer la culture ?
[b]Quelle culture en UE ? duu « genre » de celle des « dégueulinis » gauchisants de la majorité des médias français ?[/b]
du genre « Hellfest » et « tous à poil » ,
du genre sang et Noir Désir ,
du genre travlingue et Marquis de joints
!!!!!!!!!!!!