De nombreux articles, à l’image de celui paru le 15 août sur le site de « TF1 News » mettent l’accent sur le lien qui existe entre la crise et des troubles psychiques pouvant allant jusqu’au suicide.

Il est juste de dire que les crises économiques ont une influence néfaste sur le moral des personnes. Fort de ce constat, le docteur Margaret Chan, directrice générale de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) alertait dès le mois d’octobre 2008 : « Nous ne devrions pas sous-estimer les turbulences et les conséquences probables de la crise financière. Il ne faudra pas être surpris de voir plus de personnes stressées, plus de suicides et plus de désordres mentaux ».

Il est tout aussi juste de dire que l’impact moral des crises économiques se situe environ trois ans après le début de la crise, une période dans laquelle nous sommes actuellement.

Mais, face à ce fléau, une fois le constat fait qu’il existe des « facteurs de risque », ne faut-il pas voir ce qu’il en est du côté des « facteurs de protection ». Et sur ce point, l’approche du docteur Jean-Jacques Breton, pédopsychiatre à la Clinique des troubles de l’humeur de l’hôpital Rivière des Prairies, à Montréal, est intéressante. Pour le docteur Breton, «on a beaucoup parlé des facteurs de risque dans la problématique du suicide. Mais ce qu’on a découvert, c’est qu’il y a aussi des facteurs de protection. S’il y a des facteurs de protection, le risque d’avoir des idées suicidaires diminue. Ce n’est pas magique, bien sûr, mais si on favorise ces facteurs de protection, les gens peuvent améliorer leur capacité à faire face aux événements stressants. On peut les outiller».

Parmi ces facteurs de protection chers au Docteur Breton, citons le sens, la présence d’objectifs dans la vie, la richesse des liens sociaux, les valeurs…

Le sens est un facteur de protection extrêmement efficace, de nombreuses études internationales le montrent. Notre travail, nos engagements, nos proches sont de puissantes sources de sens. A tout niveau, il faut le protéger et le cultiver.

Les objectifs aident à trouver l’énergie qui fait parfois défaut dans les périodes difficiles. Souvenons-nous des propos de Mihaly Csikszentmihalyi qui expliquait, dans une interview, que le but « fournit de l’énergie pour la vie ». Dans notre vie en général mais aussi au travail, nous devons avoir des objectifs à mener à bien, à la fois ambitieux et réalistes.

La richesse des liens sociaux est également un facteur de protection reconnu. Or, qui oserait nier que dans nos grands Etats modernes, ils se sont altérés ? A tout niveau, il faut agir pour restaurer des liens sociaux de qualité, que ce soit au travail, entre voisins, entre concitoyens tout simplement.

Les valeurs communes favorisent la cohésion et agissent, elles aussi, comme des facteurs de protection efficaces. La fraternité n’est pas une idée d’hier, c’est bien une valeur du temps présent qu’il est urgent de ranimer.

Le travail, parfois source de souffrance, peut aussi être porteur de facteurs de protection. Il est du rôle de chacun de ses acteurs, actionnaires, dirigeants, salariés, d’agir pour que le travail puisse allier épanouissement, réussite individuelle et performance collective.

 

 

 

De nombreux articles, à l’image de celui paru le 15 août sur le site de « TF1 News » mettent l’accent sur le lien qui existe entre la crise et des troubles psychiques pouvant allant jusqu’au suicide.

Il est juste de dire que les crises économiques ont une influence néfaste sur le moral des personnes. Fort de ce constat, le docteur Margaret Chan, directrice générale de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) alertait dès le mois d’octobre 2008 : « Nous ne devrions pas sous-estimer les turbulences et les conséquences probables de la crise financière. Il ne faudra pas être surpris de voir plus de personnes stressées, plus de suicides et plus de désordres mentaux ».

Il est tout aussi juste de dire que l’impact moral des crises économiques se situe environ trois ans après le début de la crise, une période dans laquelle nous sommes actuellement.

Mais, face à ce fléau, une fois le constat fait qu’il existe des « facteurs de risque », ne faut-il pas voir ce qu’il en est du côté des « facteurs de protection ». Et sur ce point, l’approche du docteur Jean-Jacques Breton, pédopsychiatre à la Clinique des troubles de l’humeur de l’hôpital Rivière des Prairies, à Montréal, est intéressante. Pour le docteur Breton, «on a beaucoup parlé des facteurs de risque dans la problématique du suicide. Mais ce qu’on a découvert, c’est qu’il y a aussi des facteurs de protection. S’il y a des facteurs de protection, le risque d’avoir des idées suicidaires diminue. Ce n’est pas magique, bien sûr, mais si on favorise ces facteurs de protection, les gens peuvent améliorer leur capacité à faire face aux événements stressants. On peut les outiller».

Parmi ces facteurs de protection chers au Docteur Breton, citons le sens, la présence d’objectifs dans la vie, la richesse des liens sociaux, les valeurs…

Le sens est un facteur de protection extrêmement efficace, de nombreuses études internationales le montrent. Notre travail, nos engagements, nos proches sont de puissantes sources de sens. A tout niveau, il faut le protéger et le cultiver.

Les objectifs aident à trouver l’énergie qui fait parfois défaut dans les périodes difficiles. Souvenons-nous des propos de Mihaly Csikszentmihalyi qui expliquait, dans une interview, que le but « fournit de l’énergie pour la vie ». Dans notre vie en général mais aussi au travail, nous devons avoir des objectifs à mener à bien, à la fois ambitieux et réalistes.

La richesse des liens sociaux est également un facteur de protection reconnu. Or, qui oserait nier que dans nos grands Etats modernes, ils se sont altérés ? A tout niveau, il faut agir pour restaurer des liens sociaux de qualité, que ce soit au travail, entre voisins, entre concitoyens tout simplement.

Les valeurs communes favorisent la cohésion et agissent, elles aussi, comme des facteurs de protection efficaces. La fraternité n’est pas une idée d’hier, c’est bien une valeur du temps présent qu’il est urgent de ranimer.

Le travail, parfois source de souffrance, peut aussi être porteur de facteurs de protection. Il est du rôle de chacun de ses acteurs, actionnaires, dirigeants, salariés, d’agir pour que le travail puisse allier épanouissement, réussite individuelle et performance collective.